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Where the world comes to study the Bible

La Revue Internet Des Pasteurs, Fre Ed 41, Edition de l’automne 2021

A ministry of…

Author: Dr. Roger Pascoe, President,
Email: [email protected]

I. Renforcement De La Prédication Par Exposition
Prêcher Sur La Poésie Hébraïque (Pt. 2)

Dans l’édition passée de ce journal (Eté 2021), je vous ai présenté certaines caractéristiques littéraires de la poésie hébraïque. Nous avons examiné ce qui suit…

A. les types de psaumes

B. le but et la fonction rhétorique des psaumes

C. La structure rhétorique de la poésie hébraïque

D. Le dispositif littéraire de la poésie hébraïque

Dans la présente édition, je donnerai un bref survol de deux aspects supplémentaires sur la prédication de la poésie hébraïque …

E. Application De Predication A Partir De La Poesie Hebraïque

En général, assurez-vous que vous interprétez et appliquez chaque psaume conformément à son contexte. Tandis que la situation critique ou les plaintes du psalmiste et du peuple de Dieu en général pourraient être les nôtres aussi, nous devons néanmoins nous assurer de ne pas essayer toujours de faire un transfert direct du contexte du psalmiste à nous-mêmes. Par exemple, contrairement au psalmiste, nous ne n’attendons pas la rédemption messianique future en désespoir et espoir alternés – De notre position dans l’histoire de la rédemption, le Messie est déjà venu ! Ainsi donc, cela nous donne une perspective différente, même si nous faisons face peut-être à des circonstances similaires de la vie.

Néanmoins, pêcher la poésie hébraïque aide nos auditeurs à avoir une perspective biblique et pratique dans plusieurs applications de la vie.

1. La poésie hébraïque décrit des expériences et des évènements réels. Prenez par exemple le péché d’adultère de David, suite auquel sa conscience le tourmentait jour et nuit par une profonde conscience de sa culpabilité (Ps. 51 :3). En effet, il exprime un effet psychosomatique intense de silence intérieur et de gémissement extérieur en essayant à un certain moment de couvrir son péché (Ps. 32 :3-4).

Ces psaumes décrivent une expérience très brute et réelle. Bien qu’il se peut que vous ayez commis cette sorte de péché, je pense que nous pouvons tous attester d’avoir expérimenté des afflictions similaires de l’âme dues au péché dans nos vies, jusqu’à ce que nous l’ayons confessé, nous en sommes repentis, et réconciliés avec Dieu et avec ceux qui nous avons offensé.

2. La poésie hébraïque agit comme une musique poétique, nous inspirant à voir la situation à partir d’une perspective éternelle. Par exemple, Habacuc 3 :17-19 est une merveilleuse motivation poétique pour garder l’espoir en Dieu, même quand nos vies et le futur semblent mornes.

3. La poésie hébraïque active nos émotions en nous identifiant avec les expériences et les réponses personnelles des auteurs. Par exemple, nous nous identifions avec la perplexité du psalmiste au sujet de l’apparente prospérité des méchants en comparaison de sa propre situation dans le psaume 73.

Dans la littérature poétique biblique, toute la gamme des émotions humaines est couverte. C’est important d’expliquer cela lorsque vous prêcher la poésie biblique, puisque nous sommes des créatures émotives et nous avons besoin de savoir comment exprimer nos réponses émotionnelles devant Dieu.

4. La poésie hébraïque étend notre imagination. Non seulement Dieu nous a créé avec des émotions, mais aussi avec de l’imagination. Quand nous prêchons la poésie biblique, essayons de fermer les yeux et de reconstruire la scène de façon appropriée et discrète. Voici trois caractéristiques qui vous aiderons dans ce domaine :

a) Identifier les figures de style – elles vous aident à imaginer la situation de l’auteur. Le Psaumes 40 :1 décrit le mouvement de l’auteur, comme si quelqu’un d’autre la décrivait : « De la boue au chœur. » De la manière dont l’auteur a exprimé sa situation, vous pouvez l’imaginer littéralement remontant de la fosse du désespoir et commençant à chanter les louanges de Dieu. (cf. aussi Ps. 42 :1 ; Lam. 1 :14). C’est important d’être capable de voir et de comprendre les figures de style, comme la personnification, la comparaison, la métaphore, etc.

b) Noter la franchise du discours – elle vous aide à saisir le sérieux de l’auteur. Dans Jérémie 20, Jérémie est dans les magasins (20 :2) lorsqu’il se rappelait la promesse de Dieu de le protéger. En 20 :7-10, l’auteur est dans le désespoir, puis en 20 :13 il est plein d’espoir, puis en 20 :14-18 il est encore dans le désespoir. Cette transparence dans l’expression des vicissitudes des réponses émotionnelles vous aide à saisir le sérieux de la situation de vie de l’auteur et sa réponse.

c) Apprécier la complétude du discours – elle vous indique le sujet de l’auteur. Par exemple, après avoir exhorté Israël à se repentir, (Osée 14 :1-3), l’auteur décrit la gamme complète de la restauration de Dieu en faveur d’Israël (Osée 14 :4-7).

5. La poésie hébraïque nous aide avec l’interprétation. Nous sommes assistés dans notre interprétation de la poésie hébraïque en reconnaissant son utilisation de divers dispositifs littéraires, tels que …

a) Le parallélisme. J’ai déjà discuté cela dans une certaine mesure dans l’édition précédente (Eté 2021). Juste pour ajouter à ces commentaires, l’essence de la poésie sémitique est sa construction parallèle. La poésie hébraïque est largement basée sur le principe d’écho – l’auteur appelle et cela est répété comme un écho. Par exemple, le Psaume 1 :5, « C’est pourquoi les méchants ne résistent pas au jour du jugement (l’appel)… ni les pécheurs dans l’assemblée des justes (l’écho). » Remarquez que « les méchants » et « les pécheurs » sont les mêmes (parallélisme synonymique) et « jugement » contraste avec « assemblée des justes » (parallélisme de contraste / antithétique). Ainsi, l’auteur, est en train de décrire la vérité selon laquelle les méchants ne participeront pas à l’assemblée des justes quand ils sont appelés au jugement.

b) La répétition. Voici quelques exemples :

Psaume 136, “Car sa miséricorde dure à toujours (répété comme un refrain dans chacun des 26 versets).

Dans Esaïe 5 « Malheur à ceux qui… » (répété 6 fois en 5 :8, 11, 18, 20, 21, 22), culminant avec « malheur à moi » (6 :5). C’est facile de proclamer le malheur à d’autres, mais nous devons nous inclure nous-mêmes.

Amos 4 : « Mais vous n’êtes pas revenus à moi » (répété en 4 : 6, 8, 9, 10, 11), culminant avec l’avertissement : « …prépare-toi à la rencontre de ton Dieu » (4 :12).

c) Jeu de mots. Jérémie 1 :11 utilise le symbolisme du bois d’amandier. L’amandier était connu comme un « arbre veillant / éveillé » parce qu’il était le premier arbre à fleurir au printemps. Par conséquent, dans un jeu de mots, Dieu dit : « je veille » (Jérémie 1 :12) – une lettre différente du mot utilisé pour amandier. Chaque année, Jérémie voyait l’amandier fleurir, et Dieu veillait toujours sur sa parole pour l’accomplir.

Encore, en Amos 8 :1, Dieu a montré au prophète un panier de fruit d’été. C’était le dernier fruit de la saison. Par conséquent, Dieu dit : « la fin est venue » (8 :2). La plupart d’entre nous lit l’AT dans une traduction de nos propres langues, ce qui rend difficile pour nous de voir et de mettre à nu les jeux de mots.

d) Les figures de styles. Le Psaume 1 compare une personne pieuse à « un arbre planté près d’un courant d’eau » (v. 3) en contraste avec une personne non pieuse qui est comme « la paille que le vent dissipe » (v. 4). Ainsi, par l’utilisation de la comparaison, le contraste est clair – la personne pieuse est moralement stable, forte, inamovible, tandis que la personne non pieuse est moralement et spirituellement instable, fragile, changeant et infructueux (cf. aussi Esaïe. 17 :12-13 re : paille).

f) L’acrostiche. Un acrostiche est une composition qui utilise les lettres de l’alphabet pour former un mot ou une expression. Ce dispositif littéraire agit comme un système de mémoire. Probablement, l’un des acrostiches bibliques les plus connus est le Psaume 119, dans lequel, chacun des 22 lettres de l’alphabet hébreux servent comme lettres d’ouverture des 8 versets sur les Ecritures. Pareillement, le livre des Lamentations est composé entièrement de format d’acrostiche.

6. Comment la poésie nous rend capables de …

a) Mémoriser la Parole – ex : marcher, s’arrêter, s’asseoir (Ps. 1)

b) Méditer la Parole – « L’Eternel est mon Berger »

c) Faire le ministère de la Parole en prêchant par exemple un sermon unique (ex : Psaume 23) ou une série (ex : les Psaumes des montées, 120-134) ou en prêchant l’un de chaque type de Psaume.

7. La poésie hébraïque donne des illustrations en...

a) Citant un auteur biblique pour illustrer un point – ex : « Comme dit le Psalmiste… » ou comme le « Cantique des cantiques le dit… »

b) Expliquant une figure, un symbole, ou une image – ex : Ps 23 :1, « L’Eternel est mon Berger. »

c) Appliquant un verset à un autre verset. Ex : Ps. 107 :29 appliqué à Matt. 8 :23-27.

8. La poésie hébraïque nous donne des règles à imiter telles que …

a) La confession des péchés (ex : Psaume 51)

b) La Confiance dans le Seigneur (ex : Psaume 27 :3)

c) La célébration de la gloire de Dieu – par exemple…

Ps. 19 :1-6, la gloire de Dieu dans la création

Ps. 106, la gloire de Dieu dans l’histoire

Mic. 7 :18-19, la gloire de Dieu dans la rédemption

F. Deux Astuces Qui Aident Dans La Predication De La Litterature Hebraïque

Si vous prêchez une série de sermon sur les Psaumes, c’est utile de donner un sermon introductif sur les types, les scènes, la structure et la théologie du psautier. Ainsi, à mesure que vous préparez votre sermon…

1. cherchez le verset-résumé du passage, un verset-clé que résume ou qui met tout le passage en perspective. Par exemple, dans le Psaume 73, le psalmiste observe la vie des impies en comparaison de sa propre vie (73 :1-14) et ne peut comprendre pourquoi les méchants prospèrent : « Jusqu’à ce que j’eusse pénétré dans les sanctuaires de Dieu, et que j’eusse pris garde au sort final des méchants » (73 :16-17). Tout est devenu clair quand il a compris que Dieu est souverain et au contrôle. Oui, Il juge les méchants.

On voit le même développement avec Job. Il se plaignait que la puissance de Dieu était visible dans la création mais que ses paroles étaient à peine entendues et ses actions difficiles à comprendre (Job 26). Mais plus tard, Job a réalisé que les voies de Dieu ne peuvent être correctement comprises que lorsque nous l’entendons personnellement, ce qui, bien sûr, est exactement la manière dont il a finalement compris les voies de Dieu dans sa vie, quand Dieu lui a parlé depuis le tourbillon (38 :1).

2. Cherchez l’accent théologique du passage. Nous apprenons beaucoup de notre théologie à partir de la littérature poétique biblique. Ainsi, nous devons trouver la perspective théologique du livre et du passage spécifique dans le livre. Alors, notre travail est de relier cette perspective théologique aux réalités de la vie. Comme Graele Goldsworthy le dit : « ainsi, les Psaumes, reflètent sur les actes salvateurs de Dieu et sur les échecs de l’homme… Certains Psaumes répètent l’histoire du salut, d’autres exaltent simplement la grandeur de Dieu, et d’autres encore crient dans la détresses en soupirant après la restauration. » (Preaching the Whole Bible as Christian Scripture [Prêcher la Bible entière comme Ecriture chrétienne], 196-197).

Si vous devez prêcher la théologie à partie des livres poétiques, cela exigerait souvent de vous que vous prêchiez un sujet théologique, tirant des éléments d’autres textes pour compléter le passage particulier. Par exemple, les livres poétiques soulèvent des questions sur la vie et articulent des plaintes, mais ils ne donnent pas toujours une réponse définitive et durable. Certainement, Job a reçu une réponse de Dieu, mais elle était partielle. C’est une chose que de dire : « Job tu dois faire confiance à ma souveraineté. » Cela est vrai, mais nous cherchons une réponse plus concrète. Pour cela, nous, en tant que prédicateurs, nous devons nous tourner vers les prophètes et le NT où nous trouvons une théologie définitive du sens de la vie, des injustices apparentes de l’expérience humaine, et où Dieu est dans tout cela. Là, nous trouvons que la réponse à la quête de sens et de délivrance de nos circonstances est la provision du « Messie. »

II. Renforcement Du Leadership Biblique
« Le Ministère De La Réconciliation, Pt. 2 : La Réconciliation Du Peuple De Dieu » (2 Cor. 6 :1-7 :16)

1. Un appel pour la réconciliation des gens avec de Dieu (6 :1-2). « Puisque nous travaillons avec Dieu, nous vous exhortons à ne pas recevoir la grâce de Dieu en vain » (6 :1). Notre ministère de réconciliation n’est pas seulement dirigé vers les incroyants, mais aussi vers le peuple de Dieu (cf. commentaires à la p.10). Les corinthiens avaient certainement besoin d’être réconciliés avec Dieu après la débâcle qui est survenue dans leur église – c’est le contexte (cf. 1 Cor.). Dans le ministère, nous sommes « les collaborateurs de Dieu » (1 Cor. 3 :9), « travaillant ensemble avec lui » (2 Cor. 6 :1a). C’est son ministère et nous travaillons avec lui comme ses ambassadeurs, ses porte-paroles, ses représentants.

En tant que tel, nous proclamons non seulement un message de réconciliation au monde, mais un message de réconciliation au peuple de Dieu. Nous plaidons avec le monde pour qu’il « soit réconcilié avec Dieu » parce que leur relation avec Dieu est rompue, distante – ils n’ont jamais été réconciliés avec Dieu. Et « nous vous exhortons (les croyants corinthiens) à ne pas recevoir la grâce de Dieu en vain (6 :1b). Ils avaient une fois « reçu » la grâce de Dieu – c’est-à-dire qu’ils avaient été réconciliés avec Dieu par sa grâce en Christ. Mais il est clair que ces chrétiens vivaient comme s’ils avaient reçu la grâce de Dieu « en vain » – c’est-à-dire qu’il ne ressemblaient pas ou qu’ils n’agissaient pas comme des gens qui avaient été réconciliés avec Dieu.

Comment est-ce possible de recevoir le grâce de Dieu en vain ? Paul est-il en train d’insinuer qu’ils n’avaient jamais vraiment du tout été réconciliés avec Dieu, que leur profession de foi n’était pas sincère. Non, il n’y a jamais eu de question dans l’esprit de l’apôtre qu’ils n’étaient pas des croyants sincères.

Paul est-il en train de dire qu’ils avaient une fois été sauvés mais que maintenant ils sont perdus encore ? Difficilement, puisque cela contredirait le plein enseignement du NT concernant la sécurité éternelle du croyant (ex : Phil. 1 :6 ; 1 Pie. 1 :5 ; Jn. 10 :27-30).

Paul est-il encore en train de parler au « monde » (2 Cor. 5 :19) et non au croyants ? Non, la syntaxe de ce verset (2 Cor. 6 :1) indique qu’il tourne son exhortation vers un autre auditoire qui n’est pas celui du chapitre précèdent, puisque (a) il s’adresse maintenant à « vous » et non à « eux » (cf. 2 Cor. 5 :19) ; (b) « aussi » indiquerait qu’il applique ce qu’il vient de dire à quelqu’un d’autre ; et (c) par « recevoir la grâce de Dieu en vain, » il doit sûrement avoir en vue ceux qui ont déjà fait profession de foi – et non pas le « le monde » qui n’a pas du tout « reçu la grâce la de Dieu » encore moins « en vain. »

Ainsi, pourquoi l’apôtre les exhorte-t-il ici à ne pas « recevoir la grâce de Dieu en vain » ? Bien, je suppose que c’est parce que leur comportement et leur théologie sont contestables. En ce qui concerne leur comportement, il était clairement mondain dans sa nature – leurs divisions, leur arrogance sur l’immoralité sexuelle, le fait qu’ils se trainaient les uns les autres devant les tribunaux, les divorces, etc. Cela remettrait certainement en question la sincérité de leur foi. Et en ce qui concerne leur théologie, les corinthiens acceptaient apparemment un évangile corrompu (2 Cor. 11 :3-4 ; cf. Gal. 1 :6-9). Cela amènerait l’apôtre à remettre en cause la sincérité de leur foi. Ils vivaient pour eux-mêmes et non pour « celui qui est mort et ressuscité pour eux » (2 Cor. 5 :15). Cela rendrait certainement l’évangile sans effet dans leurs vies et leurs témoignages. Leurs activités étaient comme du « bois, du foin, du chaume » et non comme de « l’or, de l’argent, des pierres précieuses » (1 Cor. 3 :10-15). Cela rendrait l’évangile pratiquement vide dans leurs vies.

Il semble que l’apôtre Paul est en train de remettre en cause la sincérité de leur profession de foi à cause de ces choses – leur comportement et leur théologie. Ainsi, il exhorte les corinthiens à vivre d’une manière qui est consistante avec ceux qui ont « reçu la grâce de Dieu, » pour que leur foi ne soit pas vide, nulle, stérile ; pour que leur comportement et leur pensée ne contredisent pas leur profession de foi ; pour qu’ils ne se détournent pas de ce qu’ils ont entendu et reçu précédemment ; pour qu’ils ne s’avèrent pas être comme Eve qui a été détournée par la séduction de satan « de la simplicité à l’égard de Christ » (2 Cor. 11 :3).

C’est très facile de changer la grâce de Dieu en ce qui est charnel, en obscénité, et ainsi, rendre votre foi stérile, vide, nulle de réalité, de puissance et de substance. C’est si facile de dire que vous croyez en l’évangile de Christ et ainsi agir contrairement à cette croyance. Je suppose qu’à une certaine mesure nous sommes tous coupables de cela de temps en temps quand nous permettons au péché d’entrer dans nos vies. Mais « si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité » (1 Jn. 1 :9), en sorte que de tels péchés ne deviennent pas une pratique pour nous, une caractéristique de nous ; pour que nous ne rendions pas la grâce de Dieu nulle et vide, sans effet, des vains mots sans réalité.

Et comme rappel, Paul dit : « Car il dit : au temps favorable je t’ai exaucé, au jour du salut je t’ai secouru. Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut. » (6 :2). En citant Esaïe, Paul rappelle aux corinthiens qu’il y avait un jour du salut établi par Dieu quand il leur avait proclamer la bonne nouvelle ; “ce jour favorable” où Dieu les avait entendu et aidé ; le moment où l’évangile leur avait été proclamé par Paul, l’ambassadeur de Dieu ; ce moment où ils ont répondu au message de la réconciliation, où ils « ont reçu la grâce de Dieu. »

« Voici maintenant le temps favorable. » « Maintenant » signifie le temps présent de la grâce, le moment où ils ont répondu positivement à l’appel du prophète Esaïe (cf. Isa. 49 :8). « Maintenant » c’est « l’année de grâce du Seigneur » (Lc. 4 :18-19 ; cf. Isa. 49 :8-9 ; 61 :1-2). Ceci n’est pas le “temps d’ignorance” (Actes 17 :30) dont Dieu ne tient pas compte, mais le temps marqué auquel Il « annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux qu’ils aient à se repentir » (Actes 17 :30). C’est le temps favorable parce que Dieu l’a marqué « lorsque les temps ont été accomplis Dieu a envoyé son Fils… » (Gal. 4:4). C’est pourquoi, c’est l’année de grâce de notre Seigneur, l’année de la faveur de notre Seigneur, parce que Christ est venu et on a fait connaître la plénitude de l’évangile.

« Voici maintenant le jour du salut. » C’est le temps présent de la grâce de Dieu en Christ, le temps où Il appelle les hommes à se repentir et à croire en l’évangile. N’oubliez donc pas le jour de votre salut. C’est un jour marqué par Dieu, un jour qui a du sens dans votre calendrier. Nous devons toujours nous rappeler de ce que Dieu a fait pour nous en Christ et quand cela est devenu une réalité dans nos vies comme résultat de du choix souverain de Dieu. Ainsi donc, ne vivez pas maintenant comme si la grâce de Dieu était vaine. C’est ce que ça veut dire !

Ainsi, premièrement, Paul fait “Un Appel Pour la Réconciliation Du Peuple de Dieu avec Dieu (6 :1-2). Et puis, il fait …

2. Un Appel Pour la Réconciliation de Du Peuple de Dieu avec le Serviteur de Dieu (6 :3-7 :16). Non seulement les corinthiens avaient besoin d’être réconciliés avec Dieu en démontrant qu’ils n’avaient pas « reçu la grâce de Dieu en vain, » mais ils avaient aussi besoin d’être réconciliés avec celui qui leur avait apporté la bonne nouvelle de la grâce de Dieu. La plus grande recommandation du l’apôtre c’est son authenticité dans le ministère (cf. 2 :17 ; 4 :2). Ainsi donc, premièrement, il appelle à la réconciliation avec lui en se basant sur son ministère recommandable, en leur rappelant sa vie exemplaire qui recommande le serviteur et le ministère. Et deuxièmement, il appelle à la réconciliation avec lui en se basant sur son cœur de pasteur, en leur rappelant ses soins, sa dévotion et son affection.

a) Un appel pour la réconciliation basée sur un ministère recommandable (6 :3-10). « 3Nous ne donnons aucun sujet de scandale en quoi que ce soit afin que le ministère ne soit pas un objet de blâme. 4 Mais nous nous rendons à tous égards recommandables… » (6 :3-4a).

Si les corinthiens vivaient et pensaient de manière contraire à l’évangile, dont ils avaient reçu la grâce, et s’ils s’éloignaient de l’apôtre pour des raisons injustes, alors ils doivent considérer la vie et le ministère de l’homme qui leur avaient prêché l’évangile. Aucun plaidoyer avec ses auditeurs (6 :1-2) n’a aucune valeur, si le ministre de l’évangile ne vit pas personnellement une vie exemplaire. Aucune réconciliation avec Dieu ne serait possible si le serviteur de Dieu lui-même n’est pas authentique. Enfin, le serviteur authentique de Dieu ne veut rien permettre en lui qui distrait ou embarrasse le travail de l’évangile. Le serviteur de Dieu ne doit donner “aucun sujet de scandale” qui pourrait embarrasser la réconciliation du peuple de Dieu avec lui-même. « Nous ne donnons aucun sujet de scandale en quoi que ce soit, afin que le ministère ne soit pas l’objet de blâme » (6 :3).

En quoi serait-ce bon pour le serviteur de Dieu d’adjurer le peuple de Dieu de vivre des vies qui plaisent à Dieu (des vies qui montrent que la « grâce de Dieu » est authentique en eux – c’est-à-dire non « vaine ») si le serviteur de Dieu lui-même ne faisait pas de même ? Et en quoi serait-ce bon pour le serviteur de Dieu d’appeler son peuple à être réconcilié dans leur relation avec lui, si sa vie et son ministère n’étaient pas authentiques (c’est-à-dire non crédibles ; hypocrites) ?

Ainsi, Paul dit : « Puisque nous travaillons avec Dieu, nous vous exhortons à ne pas recevoir la grâce de Dieu en vain…Nous ne donnons aucun sujet de scandale en quoi que ce soit, afin que le ministère ne soit pas l’objet de blâme… Mais nous nous rendons à tous égards recommandables » (6 :1-4a). Paul voulait insister auprès des corinthiens que ce qu’il attendait d’eux était premièrement vrai pour lui-même. Il n’avait donner à personne l’occasion de scandale, ou de médire ou de dénigrer l’évangile. Cela ne veut pas dire que les gens ne vont pas calomnier ce qu’il dit de temps en temps (car la prédication du serviteur authentique de Christ” est “offensive” dans le sens où elle frappe les gens dans les domaines où ils échouent, sont faibles, inconsistants ; elle pique la conscience des gens ; elle déclare ce qu’ils n’ont pas envie d’entendre).

Plutôt, « Nous nous rendons à tous égards recommandables, comme des serviteurs de Dieu. » La vie personnelle du serviteur de Dieu (comportement, attitude, paroles, relations, etc.) doit être entièrement en accord avec le message de la réconciliation qu’il prêche, pour que ceux qui l’entendent (les croyants et les non croyants) n’y trouvent rien qui puisse obstruer leur acceptation du message.

Est-ce que votre vie et votre témoignage vous recommandent dans tous les aspects de votre ministère ? Votre prédication peut être facilement neutralisée par des mauvaises paroles, une relation impropre, des pratiques éthiques contestables, de l’humour inapproprié, l’hypocrisie, etc. vous pouvez aisément être catégorisés parmi ceux « ayant l’apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force (2 Tim. 3 :5).

Un ministère recommandable remporte la victoire sur l’adversité des circonstances, telles que : (i) la souffrance physique (6 :4c-5), (ii) les standards éthiques (6 :6-7b), et (iii) les réalités paradoxales (6 :8-10).

(i) La souffrance physique est caractérisée ici par “beaucoup de patience dans les tribulations, dans les calamités, dans les détresses, sous les coups, dans les prisons, dans les troubles, dans les travaux, dans les veilles, dans les jeûnes (6 :4b-5). Peu importe les circonstances (cf. 2 Cor. 4 :8-11), Paul les endurait comme « voyant celui qui est invisible » (Héb. 11 :27). Il poursuivait son but, « le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus Christ » (Phil. 3 :14). Il avait ses yeux fixés sur le but ultime et sur Celui qu’il servait (pas sur les gens ou les circonstances). Sa détermination était inébranlable (cf. Rom. 8 :18 ; 2 Cor. 4 :16-18 ; Phil. 3 :8-14). Ceux d’entre nous qui sommes dans le ministère peuvent certainement attester des exigences du ministère, qui demande « beaucoup de patience, » qu’elles soient des exigences émotionnelles, des épreuves circonstancielles, des attaques spirituelles, la rupture de relations, des exigences physiques, etc. C’est ce qui est si recommandable en ce qui concerne le ministère de Paul devant tant de souffrances, d’oppositions et de difficultés.

Notre ministère est recommandable si nous endurons la souffrance physique (6 :4b-5). La souffrance physique a trois aspects – l’adversité physique, l’opposition physique, la privation physique. Une telle patience face aux circonstances contraires est hautement recommandable et la preuve de l’authenticité du serviteur de Dieu, car, qui endurerait de telles souffrances s’il n’était pas sincère ?

L’adversité physique est décrite comme “tribulations, calamités et détresses” (6 :4b). Ce triplet utilise trois termes interconnectés (presque synonymes) pour décrire les souffrances qui accompagne le ministère en général.

« Les tribulations » signifient plus que de simples problèmes. Elles semblent être un terme générique pour des souffrances de toutes sortes. Vine définit les tribulations comme des souffrances dues à la pression des circonstances ou l’antagonisme des personnes (1 Thess. 3:4; 2 Thess. 1:6, 7). Elles semblent avoir une connotation presque eschatologique (ex : Matt. 24 :9). Invariablement, elles font référence à « ce qui va venir sur eux de nulle part » (W. E. Vine, Expository Dictionary of N.T. Words [W. E. Vine, Dictionnaire Expositoire des Mots du NT], 30, 31.) Elles semblent être intimement liées à l’angoisse, la détresse, les calamités.

Les “tribulations” de Paul sont consignées dans les Actes (ex : 14 :22 ; 20 :23 ; cf. aussi 2 Tim. 3 :11) et il en fait des fréquentes références dans ses épîtres (ex : Rom. 8 :35-36 ; 2 Cor. 1 :4, 8 ; 2 :4 ; 4 :8, 17 ; 8 :2, 13 ; 1 Thess. 3 :3). Paul se console que ses souffrances sont une extension des « souffrances de Christ » (Col. 1 :24). Cela est simplement partie prenante de la vie du ministère (2 Tim. 4:5). Jésus a prévenu que “vous aurez des tribulations dans le monde” (Jn. 16 :33) et cela est certainement vrai dans le ministère.

« Les calamités » se réfèrent aux dangers et aux difficultés qui nous arrivent, tandis que les « difficultés » véhiculent le sentiment d’être pressé dans un endroit étroit duquel vous ne pouvez pas vous échapper, Ainsi, la souffrance physique inclut l’adversité et aussi…

L’opposition physique est décrite comme « des coups, des emprisonnements et des troubles… » (6 :5a) Ce triplet met l’accent sur le mauvais traitement que nous pouvons être amenés à souffrir entre les mains de ceux qui s’opposent à nous – la souffrance comme résultat des persécutions, la violence et l’hostilité. « Les coups » se réfèrent clairement aux fouettements ou aux soufflets dont l’apôtre a beaucoup souffert. « Les emprisonnements » sont des souffrances comme résultat de fausses accusations – spécifiquement, être jeté en prison pour la cause de l’évangile (cf. Actes 16 :24 ; 24 :23-27 ; 28 :16, 30). « Les troubles » ont quelque chose à voir avec les perturbations, les attaques de foules et les choses semblables, telles qu’on en trouve souvent dans le livre des Actes (cf. Actes 13 :45 ; 14 :19 ; 17 :5 ; 18 :12-17 ; 19 :29 ; 21 :30 ; 22 :22-23 ; 23 :10).

Ainsi donc, souffrir pour la cause du ministère inclut l’adversité physique, l’opposition physique et…

Les privations physiques sont « ...les travaux, les veilles, les jeûnes… » (6 :5b). Ce dernier triplet décrit les conséquences physiques qui peuvent arriver à celui qui est si entièrement dévoué au ministère, qui souffre du trop-plein de travail dans des circonstances difficiles (ex : des endroits étranges, étrangers), et la privation de repos et de nourriture. « Les travaux » impliquent la privation de repos, la fatigue physique due à de longues heures de travail (cf. 1 Thess. 2:9). « Les veilles » sont évidemment des privations de sommeil, peut-être dues aux endroits où Paul devait dormir (ex : à bord de navires), ou à ses soucis pour les gens, ou au poids du travail (cf. 2 Cor. 11 :27), particulièrement de quelqu’un qui était bi-vocationnel. « Les jeûnes » sont une privation d’aliments, peut-être qu’à cause du poids de son travail encore, il n’avait pas le temps de manger ou, peut-être, parce qu’il ne pouvait se donner le luxe de manger (cf. 1 Cor. 4 :11-12 ; 2 Cor. 11 :27).

Ainsi donc, le travail du ministère est un travail qui demande « beaucoup de patience » parce qu’en lui, de temps en temps, nous ferons face et devrons endurer des souffrances physiques dans leurs aspects variés, telles que l’adversité physique, l’opposition physique, et les privations physiques. Je continuerai cette étude dans la prochaine édition de Journal des Pasteurs.

III. Plans de Sermons

Titre : Apprendre de Jésus, Part 2, Confesser Son identité (Matt. 16 :13-23)

Thème : Si nous connaissons Jésus, nous devons être préparés à confesser qui Il est et ce qu’Il a fait

Point 1 : Jésus pose une question sur son identité (16 :13-20)

1a) « Qui dit-on que je suis ? » (16 :13-14)

1b) « Qui dites-vous que je suis » (16 :15-20)

- La grande confession de Pierre (16 :16)

- La grande révélation de Jésus (16 :17-20)

Point 2 : Les prophéties de Jésus sur ses souffrances (16 :21-23)

2a) Pierre reprend Jésus (16 :22)

2b) Jésus reprend Pierre (16 :23)

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