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Where the world comes to study the Bible

La Revue Internet Des Pasteurs, Fre Ed 22, Edition de l’hiver 2017

Édition de l’hiver 2017
Auteur: Dr Roger Pascoe, Président
The Institute for Biblical Preaching
Cambridge, Ontario, Canada
(http://tibp.ca/)

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“Renforcer les capacités de l’Église dans la prédication biblique et le leadership”

Première Partie: La Puissance Dans La Prédication, Pt. 5

« La puissance des Écritures »

A. La Puissance Des Écritures Dans La VIe Personnelle Du Prédicateur

Les Écritures doivent tout d’abord être à l’œuvre et puissantes dans la vie personnelle du prédicateur. Un prédicateur qui est appelé par Dieu proclame avant tout « tout le conseil de Dieu » (Actes 20:27) et croit que ...

1. La Bible est inspirée de Dieu (litt. « insufflée par Dieu »)

2. La Bible a été préservée miraculeusement par Dieu au fil des siècles

3. La Bible constitue l’autorité divine pour toutes les questions de foi et de pratique religieuse

4. La Bible accomplit parfaitement les desseins de Dieu (És. 55:11)

5. La Bible révèle de manière fiable le projet rédempteur de Dieu (2 Tim. 3:16-17)

Le prédicateur doit donc être dévoué aux Écritures, en dépendre et être dirigé par elles.

1. Le Prédicateur Doit Se Consacrer Aux Écritures

Il doit, tout comme Timothée, obéir à l’injonction divine « demeure dans les choses que tu as apprises, et reconnues certaines, sachant de qui tu les as apprises » (2 Tim. 3:14). Un attachement aux Écritures développé dans un esprit de persévérance et d’obéissance exige de la discipline.

2. Le Prédicateur Doit Dépendre Des Écritures

Pour dépendre des Écritures, il faut d’abord les connaître intimement. Et pour ce faire, il doit les lire. Premièrement, vous devez lire les Écritures par vous-même. C’est un des domaines les plus négligés dans la vie de tant de prédicateurs. Ils lisent beaucoup d’autres documents, mais pas les Écritures. Cela est l’œuvre de Satan en vue d’affaiblir notre prédication. Assurez-vous de prendre du temps chaque jour pour lire et méditer les Écritures afin de nourrir votre âme dans la Parole jusqu’au point de saturation. Ce n’est pas un temps d’étude, mais un rendez-vous de méditation (Ps. 42:2; 1:2).

Jésus dit « l’homme ne vivra pas de pain seulement… » (Matt. 4:4). Nous devons dépendre des Écritures, tout comme nous dépendons du pain pour vivre.

Lisez la Bible de manière méthodique et suivie. Planifiez vos lectures. Pensez à ce que vous avez lu. Demandez-vous, il y a-t-il...

(a) Une promesse à réclamer?

(b) Une leçon à apprendre?

(c) Une bénédiction à recevoir?

(d) Un commandement à suivre?

(e) Un péché à éviter?

Que ses « paroles demeurent en vous » (Jn 15:7). Intégrez les idées suscitées par votre lecture à vos prières à Dieu. Laissez ses paroles produire du fruit en vous. Partagez aux autres ce que vous avez appris à un moment approprié. Obéissez à ce que vous avez lu.

Deuxièmement, vous devez lire les Écritures en public. « Appliquez-vous à la lecture »(1 Tim. 4:13). Quand Paul demande à Timothée de lire la Parole, il pense aussi à la lecture publique en assemblée. À cette époque, cela répondait au besoin de lecture pour ceux qui n’avaient pas accès aux Écritures ou qui ne pouvaient pas les lire. Aujourd’hui, cela répond au besoin de donner une place proéminente aux Écritures dans un esprit d’adoration.

3. Le Prédicateur Doit Être Dirigé Par Les Écritures

« Toi, demeure dans les choses que tu as apprises, et reconnues certaines, sachant de qui tu les as apprises; dès ton enfance, tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi en Jésus-Christ. Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne oeuvre. » (2 Tim. 3:14-17)

Tous les chrétiens, et les prédicateurs en particulier, doivent trouver leur inspiration dans les Écritures et considérer celles-ci comme la Parole de Dieu. Il est impossible de prêcher avec puissance sans avoir une haute idée de l’inspiration de la Bible. Croire en l’inerrance des Écritures fait partie de la prédication biblique. En collant au texte inspiré, le prédicateur et la congrégation restent centrés sur la vérité apportée par la Bible. La Bible inspirée de Dieu est notre règle de foi et de conduite par excellence. Il s’ensuit que les Écritures sont porteuses d’autorité et de puissance. Plus que cela, les Écritures sont complètement suffisantes et tout à fait fiables pour tout ce dont nous avons besoin dans notre vie et notre ministère.

Chaque prédicateur doit être dirigé par les Écritures. Elles sont la source de tout ce dont en quoi nous croyons, de nos comportements et de ce que nous prêchons. Nous n’avons besoin de rien d’autre. En effet, la source suffisante des Écritures constitue la base de notre prédication.

a) Les Écritures sont suffisantes pour le salut. « …les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut… » (15)

La Bible nous montre notre condition de pécheur devant Dieu et nous donne le remède en Christ. Aucun autre livre ne peut faire cela.

b) Les Écritures sont suffisantes pour la révélation. « Toute Écriture est inspirée de Dieu. » (16)

Par inspiration, on entend celle de Dieu. Le mot inspiration est le terme utilisé pour décrire le processus au moyen duquel Dieu, par le biais d’intermédiaires humains, a donné une révélation de lui-même sous forme écrite (la Bible). Dieu a communiqué cette révélation de lui-même aux auteurs humains au moyen du Saint-Esprit de telle manière que les mots qu’ils écrivaient étaient les paroles prononcées par Dieu (inspiration verbale). Aucune partie de la Bible n’est pas inspirée (inspiration complète).

Le prédicateur doit être engagé envers l’inspiration verbale (les mots exacts) et (l’intégralité) par Dieu des Écritures (cf. 2 Pi. 1:21), ce qui signifie donc qu’elles sont inerrantes (sans erreur) et infaillibles (incapable d’induire en erreur) et que Dieu nous parle encore à travers elles aujourd’hui – elles sont toujours pertinentes.

Il s’ensuit que nous croyons que ...

i) La Bible est « inspirée de Dieu »

ii) La Bible ne contient ni erreur ni contradiction (inerrante)

ii) La Bible ne peut pas induire en erreur (infaillible)

iii) La Bible est la vérité dans tout ce qu’elle affirme

(iv) La Bible est entièrement fiable

Le fait même qu’elle soit inspirée est ce qui donne à la Bible son autorité et garantit sa fiabilité. Ce n’est pas un livre humain écrit par des auteurs faillibles, mais un livre divin écrit par un Dieu infaillible. Pour nous les croyants, ce fait accorde à la Bible une pleine fiabilité et autorité. Parce que les Écritures sont inspirées de Dieu, elles sont profitables – utiles, bénéfiques et empreintes d’autorité.

Afin de prêcher avec puissance, un prédicateur doit avoir une haute idée des Écritures. Avoir une haute idée des Écritures signifie que nous croyons que la Bible est la Parole écrite de Dieu, qu’elle est la révélation de Dieu, qu’elle est complète, qu’elle est entièrement fiable et qu’elle est notre règle de foi et de conduite par excellence.

Comme John Stott l’a dit : « C’est une chose que de croire que Dieu a agi, en se révélant par des actes salvateurs historiques, et avant tout au travers de la Parole faite chair. Cela en est une autre que de croire que Dieu a parlé, en inspirant des prophètes et des apôtres pour interpréter ses actions. Et c’est une troisième étape de croire que le discours divin, qui enregistre et explique l’activité divine, a été couché par écrit. » (John R. W. Stott, Entre deux mondes, 96).

La Bible nous révèle Dieu. Aucun autre livre ne le fait de cette façon. La Bible est unique. C’est cela d’avoir une haute idée des Écritures.

Avoir une haute idée de l’inspiration des Écritures est vital pour pouvoir prêcher la Bible avec puissance parce que c’est la seule autorité sur laquelle baser ce que l’on prêche; c’est la voix/la Parole de Dieu pour nous. Avoir une faible idée de l’inspiration rend la Parole de Dieu moins fiable et dénuée d’autorité.

Le prédicateur ne peut pas prêcher avec autorité et puissance spirituelle s’il n’est pas pleinement convaincu que la Parole de Dieu fait autorité, qu’elle ne contient aucune contradiction ou erreur et qu’elle est entièrement fiable et digne de confiance. Comment un prédicateur peut-il prêcher avec puissance si le livre sur lequel il appuie ce qu’il affirme est dénué d’autorité? Un prédicateur qui ne croit pas que la Bible est inerrante, infaillible et totalement inspirée par le Saint-Esprit ne peut pas lui-même faire confiance aux Écritures et ne peut donc pas la proclamer comme faisant pleinement autorité et étant pleinement fiable. Une telle prédication ne peut pas être revêtue de puissance.

Si le prédicateur pense que la Parole de Dieu n’est pas fiable, il va de soi qu’il doit aussi penser que Dieu ne l’est pas non plus. Et si Dieu n’est pas fiable, tous les sermons sur Dieu et basés sur sa Parole ne sont donc pas dignes de confiance. Un sermon auquel on ne fait pas confiance ne peut pas avoir de puissance.

Toute prédication qui ne reflète pas l’autorité et la puissance de la Bible ne fait elle-même pas autorité et est dénuée de puissance. On ne peut pas séparer la puissance de la proclamation de la Bible de l’autorité de ce livre. Le prédicateur est seulement le porte-parole du texte qui parle pour lui-même avec puissance.

Tout comme Jésus l’a enseigné dans la parabole du semeur (Matt. 13), la Parole de Dieu, comme la bonne semence, porte beaucoup de fruits. Quand la Parole de Dieu pénètre dans le cœur humain, elle produit de la vie parce qu’elle est vivante (cf. Héb. 4:12). La Bible est vivante parce qu’elle est inspirée de Dieu (2 Tim. 3.16), et parce qu’elle est vivante, elle génère sa propre puissance. Donc, quand elle est proclamée avec foi, elle est porteuse de puissance et accomplit les desseins de Dieu (És. 55.11).

Il est essentiel d’avoir une haute idée de l’inspiration des Écritures pour pouvoir étudier la Bible avec soin. Si nous croyons que la Bible est en effet la Parole inspirée, inerrante et infaillible de Dieu, nous devons alors l’étudier avec diligence pour comprendre ce qu’elle signifie dans son contexte historique et pour l’appliquer de manière pratique dans nos vies et dans celle de nos congrégations.

Une telle haute idée des Écritures oblige le prédicateur à faire des recherches soigneuses et à bien comprendre le texte. Les prédicateurs doivent faire un exposé des Écritures en les décortiquant, tout comme les habitants de Bérée (Actes 17.11), pour pouvoir apporter avec précision sa signification à leur auditoire.

Une haute idée de l’inspiration des Écritures met l’accent sur le traitement précis du texte plutôt que sur un traitement divertissant. L’obligation principale du prédicateur en préparant un plan de sermon est de s’assurer d’abord et avant tout qu’il reflète la vérité et soit précis. Si nous avons une haute idée de l’inspiration, nous obéirons au commandement biblique de « prêcher la Parole » (2 Tim. 4:2) et rien d’autre. Une aptitude à l’homilétique ne devrait jamais occulter le devoir de précision et de fidélité en matière d’herméneutique.

c) Les Écritures sont suffisantes pour la doctrine« enseigner » et « convaincre »

Notez bien que les deux premières caractéristiques des Écritures (enseigner et convaincre) touchent la doctrine; les deux suivantes (corriger et instruire) touchent les comportements. Aussi, prenez note qu’enseigner est un énoncé positif et que, convaincre est un énoncé négatif.

Sur le plan positif, les Écritures sont « utiles pour enseigner » (16). Les Écritures sont la source fiable et toute-suffisante pour étayer ce en quoi nous croyons, enseignons et pratiquons. Les Écritures seules constituent la base de la prédication pastorale, de l’enseignement, des conseils offerts – pas des mythes ou des légendes, pas de la psychologie, pas de la philosophie, pas de l’expérience et pas de la culture ou des valeurs sociétales. Elles contiennent tout ce dont nous avons besoin pour vivre notre vie en toute sainteté. Elles sont notre règle de foi et de comportement.

Sur le plan négatif, les Écritures sont « utilespour convaincre » (16). Dans l’original, le verbe convaincre signifie réfuter, reprendre, persuader. Les Écritures sont entièrement suffisantes et notre seule ressource pour réfuter et reprendre les faux docteurs et leur enseignement erroné. Les Écritures convainquent ceux qui professent de fausses doctrines. Elles exposent la noirceur des faux enseignements au moyen de la lumière émanant de la Bible. Les Écritures sont le modèle scriptural normatif pour connaître la vérité (1:13) que nous devons garder (1:14) et utiliser pour convaincre ceux qui sont dans l’erreur. C’est la seule manière de réfuter les erreurs doctrinales et morales (cf. Tit. 1:9; Jude 3; Éph. 5:11; 1 Tim. 5:20). Nous réfutons les erreurs doctrinales et morales au moyen des Écritures. La vérité ne change pas en fonction de l’évolution des mœurs. Les prédicateurs doivent tenir ferme en se fondant sur la vérité révélée et réfuter les erreurs.

Alors qu’« enseigner » (positif) et « convaincre » (négatif) touchent la doctrine, les caractéristiques des Écritures ci-dessous touchent les comportements.

d) Les Écritures sont suffisantes pour le comportement« corriger » et « instruire »

Encore une fois, il y a un énoncé négatif et un énoncé positif. Sur le plan négatif, toute écriture est « utile pour corriger » (16). Le but de la correction est le rétablissement d’une relation appropriée avec Dieu. Les Écritures peuvent corriger et restaurer une personne à un état approprié de conduite et de caractère chrétiens. Elles sont puissantes et peuvent changer les lacunes comportementales, les croyances et les attitudes pour les redresser afin de corriger les croyances ou les comportements erronés ou inappropriés. Ceux qui s’éloignent de la vérité doivent être corrigés et ensuite restaurés.

Sur le plan positif, les Écritures sont « utiles pour instruire (formation) dans la justice ». Les Écritures sont nécessaires et suffisantes pour former/instruire les chrétiens afin qu’ils vivent une vie vertueuse, droite et juste. Le processus négatif de « correction » est compensé par le processus positif de « l’instruction dans la justice », qui vise la restauration de la personne à une bonne relation avec Dieu et avec les autres. Tous les chrétiens, et plus particulièrement les prédicateurs, doivent être formés pour vivre d’une manière juste devant Dieu et devant le monde (cf. Tit. 2:11-12). C’est la formation obtenue par la discipline et la correction (comme l’éducation donnée à un enfant). Les Écritures contiennent la vérité en laquelle nous croyons et la direction pour notre comportement en accord avec nos croyances. Il s’agit de la vie de sainteté qui vient lorsque nous sommes dirigés par les Écritures.

Nous passons maintenant de la suffisance des Écritures pour la doctrine et le comportement à leur objet.

e) Les Écritures sont suffisantes pour l’édification - « afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre » (17)

Le but ultime des Écritures est de rendre le serviteur de Dieu spirituellement équilibré et capable d’exécuter les tâches que Dieu l’a appelé à accomplir. Les Écritures fournissent la formation requise pour le ministère. Tout comme un athlète a besoin d’entrainement pour développer sa musculation, son endurance et son aptitude à un sport particulier, le serviteur de Dieu est formé et rendu apte à son ministère. Les Écritures sont la seule source pleinement suffisante pour obtenir les connaissances et l’orientation nécessaires pour le ministère.

Grâce aux Écritures, l’« homme (ou la femme) de Dieu » est rendu « propre (capable) à toute bonne œuvre ». Notre capacité d’exercer notre ministère n’est pas une question de talent naturel ou de capacité intellectuelle, mais d’appel de Dieu et de suffisance de sa Parole. Pour être capable de faire l’œuvre de Dieu, vous devez être très expérimenté en matière de connaissance et d’utilisation de l’Écriture. Cela afin de penser bibliquement et d’appliquer les Écritures à la vie quotidienne, à la vôtre pour commencer, et à celle des autres. Les Écritures nous édifient en maturité spirituelle pour instruire dans la justice ») ... et en activité spirituelles (« pour toute bonne œuvre »).

Les Écritures sont notre principale ressource dans le ministère. Notre éducation, notre éloquence et nos relations ne peuvent en aucun cas remplacer votre connaissance, votre compréhension et votre mise en application des Écritures.

Avec l’Écriture, l’homme ou la femme de Dieu est « propre à toute bonne œuvre » – vous n’avez besoin de rien d’autre. Les Écritures constituent notre manuel de référence complet pour le travail spirituel. Elles sont complètement suffisantes pour équiper tout pasteur, leader d’église et enseignant pour « toute bonne œuvre » qui, d’une perspective pastorale, consiste essentiellement à (i) enseigner; (ii) convaincre; (iii) corriger; et (iv) instruire dans la justice.

Les Écritures sont la ressource complète pour notre ministère de la Parole – « pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice… reprendre, censurer, exhorter » (2 Tim. 3:16 ... 4:2). Les Écritures nous édifient dans notre foi et nous équipent pour le travail du ministère. Grâce à elles, nous sommes « accomplis » (compétents) et propres à toute bonne œuvre ». Grâce à la suffisance des Écritures, les prédicateurs sont rendus capables de faire le travail du ministère. Nous sommes équipés par la Parole pour notre ministère en vue d’équiper les autres (Éph. 4:12). Dieu ne nous limite pas à nos ressources propres lorsqu’il nous appelle au service. Nous avons les Écritures inspirées qui ne rendent pas seulement sages à salut, mais qui contiennent aussi tout ce dont nous avons besoin pour la vie et la sainteté. Elles « nous équipent de pied en cap pour toute bonne œuvre » (cf. Éph. 2:10).

Deuxième Partie : Préparation De La Prédication

Donner les grandes lignes du sermon, 3e partie : Validation de vos grands points

Nous poursuivons notre sujet « Donner les grandes lignes du sermon » que nous avons vu dans les deux dernières éditions de cette Revue Internet des pasteurs. Dans cette édition, je veux vous montrer comment valider les grands points de votre plan de sermon qui doit être structuré de manière à révéler deux composantes essentielles :

1. Les Grands Points Doivent Être « Distincts Sur Le Plan Homilétique »

Ce que je veux dire, c’est que les points de votre sermon doivent être des idées distinctes qui émanent du texte. Le langage utilisé dans vos points doit suivre une structure naturelle (c.-à-d., le développement d’idées) dans le texte. Pour produire un sermon dont les points sont distincts sur le plan homilétique, vous devez vous poser trois questions pour chaque passage :

A) Qu’elle Est Le Thème Dominant, C.-À-D., Le Sujet?

En découvrant le sujet d’un passage biblique, vous exposez la pensée ou la vérité unifiante qui maintient le passage ensemble. Et en reliant tous les points de votre sermon à ce sujet, celui-ci aura une unité. Alors, posez-vous cette question : quel est le thème dominant (l’idée principale, la thèse, le sujet) de ce passage?

Notre tâche consiste à prêcher le message du texte et pas notre propre message. Il s’ensuit que nous ne créons pas le sujet du sermon, mais c’est le texte qui le fait. Une fois que nous avons déterminé le sujet traité par l’auteur, notre tâche consiste à construire un message autour de ce sujet.

Comme vous ne pouvez pas prêcher sur plus d’un sujet à la fois (à moins que vous ne vouliez complètement dérouter votre auditoire), lorsqu’un passage des Écritures semble porter sur plus d’un sujet, sélectionnez le thème dominant qui émerge du texte comme celui qui doit guider votre message. C’est une bonne habitude de mentionner le sujet de votre message dans votre introduction.

B) Quelles Sont Les Idées Intégratrices C.-À.-D., Les Grands Points?

Les grands points sont les idées intégratrices qui offrent une structure et un mouvement au passage et, par conséquent, à votre sermon. Posez-vous cette question : quelles sont les « idées intégratrices » de ce passage?

Le sujet est exposé et développé par l’auteur au moyen des idées intégratrices qui émergent du passage et qui sont connectées ensemble pour fournir la structure et le flux des idées du sermon.

Alors, posez-vous ces questions : « Quelle est la structure de ce passage? Quelles idées sont développées et exposent le thème global? Qu’est-ce que l’auteur a à dire sur le sujet traité? Quels sont les divers compléments au sujet? Quel est le flux des idées dans ce passage? Comment l’auteur intègre-t-il ses idées pour développer son sujet? Quelles sont les idées individuelles et comment sont-elles reliées pour former un argumentaire, une explication ou une exhortation? » Ces questions vous obligent à rechercher la structure et les idées développées dans le passage.

Chaque idée est une expansion du sujet. Les idées de l’auteur deviennent les crochets sur lesquels vous pouvez accrocher votre sermon, les panneaux indicateurs qui vont l’orienter, l’infrastructure autour de laquelle vous allez le bâtir, les grands points qui divisent votre message en parties (ou en chapitres).

N’imposez pas des points en ajoutant votre propre structure au passage. N’amenez pas le texte à dire ce que vous voulez dire. Vous devez dire ce que la Parole de Dieu dit, c’est la prédication expositoire!

Les grands points de votre sermon doivent être « distincts sur le plan homilétique », c.-à-d., clairs et indépendants l’un de l’autre pour que votre auditoire puisse suivre le développement de votre sermon. Vous pouvez valider vos points en vous posant les questions ci-dessous

  • Chaque point est-il biblique?

Est-ce que je laisse la Parole de Dieu parler elle-même (exégèse) ou est-ce que j’impose mes idées à partir de la Parole (eisegèse, mot peu répandu en français – interprétation subjective)? Est-ce la vérité en relation avec le contexte? – historique, littéraire, grammatical, théologique, syntactique (même les points secondaires doivent provenir du texte et s’intégrer au grand point tout en le soutenant). Est-ce que votre auditoire peut le voir par lui-même dans le texte?

  • Est-ce que chaque point est logique?

Vos points sont-ils séquentiels? Est-ce qu’ils coulent avec le texte? Est-ce que chaque point est progressif en ce sens qu’il fait avancer les idées du message? La progression tombe-t-elle sous le sens? Est-ce que chaque point aide le sermon à atteindre un objectif? Est-ce que vos points suivent le flux du texte (est-ce que l’auditoire peut voir intuitivement comment vous êtes passé du point 1 au point 2 et du point 2 au point 3? Et est-ce qu’il peut voir comment le texte passe successivement du point 1 au point 2, puis au point 3? Est-ce que chaque point touche au sujet? Est-ce que chaque point est mutuellement exclusif, c.-à-d., qu’il ne chevauche pas un ou plusieurs autres points?

  • Est-ce que chaque point est pratique et pertinent?

Est-ce qu’il répond à ces questions : « Qu’est-ce que cela signifie pour moi? En quoi cela me concerne-t-il? » Fait-il bien la transition de la compréhension dans le contexte biblique à une application actuelle pour votre congrégation? L’exposé doit être avant tout pratique. Il s’ensuit que l’application doit être pratique et illustrée de manière pertinente. « La présentation du message ne doit jamais être dissociée de l’application et de l’illustration » (Stephen Olford, Anointed Expository Preaching, page 76).

Je suggère que vous ne laissiez jamais l’application pour la fin du sermon, mais que chaque point en soit imprégné pour répondre aux besoins de vos auditeurs. Sinon, ils ne feront pas le lien entre votre explication et votre application.

  • Est-ce que chaque point est essentiel?

Est-ce que chaque point est nécessaire? Vous devez avoir un objectif et une raison pour chaque point. N’intégrez pas de points ou de sous-points qui n’apportent rien d’utile et qui n’ajoutent pas au flux de pensée et au développement de l’argument.

Ne soyez pas trop zélé pour diviser vos grands points en sous-points (de premier, de deuxième, de troisième niveau, etc.). Cela apporte de la confusion dans l’esprit de vos auditeurs et ne sert à rien. Si vous avez des sous-points parce qu’ils figurent dans le texte, il n’est pas nécessaire de les exprimer à votre auditoire – intégrez-les simplement à votre explication.

Pour vous assurer que chaque point est nécessaire et utile, vous devez jeter un œil critique sur votre structure.

  • Est-ce que chaque point est mémorable?

Cela n’est pas une exigence propre à la prédication expositoire; c’est juste un bon principe pour toute présentation orale. Si vous voulez que votre auditoire parte en se rappelant au moins les points de base de ce que vous avez dit, chaque point doit être mémorable. Alors, formulez vos grands points pour les « auditeurs », pas pour les « lecteurs » (pour l’oreille, pas l’œil).

Vous pouvez rendre vos points mémorables de plusieurs manières :

(i) En utilisant diverses techniques de structuration dans vos grands points – p. ex.

*Des énoncés « équilibrés » – c.-à-d., une phrase répétée dans chaque point

*Des énoncés parallèles – c.-à-d., une similarité de grammaire et de vocabulaire

*Des allitérations. L’allitération peut s’avérer très efficace pour faciliter la rétention de l’information ou elle peut être très inefficace en étant ennuyante, forcée ou artificielle.

(ii) En utilisation des répétitions

Votre plan de sermon doit être suffisamment bien préparé pour que votre auditoire puisse le déceler – reconnaître la feuille de route; voir la progression, le mouvement, les idées principales – mais pas de telle manière qu’il soit dominant. Nous ne prêchons pas pour les renvoyer à la maison avec un plan de sermon, mais avec un message de la Parole de Dieu qui est pertinent pour leurs vies.

c) Quel est le facteur de motivation – c.-à-d., le but?

C’est le facteur de motivation qui donne une orientation et un but à votre sermon. Il s’agit de la vérité universelle enseignée par le texte sur laquelle le prédicateur va s’appuyer pour amener ses auditeurs à réagir adéquatement.

Le fait de déterminer le facteur de motivation donne une importance et un but au sermon. Voici quelques-unes des questions que vous pourriez vous poser à ce sujet :

  • Pourquoi l’auteur a-t-il écrit ceci? Qu’est-ce que je veux accomplir au moyen de ce sermon?
  • Que demande la vérité enseignée? Que voulez-vous que vos auditeurs fassent?
  • Quels sont le but et la portée de ce qui est dans le texte?
  • Quelle application allez-vous en faire?
  • Quel est le résultat attendu?
  • Quel est le facteur de motivation derrière ce message? Pourquoi est-ce important de le donner?

Tout le processus de structuration de votre plan de sermon commence tout d’abord par le sujet. Celui-ci donne une unité au sermon, parce qu’à partir du sermon coulent les « idées intégratrices » (grands points) et le « facteur de motivation » (le but) du sermon. Voici donc la formule à retenir : unité (du sujet) + mouvement (les grands points) = but.

2. Les Points Doivent Être Liés De « Manière Harmonieuse »

Bien que les points doivent être distincts sur le plan homilétique (c.-à-d., de présenter une idée différente et de ne pas répéter les autres points), ils doivent en même temps être « liés de manière harmonieuse ». Par « liés de manière harmonieuse », nous voulons dire qu’il doit y avoir une continuité de pensée. C’est ce que nous devons nous efforcer d’avoir pour chaque plan de sermon. Tout comme l’auteur a une continuité de pensée dans ce qu’il a écrit, votre plan de sermon, qui est basé sur ce qu’il a écrit, doit suivre la même pensée continue. En d’autres termes, le texte contrôle la structure. C’est la base de la prédication expositoire!

(a) Les idées liées de manière harmonieuse donnent au sermon son unité - c.-à-d., elles tiennent le tout ensemble. Et l’unité découle d’un même dénominateur commun pour chaque sermon – le sujet. Quand chaque point est relié au sujet, l’ensemble de la structure est alors liée de « manière harmonieuse ».

(b) Les points liés de manière harmonieuse donnent au sermon sa progression - c.-à-d., que le message nous amène quelque part. La progression découle du flux et de la continuité des idées grâce auxquelles chaque point est relié au point précédent (mais ne le réplique pas), au point suivant (sans duplication), et tous les points sont reliés au sujet et, ainsi, sont liés de manière harmonieuse.

Il s’ensuit que chaque point doit :

a) Être rattaché au sujet du passage et du sermon. Cela apporte une unité et une harmonie à l’ensemble.

b) Être rattaché aux points qui l’entourent (celui qui le précède et ceux qui le suivent). Cela donne une progression. « Sans cette structure et ce traitement séquentiel du texte, on a de la confusion dans la chaire et dans l’assemblée » (Stephen Olford, Anointed Expository Preaching, 76).

Un sermon lié de manière harmonieuse est comme un corps dont les parties fonctionnent en interdépendance. La tête est rattachée au cou; le cou au torse; le torse aux bras et aux jambes, etc. Le corps a donc une symétrie (équilibre et proportions) et une continuité (chaque partie travaille en harmonie avec les autres). C’est comme ça que fonctionnent les bons sermons.

Troisième Partie : Exposé Dévotionnel

« La communication de l’Évangile » (1 Cor. 2:1-5)

Par : Dr Stephen F. Olford

Après avoir prouvé que l’Évangile, bien que ne s’appuyant pas sur la sagesse humaine, est néanmoins l’instrument de la puissance de Dieu ainsi que la manifestation de sa sagesse, l’apôtre continue en parlant de la communication du message. En tant que prédicateur, il connaissait les dangers inhérents aux méthodes et aux motivations de l’art oratoire. En fait, l’église de Corinthe était divisée sur cette même question. Il y en a qui préféraient l’approche de Paul au style d’Apollos alors que d’autres étaient plus satisfaits du style plus rustique de Pierre, un ancien marin-pêcheur.

Dans cette optique, l’apôtre se donne comme tâche de corriger les idées erronées relatives à la communication de l’Évangile en deux volets :

I. La Passion Suprême D’un Prédicateur

« Pour moi, frères, lorsque je suis allé chez vous, ce n’est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis allé vous annoncer le témoignage de Dieu. Car je n’ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié » (1 Cor. 2:1-2). En s’appuyant beaucoup sur sa propre expérience, Paul nous communique en deux volets le secret de la passion dévorante d’un prédicateur. Voici le premier :

1) Dévouement envers le Maître : « je n’ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ » (1 Cor. 2 :2). Paul utilise ici une expression pour décrire sa résolution dans la consécration. Il nous dit, « … je n’ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ ». Cela constitue le vrai secret de la prédication. Cet homme était tellement centré sur Christ et contrôlé par lui que rien d’autre que Jésus-Christ ne comptait dans le monde.

Paul pouvait affirmer, « Car Christ est ma vie… » (Phil. 1:21). « je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l’excellence de la connnaissance de Jésus-Christ mon Seigneur… Ainsi je connaîtrai Christ… » (Phil. 3:8, 10). « je fais une chose : oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ » (Phil. 3:13-14). Combien il est vrai que « c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle » (Matt. 12:34). Quand une personne est remplie de Christ, elle ne peut pas s’empêcher de parler de son Sauveur et Seigneur. Il y avait donc un dévouement envers le Maître. Et le deuxième :

2) Concentration sur le message : « Car je n’ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié » (1 Cor. 2:2). Plutôt que de se conformer à une approche philosophique ou à une excellence oratoire qui étaient tellement caractéristiques des orateurs de Corinthe, Paul est déterminé de manière délibérée à présenter Christ dans toute la simplicité des faits essentiels de sa mort et de sa résurrection. Sa passion suprême était « Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié » – « pas dans sa gloire, mais dans son humiliation afin que la folie de la prédication soit doublement folle et que la faiblesse soit doublement faible. L’incarnation en elle-même constituait une pierre d’achoppement; la crucifixion était bien plus que cela » (évêque Lightfoot).

Certains érudits de la Bible soutiennent que l’emphase par Paul de la croix à Corinthe faisait suite à l’échec de l’approche philosophique qu’il aurait prétendument adoptée à Athènes. Mais une étude d’Actes 17 nous montre de toute évidence que sa prédication là-bas n’était pas à la base philosophique. Son sermon a commencé par une révélation biblique de la création et s’est terminé par une mention de la résurrection (Actes 17:24, 31). En d’autres termes, même à Athènes, son message central était centré sur Christ et sur Christ crucifié. Paul savait trop bien que seul le message de la croix pourrait répondre au besoin du monde païen. Cela pouvait sembler une folie pour les philosophes et une pierre d’achoppement pour les religieux, mais pour les sauvés, c’était la sagesse et la puissance de Dieu.

La prédication de Martin Luther a réveillé l’église après une torpeur de mille ans connue comme le millénaire du diable. Il est facile de comprendre pourquoi quand nous découvrons comment Luther a prêché. Il a dit « Je prêche comme si Christ avait été crucifié hier; comme s’il était ressuscité des morts aujourd’hui; comme s’il revenait demain ». En gardant à l’esprit la suprême passion du prédicateur, nous nous penchons maintenant sur ce que Paul décrit comme :

II. La Puissance Spirituelle D’un Prédicateur

« Moi-même j’étais auprès de vous dans un état de faiblesse, de crainte et de grand tremblement; et ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d’Esprit et de puissance » (1 Cor. 2:3-4). L’apôtre Paul savait que le contenu de son message était tellement inacceptable à l’esprit charnel qu’il n’avait aucune confiance en sa capacité de le communiquer. En fait, il déclare qu’il est venu à Corinthe « … dans un état de faiblesse, de crainte et de grand tremblement » (v. 3). J. B. Phillips le rend de manière encore plus dramatique lorsqu’il paraphrase Paul en disant : « Loin de me sentir fort, j’étais nerveux et je tremblais comme une feuille ».

En même temps, on pourrait ajouter que cette peur était plus de Dieu que des hommes. C’était une peur à la lumière de la tâche qui lui était confiée ou envers ce que Kay appelle « un désir ardent d’accomplir sa tâche ». Alors, il déclare, « ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d’Esprit et de puissance » (v. 4). Cela signifie que Paul ne dépendait pas de ce qui était connu comme la norme corinthienne d’excellence en matière d’art oratoire et de persuasion poétique; sa confiance reposait plutôt en :

1) La puissance de la révélation divine : « … Moi-même, j’étais auprès de vous dans un état de… une démonstration d’Esprit et de puissance » (1 Cor. 2:3-4). Le mot traduit par « démonstration »signifie « la preuve la plus rigoureuse ». Comme le Dr Leon Morris le dit, « il est possible qu’un argument soit logiquement irréfutable tout en nous laissant sceptiques ». La prédication de Paul, cependant, convainc grâce à la puissance du Saint-Esprit. C’est essentiellement en cela que tient la différence entre le raisonnement humain et la révélation divine.

Si les prédicateurs de l’Évangile avaient confiance en leur propre capacité oratoire pour convaincre les hommes et les femmes de péché et de la vertu et du jugement, ils échoueraient lamentablement. Seul le Saint-Esprit peut faire cela (cf. Jean 16:8-11). En plus de cela, ce passage montre clairement que Paul a aussi mis sa confiance en :

2) La puissance de l’application divine : « Moi-même, j’étais auprès de vous dans un état de… une démonstration d’Esprit et de puissance » (1 Cor. 2:3-4). L’expression « de puissance » nous ramène à ce que Paul a dit concernant la dynamique de Dieu (1 Cor. 1:18). Il y a quelque chose d’inhérent dans l’Évangile de notre Seigneur Jésus-Christ qui a une pertinence dynamique, et ainsi une application pour la vie de tous les jours. Prêchez l’Évangile à toute créature, dans n’importe quel pays, à n’importe quelle époque et vous trouverez que la Parole fait autant autorité et est autant applicable qu’au temps de l’apôtre. Voilà pourquoi Paul s’exclame : « Car je n’ai point honte de l’Évangile : c’est la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec » (Rom. 1:16).

Quand un prédicateur croit que le message qu’il prêche peut performer un miracle, il a appris le secret de la puissance spirituelle. Quelles que soient ses appréhensions, il peut être sûr que Dieu lui donnera la victoire et fera la démonstration de la puissance de la croix dans les vies transformées. Pour terminer, Paul touche :

III. Le But Unique Du Prédicateur

« afin que votre foi soit fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu » (1 Cor. 2:5). Cela était le seul but de Paul parce que c’était le but divin. Aucune prédication de l’Évangile ne peut exécuter les desseins que Dieu a conçus à moins que les hommes placent leur confiance dans la puissance de Dieu. Comme nous l’avons déjà souligné, la puissance d’un prédicateur n’est rien de moins que la Parole de l’Évangile, soit la crucifixion et la résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ. Le problème à Corinthe était que les membres de l’église essayaient de mettre leur foi en Paul, en Apollos ou en Céphas. L’apôtre était donc déterminé à corriger une telle mauvaise attribution de leur confiance. Pour ce qui concerne l’Évangile, il a compris que les hommes et les femmes doivent être amenés à exercer :

1) Une foi solide : « afin que votre foi soit fondée, non sur la sagesse des hommes » (1 Cor. 2:5). Paul nous a convaincus dans les versets précédents de la nature terrestre, sensuelle ou démoniaque de la sagesse humaine. Pour qu’une foi soit solide, elle doit s’appuyer sur le Sauveur lui-même, sans dépendance de la sagesse humaine. Paul amplifie ce point lorsqu’il parle plus loin de la mort et de la résurrection du Seigneur Jésus : « si Christ n’est pas ressuscité, votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés » (1 Cor. 15:17). Si Christ n’était pas revenu à la vie, alors le péché serait toujours là, l’Évangile ne serait pas vrai, les Corinthiens auraient cru un mensonge, les apôtres auraient été de faux témoins et les êtres chers qui se sont endormis seraient partis pour toujours. Alors, pour avoir une foi fondamentalement solide, une personne doit croire au Fils de Dieu qui est littéralement et physiquement ressuscité des morts. Tous les autres dogmes de la foi évangélique sont compris et implicites dans ce fait central et focal de la résurrection de Christ.

Votre foi est-elle solide? Est-ce que le fait que le Seigneur Jésus-Christ est ressuscité des morts signifie plus que toute autre chose au monde pour vous?

2) Une foi qui sauve : « afin que votre foi soit fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu » (1 Cor. 2:5). Paul nous a interprété la signification de la puissance de Dieu dans un autre verset. Vous vous rappelez comment il a dit « car la prédication de la croix est une folie pour ceux qui périssent; mais pour nous qui sommes sauvés, elle est une puissance de Dieu » (1 Cor. 1:18). Pour Paul, une foi qui sauve était une foi qui opérait une transformation puissante dans l’âme du croyant. Cela signifiait, de connaître le Seigneur Jésus-Christ dans tous les sens du mot. Est-ce que Christ est un Sauveur qui vit, qui manifeste une présence constante et qui vous transforme dans votre vie? Mais cette foi, interprétée comme telle par Paul, était aussi :

3) Une foi inébranlable : « afin que votre foi soit fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu » (1 Cor. 2:5). Il a été bien dit que ce qui dépend d’un argument adroit est aussi à la merci d’un autre argument habile. Cela n’est pas le cas pour la foi quand elle s’appuie sur l’immuable Fils de Dieu. Voilà pourquoi Paul utilise le mot « fondée » qui sous-entend l’idée de stabilité. Deux fois dans cette épitre, il exhorte les croyants à être « fermes dans la foi ». La première mention suit le traitement glorieux des faits inaltérables de la mort et de la résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ dans le chapitre 15. Après avoir déclaré que le Sauveur est victorieux, il déclare : « soyez fermes, inébranlables, travaillant de mieux en mieux à l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail ne sera pas vain dans le Seigneur » (1 Cor. 15:58). La deuxième référence coïncide avec la conclusion de l’épitre où l’apôtre exhorte : « Veillez, demeurez fermes dans la foi, soyez des hommes, fortifiez-vous » (1 Cor. 16:13).

Conclusion : Vous avez donc vu ce que Paul veut dire par la communication de l’Évangile. Il a clairement établi que cette révélation unique du ciel est quelque chose qui ne peut pas être communiqué ou compris sans passion, puissance et but communiqués par Dieu. Toute personne qui prétend être un prédicateur doit être en mesure de rendre témoignage au fait qu’il a une seule détermination, et c’est de connaître Jésus-Christ, Jésus-Christ crucifié. Un prédicateur doit avoir une seule dynamique et c’est la démonstration de l’Esprit et de la puissance de Dieu. Un prédicateur de l’Évangile doit avoir un seul dessein, et c’est que ses auditeurs ne doivent pas écouter la sagesse des hommes, mais vivre dans la puissance de Dieu. Tout comme Paul, le prédicateur doit reconnaître que l’Église de Jésus-Christ ne peut jamais passer au travers des tempêtes de la vie à moins qu’elle ne soit édifiée sur le rocher de la révélation divine, plutôt que sur le sable de la philosophie humaine. Allons donc dans le monde avec la passion, la puissance et le but du prédicateur – jusqu’à ce que toute créature entende le message de Jésus-Christ et de Jésus-Christ crucifié. Une telle commission ne laisse aucune place pour les divisions dans nos églises et Dieu ajoutera chaque jour ceux qui auront été sauvés!

Quatrième Partie : Plans De Messages

Pour écouter la version audio de ces sermons en anglais, cliquez sur ces liens : Link 1 - Jn 11:25; Link 2 - Jn 11:26-27

Titre : Jésus est la résurrection et la vie (Jn 11:25-27)

Point 1 : Jésus affirme que la puissance lui a été donnée (25a)

1. Jésus affirme détenir la puissance de la résurrection

2. Jésus affirme détenir la puissance de la vie

Point 2 : Jésus promet la vie qui est en lui (25b-26)

1. Il promet la résurrection et la vie (25b)

2. Il promet une vie immortelle (26)

(1) À condition d’avoir la foi – « quiconque croit en moi »

(2) À condition d’avoir une foi personnelle – « Crois-tu cela? »

Point 3 : Jésus honore la foi de ceux qui mettent leur confiance en lui (27)

1. Il honore la foi qui répond à sa Parole – « Oui »

2. Il honore la foi qui se soumet à son autorité ­- « Seigneur »

3. Il honore la foi qui confesse sa personne – « Christ »

- Il est le Christ promis, le Fils de Dieu

- Il est celui qui devait venir dans le monde

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