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Where the world comes to study the Bible

La Revue Internet Des Pasteurs, Fre Ed 21, Edition de l’automne 2016

Edition d’Automne 2016
Auteur: Dr. Roger Pascoe, Président,
L’Institut pour la Prédication Biblique,
Cambridge, Ontario, Canada
(http://tibp.ca/)

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“Renforcer les capacités de l’Eglise dans la Prédication Biblique et le Leadership”

Premiere Partie: La Puissance Dans La Predication, Pt. 4

“La puissance de la Prière”

La prière, c’est le centre même de la puissance spirituelle. L’apôtre Paul a formulé une demande de prière en ces termes : « Du reste frères, priez pour nous, afin que la parole de Seigneur se répande et soit glorifiée… ». (2 Thess. 3:1) De même, il demande : “faites en tout temps par l’Esprit toutes sortes de prières et de supplications ; veillez à cela avec une entière persévérance et priez pour tous les saints – Priez pour moi, afin qu’il me soit donné, quand j’ouvre la bouche, de faire connaître hardiment et librement le mystère de l’Evangile… ». (Eph. 6:18-20) De plus, « persévérez dans la prière, veillez-y avec actions de grâces; priez en même temps pour nous, afin que Dieu nous ouvre une porte pour la parole, en sorte que je puisse annoncer le mystère de Christ, pour lequel je suis dans les chaînes » (Col. 4:2)

Notez dans ces passages que Paul établit un lien direct entre la prière et la prédication. Il est clair que selon lui, la prière est le centre même de la puissance spirituelle. En ayant donc cela à l’esprit, essayons de nous poser les questions difficiles suivantes :

1. Pourquoi La Prière Personnelle Est-Elle Une Question Importante (A Résoudre) Pour Assurer Une Prédication Puissante?

Pour prêcher avec une puissance accrue année après année, le prédicateur se doit d’avoir une expérience continuellement renouvelée avec Dieu, et cela n’est possible qu’à travers la prière. La prière personnelle est le moyen par lequel nous expérimentons une nouvelle relation et une nouvelle marche avec Dieu. C’est à travers cette communion privée avec Dieu dans la prière que nos âmes sont restaurées et que nous redécouvrons encore et encore le cœur de Dieu.

Rien n’encourage et expose plus à la vision spirituelle que la prière et la lecture de la parole de Dieu. Si un prédicateur se refuse de payer le prix en passant constamment beaucoup de temps avec Dieu, sa source tarira. Mais, lorsque passons du temps dans la présence de Dieu, Dieu réapprovisionne nos ressources spirituelles et nous revitalise. La prière secrète nous transforme et ravive notre passion pour Dieu. Seule la prière dans le lieu secret nous maintient spirituellement éveillés.

Pour que la prédication soit accompagnée de puissance, le prédicateur doit être un homme de prière. En effet, Dieu nous invite à venir sans réserve et de manière régulière en Sa présence afin « d’obtenir miséricorde et trouver grâce pour être secourus dans nos besoins » (Héb. 4 :16). A travers la prière, Dieu nous révèle ce qu’il veut que nous communiquions au peuple. C’est pourquoi la prière personnelle est un élément vital pour l’onction de la prédication.

2. Pourquoi La Prière Est-Elle Une Discipline Difficile A Maintenir?

La prière est une discipline difficile à maintenir en raison du simple fait que notre adversaire, le diable veut nous en empêcher. Satan sait qu’il existe un lien direct entre la prière personnelle et la manifestation de la puissance à la chaire (dans la prédication), et il ne veut pas que la puissance se manifeste pendant la prédication. Il existe toujours des choses qui attirent irrésistiblement notre attention. Lorsqu’elles viennent à nous voler du temps qu’on aurait pris dans la prière, ce sont des outils dont Satan se sert pour nous entrainer loin de la prière et loin de Dieu.

3. Pourquoi Y A-T-Il Si Peu De Prière Dans La VIe De Si Bon Nombre De Prédicateurs?

La principale raison qui explique le si peu de place de la prière dans la vie de beaucoup de prédicateurs, c’est le manque de discipline personnelle dans leur vie. Beaucoup d’entre nous sont paresseux et négligents vis-à-vis de la question de la prière. Nous passons du temps à préparer le sermon, mais nous avons tendance à négliger la préparation de nos coeurs par la prière, parce que nous manquons de la discipline.

Nous avons besoin de discipline dans la préparation de notre prédication en étudiant la parole de Dieu et en priant pour obtenir l’aide et la direction de Dieu. La prière requière la même discipline qu’il faut pour toute autre occupation où la formation et l’engagement sont exigés. De même que les athlètes s’entraînent diligemment et se réservent de certains plaisirs que, peut-être, d’autres personnes se permettent, dans le but de conserver la meilleure forme possible, nous aussi, prédicateurs, nous devons nous dévouer à la « formation » spirituelle et à la discipline de la prière.

4. Pourquoi La Prière Est-Elle Comme Une Boussole Pour (Orienter) Le Sermon?

La prière est comme une boussole pour le sermon, dans ce sens qu’elle joue le même rôle que le gouvernail dans un navire. Elle nous maintient dans la bonne direction. Elle indique le chemin à l’avance. Nous savons le point auquel nous voulons arriver dans notre sermon, et la prière permet de nous assurer que la direction prise nous y conduira à la fin.

5. Pourquoi Prière Et Vie Sainte Vont De Pair?

La prière et la sainteté sont deux choses étroitement liées. La prière tient l’esprit du prédicateur en harmonie avec Dieu, et nous nous ne pouvons rester en harmonie avec Dieu que si, et seulement si nous vivons une vie sainte. La prière est le moyen qui garde nos cœurs attachés à Dieu ; et pour rester attachés à Dieu, il faut une culture de la sainteté.

Nous ne pouvons pas entrer dans une attitude de prière sérieuse et authentique tout en traînant le péché dans notre vie. C’est pourquoi la discipline que commande la prière nous rend permanemment sensibles au péché et à toute autre chose qui perturbe notre communion avec Dieu. La prière en tant qu’un moyen de rencontre divine avec Dieu nous conduit vers un lieu saint où nous avons l’obligation de nous déchausser. Dans la prière, nous sommes convaincus de tout ce qui, dans notre vie est contraire à la nature et au caractère de Dieu, et que nous devons, pour continuer dans la prière, juger et confesser.

Ce n’est qu’en demeurant constamment dans la prière que nous parviendrons à une vie sainte. Et c’est alors que nous sommes remplis de l’onction puissante de l’Esprit Saint. Sans une vie de prière constante, nous ne pouvons guère parvenir à une véritable sainteté ; et si nous ne sommes pas véritablement saints, nous ne pouvons pas prêcher avec puissance. Nous pouvons avoir le meilleur plan de sermon, et avoir fait la recherche la plus diligente, mais si notre vie privée manqué de sainteté, nous ne saurons prêcher la parole avec puissance.

Si notre vie privée est moralement impure, alors, notre predication sera inefficace et faible. Nous ne pouvons pas prêcher la parole de Dieu avec puissance si nous ne vivons pas d’une manière qui reflète cette parole. La parole de Dieu doit porter son effet d’abord dans la vie du prédicateur avant de s’appliquer à la vie de la congrégation.

John Wesley voulait des prédicateurs qui “ne craignent rien si ce n’est le péché, et ne désirent rien si ce n’est Dieu”.

Pour manifester la puissance de Dieu, nous devons vivre une vie de sainteté qui découle d’une vie pleinement dévouée à la prière.

Une vie qui est faible dans la prière est aussi faible en pratique, et faible dans la prédication. Une vie de prière forte donne lieu à une véritable vie de sainteté, et par conséquent, à une vie de prédication puissante. Si nous ne vivons pas une vie de sainteté, nous ne prierons pas ; mais si nous marchons dans la sainteté avec Dieu, nous ne nous lasserons pas de prier.

Deuxieme Partie: La Preparation De La Predication

Donner les grandes lignes du Sermon, 2ème Partie

Pour donner les grandes lignes d’un sermon, nous devons aller de la structure du texte (dont nous avons parlé longuement dans les éditions précédentes de ce journal) au plan du sermon. La structure du texte est la première étape de l’élaboration du plan du sermon. Les plans de sermons suivent le cours des idées évoquées dans la structure du texte et sont tirés de la structure du texte. Cependant, il y a un passage de la structure textuelle au plan de sermon – parfois appelé « sermonic shift »

I. Passer De La Structure Textuelle Au Plan Du Sermon

Le passage de la structure du texte au plan du sermon est un passage du « monde biblique » (c-à-d. le monde de l’auteur biblique) au « monde contemporain » (c.-à-d. le monde dans lequel nous vivons), de sortes que les idées que nous exprimons (1) ne sont pas liées à une époque spécifique donnée, (2) ne sont pas limitées à certaines personnes (autres que Dieu et le Seigneur Jésus), et (3) ne sont pas limitées géographiquement et spatialement.

En d’autres termes, les plans de sermon ne se referent ni à un temps passé, ni à des personnes ou à des situations spécifiques. Au contraire, les idées contenues dans un plan de sermon sont des principes qui bravent l’espace temporel, des vérités universelles. Ce que nous essayons de faire ici, c’est de donner à notre plan de sermon une forme qui peut être communiquée, comprise et qui est pertinente pour le public d’aujourd’hui, (1) en allant des idées spécifiques du texte à ce qui est souvent appelé « l’échelle de l’abstraction » pour parvenir à des vérités générales qui transcendent les limites temporelles ;et (2) en exprimant ces vérités intemporelles comme devant s’appliquer à la vie quotidienne (c.-à-d. applicables à notre public).

Si vous ne le faites pas, votre auditoir pourrait dire « cela s’appliquait bien à l’apôtre Paul, mais qu’est-ce que cela a à voir avec moi? Pourquoi devrais-je écouter ce sermon? » Nous surmontons cette objection en ponctuant les grandes lignes de notre sermon par des points dont la vérité est universelle et dont l’application est d’actualité. Ainsi, les grandes lignes d’un sermon consistent en des points essentiels portant sur des vérités universelles (c.-à-d. des principes intemporels) et focalisés sur une application contemporaine (qui correspond bien au contexte présent de notre public)

Chaque texte a un message qui comporte en lui une vérité théologique intemporelle applicable aujourd’hui. La tâche qui nous incombe est d’identifier ces vérités intemporelles et les exprimer sous forme de principes. C’est ce que le Dr. Walter Kaiser appelle “principlization”, (le procéder par lequel les vérités sont érigées en principes). Ces principes deviennent les « grands points » qui forment le plan de notre sermon.

II. Formulation Des Grands Points De Notre Sermon

Après avoir dégagé le plan du texte, la prochaine tâche consiste à écrire les grandes lignes du sermon. Le point de départ de la rédaction du plan du sermon consiste à formuler les grands points ainsi que les sous-points. Les grands points forment en eux la structure (le squelette) sur laquelle le sermon est bâti. Ils sont (en fait) comparables à des titres de chapitres d’un livre.

1. En Quoi Consistent Les Grands Points?

Les grands points consistent en une phrase qui résume chaque pensée (idée) contenue dans le texte. Ce sont des reformulations de la structure du texte sous forme de principes universels, des vérités qui résistent au temps. Les grands points répondent à la question suivante : « quelle leçon peut-on tirer du texte aujourd’hui ? En quoi cela s’applique-t-il à moi ? Quels sont les principes qui sont encore valables (vérités intemporelles) et s’appliquent à nous ? »

2. Comment Idenfier Les Grands Points?

Les grands points se dégagent à travers l’étude que vous faites du texte, et proviennent de la structure textuelle que vous avez pu découvrir. C’est ce qui explique le fait que la structure du texte est la première étape dans l’élaboration du plan du sermon. Ainsi, tout comme la structure textuelle, les grands points du sermon suivent logiquement et sont structurés autour du « flux de pensées » contenues dans le texte.

On découvre les grands point dans le texte biblique en identifiant les principes universels (vérités intemporelle) exprimés par l’auteur de l’écriture bliblique non seulement à l’endroit de son auditoire immédiat, mais aussi à nous.

3. Comment Les Grands Points Sont-Ils Enonces (Formules)?

Les grands points sont des affirmations de principe dont la portée est une « application à vie ». Comme le dit Walter Kaiser, les grands points « énoncent la proposition de l’auteur, son argument, sa narration et ses illustrations en tant que des vérités irrésistibles, en mettant un accent particulier sur l’application de ces vérités aux besoins actuels de l’église ». (Kaiser, Toward An Exegetical Theology, 152). Il s’agit d’affirmations de vérités intemporelles et universelles qui sont dites applicables à la vie actuelle de notre public. Ce sont des propositions qui appellent les auditeurs à une sorte de réponse – c.-à-d. des propositions qui appellent à s’approprier cette vérité.

Ainsi, les grands points sont une phrase qui résume en elle seule chaque pensée “idée” contenue dans le texte biblique, et ils sont formulés de manière à (1) ne pas diluer ou changer le contenu du passage; (2) exprimer fidèlement le but et le thème originaux de l’auteur dans son écrit; et (3) refléter la vérité intemporelle que l’auteur initial a voulu faire passer.

L’expression du principe théologique varie en fonction du genre de texte. Lorsque vous avez à faire à des livres didactiques, (ex : Romains), cela est relativement simple. Tout ce que vous avez à faire, c’est de formuler les enseignements sous forme propositionnelle (des points homilétiques) appelant les auditeurs à une réponse.

Lorsque vous traitez des écrits bibliques non-didactiques, la tâche est plus complexe. Dans ce cas précis, il vous est indispensable de résumer le thème de chaque paragraphe du passage de votre prédication en une seule phrase qui correspond exactement à l’intention de l’auteur, et qui donne l’essentiel du contenu théologique et pratique du paragraphe. Dans le cas d’écrits narratifs, la connaissance exacte de ce dont il est question dans le texte peut s’avérer très difficile.

4. Quelles Sont Les Carateristiques Des Grands Points?

Du fait que les grands points sont des principes bibliques universels et intemporels, chacun d’eux (1) devrait être exprimé soit au présent ou au future (non dans le passé); (2) devrait être énoncé en de phrases complètes (c.-à-d. contenir une idée entière formulée sous forme de principe, de manière à ce que le sermon soit déjà compréhensible à partir des points uniquement); (3) ne devrait contenir des noms de personnes (sauf Dieu ou Christ) ou de lieu; et (4) ne devrait pas être une description d’événements passés, puisque cela maintien le sermon dans l’univers de l’histoire ancienne sans aucune pertinence pour notre auditoire.

5. Conclusion

Ces principes bibliques, forment alors le plan de votre sermon. En procédant de la sorte, vous créez un pont entre le monde d’autrefois dont il est question dans le texte biblique, et le monde contemporain dans lequel vit notre auditoire. C’est ce qui marque essentiellement la différence entre une structure textuelle (monde du texte) et un plan de sermon (monde contemporain).

Au cours de l’édition prochaine de ce journal, je vous apprendrai comment tester vos grands points, puis vous donnerai des exemples de plans de sermon en comparaison avec la structure de texte. Lorsqu’alors vous aurez vu la différence dans ces exemples, vous verrez l’avantage de fournir l’effort de faire un plan de sermon à partir de la structure du texte.

En attendant, dans l’article de méditation suivant produit par Dr. Stephen Olford (“The Communion of the Gospel”) vous verrez comment il a formulé ses grands points sous forme d’énoncés de principe théologique universel à partir de la structure même du texte.

Part III. Meditation

“La Communion de l’Evangile” (1 Cor. 1:26-31)

By: Dr. Stephen F. Olford

En poursuivant son enseignement sur la division dans l’église, Paul entreprend à présent de montrer à quel point les conflits et les disputes peuvent provenir non seulement des notions erronées que l’on a de l’évangile, mais aussi des mauvaises idées que l’on a concernant la communauté évangélique.

Dans Sa souveraineté divine et Sa sagesse insondable, Dieu a fait de telle sorte que ce n’est absolument par aucun mérite que l’homme accède à l’appel de l’évangile. C’est pour cette raison que la communauté évangélique est une société d’individus qui ont compris qu’aucune chair ne devrait se glorifier devant Dieu. C’était à cause de leur incapacité à discerner cette vérité que les Chrétiens de Corinthe se rivalisaient sous la bannière de leurs leaders respectifs. Par contre, l’Apôtre aborde le problème en décrivant la méthode par laquelle Dieu appelle, choisit et conduit la communauté des croyants en Jésus Christ. Ainsi, nous voyons à partir de l’étude des versets ci-dessous que:

I. Dieu Choisit Son People A Travers La Simplicite De L’evangile

« considérez, frères, que parmi vous qui avez été appelés il n’y a ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles ». (1 Corinthiens 1:26). En utilisant le mode impératif, Paul invite ses lecteurs à faire un sondage de l’église de Corinthe et observer ceux qui en constituaient les membres. Bien évidemment, il y avait très peu de personnes au sein de cette communauté qui auraient été considérées comme “sages”, “puissants” ou “nobles”. Et bien entendu, cela a été une vérité en ce qui concerne l’église de Jésus Christ tout au long de sa longue histoire. L’implication est claire et nette:

1) La simplicité selective de l’Evangile n’attire pas beaucoup de personnes d’un certain niveau intellectuel: « il n’y a ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles » (1 Corinthiens 1:26). Il y a une tendance naturelle pour les personnes qui ne sont pas nées de nouveau de mettre Dieu en dehors de leurs pensées. Comme nous l’avons déjà vu dans notre considération propre de la sagesse humaine, il y en a qui est « terrestre, sensationnel, et diabolique » (James 3:15). A moins qu’une personne est préparée à la repentance ou au changement de sa pensée en faveur de la sagesse de Dieu, elle ne peut en aucun cas être sauvée (voir Mathieu 18:3).

Pour corroborer cela, il est important de se rappeler que l’une des seules fois où à travers les écritures, nous voyons notre Sauveur se réjouir en esprit, c’est lorsqu’il leva les yeux vers le ciel et s’exclama en ces mots: « Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. » (Mathieu 11:25-26).

Le fait est que le ciel a décrété que le monde par sa sagesse ne peut connaitre Dieu (1 Corinthiens 1:21). Ce rejet sans condition de l’approche philosophique relative aux choses éternelles, a la vocation de faire en sorte qu’ « aucune chair ne se glorifie devant Dieu » (1 Corinthiens 1:29).  

2) La simplicité sélective de l’Evangile n’attire pas beaucoup de personnes qui ont de l’influence : « ni beaucoup de puissants « (1 Corinthiens 1:26). Il y a une tendance naturelle pour les personnes qui ne sont pas nées de nouveau de mettre Dieu en dehors de leurs travaux. Le mot « puissant » est un terme général qui définit les personnes qui ont atteint un niveau d’influence à travers leurs propres réalisations. Pourtant, à moins que cet orgueil d’influence ne soit crucifié dans l’église de Jésus Christ, il y a toujours un problème. Nous connaissons tous le personnage de Diotrephes, dont l’amour pour la suprématie dans l’église d’Ephèse n’a entrainé autre chose que des conflits et des disputes (3 Jean 1:9). En effet, à cause de sa position d’influence, il a non seulement attaqué le bien aimé Apôtre Jean, mais aussi refusé de communier avec l’assemblée de ceux qui s’étaient associés à cet homme de Dieu. Bien entendu, cela implique fortement qu’il a véritablement intercepté une des lettres de l’apôtre Jean afin qu’elle ne fût pas lue à l’attention des membres de l’église. Tout cela permet d’illustrer l’influence corruptrice d’une puissance non crucifiée. Pour cette raison précisement, il n’y a pas beaucoup de puissants qui ont été appelés; et Dieu l’a voulu ainsi afin qu’ « aucune chair ne se glorifie devant Dieu » (1 Corinthiens 1:29).

3) La simplicité sélective de l’Evangile n’attire pas beaucoup de personnes qui sont d’une ancienneté impériale « ni beaucoup de nobles » (1 Corinthiens 1:26). ). Il y a également une tendance naturelle pour les personnes qui ne sont pas nées de nouveau de mettre Dieu en dehors de leurs vies. La plupart des commentateurs sont d’accord que le mot « noble » s’applique aux liens familiaux et désigne ceux qui sont issus de la lignée des nobles. Bien qu’il existe des exceptions pertinentes, comme nous le verrons, il est aussi vrai que très peu de personnes de lignée noble s’intéressent à l’évangile.

A l’époque de Paul, il y avait des hautes personnalités telles que Denys d’Athènes (Actes 17:34); Sergius Paulus, le proconsul de Crète (Actes 13:6-12); les dames nobles de Thessalonie et de Béré (Actes 17:4, 12); et pas des moindres, l’Apôtre lui-même, qui étaient tous appelés à être disciples du fils de Dieu. Nous avons tous entendu parler des gens comme le Comte Zinzendorf et Madame Guyon qui se sont ajoutés à cette société des racheté.

Dame Huntington, une anglaise de haute distinction, qui s’était convertie grâce à la prédication de Rowland Hill, illustre évangéliste a une fois fait la remarque selon laquelle elle devait son salut à la lettre « M ». Dans son explication, elle a poursuivi en disant que si dans le texte il avait été écrit “not any wise…” (en français « …ni aucun sage…») , elle n’aurait pas été sauvée; mais comme nous le savons, Paul a dit, “… not many wise, mighty, or noble” (en français “… ni beaucoup de sage, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles…). Il y en a eu dans le passé, et il y en aura qui seront sauvés, jusqu’à ce que l’église de Jésus Christ soit complète. Toutefois, le fait reste que la simplicité de l’évangile n’attire pas ceux qui ont atteint des percées impériales. Et une fois de plus, Dieu l’a voulu ainsi afin qu’« aucune chair ne se glorifie devant Dieu » (1 Corinthiens 1:29).

Toute personne qui connait la vie de l’église aura l’expérience des conflits, les disputes et les divisions qui sont causés par le désir charnel de reconnaissance. Ce n’est que lorsque nous réalisons que nous ne pouvons penser, travailler ou vivre en dehors de Dieu que la vraie humilité et l’harmonie conséquente règneront dans l’assemblée du peuple de Dieu. Ensuite, Paul met l’accent sur un autre aspect du même sujet et révèle que:  

II. Dieu Elit Son Peuple A Travers La Suprematie De L’evangile

« Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes, et Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu’on méprise, celle qui ne sont point, pour réduire à néant celle qui sont,… » (1 Corinthians 1:27-28). Pour enseigner à l’homme une fois pour toute qu’aucune chair ne devrait se glorifier devant Lui, Dieu a décidé que Sa grâce élective manifeste la suprématie absolue de l’évangile. En d’autres termes:

1) Dieu a choisi de sauver les hommes et les femmes caractérisés par la folie. « Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages; » (1 Corinthiens 1:27). Le terme que Paul emploie pour décrire l’humanité ici est celui duquel dérive notre terme « crétin », ce qui signifie « ennuyeux », « léthargique », « sot », ou « stupide ». Mais dans Sa grâce, Dieu saisit une telle matière et la transforme à travers l’œuvre rédemptrice de Christ afin de confondre les sages de ce monde.

Les philosophies humaines ne peuvent pas expliquer le miracle de la nouvelle naissance. Le psychologue peut tenter son analyse, le médecin son diagnostic et le physicien son expérience, mais tous les trois sont au bout du compte confondus par le changement transformateur qui a lieu.

2) Dieu a choisi de sauver les hommes et les femmes faibles «… Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes;…” (1 Corinthiens 1:27). Ici encore nous voyons la caractérisation des hommes et femmes qui n’ont aucune connaissance de la grace salvatrice de Dieu. Paul se réfère à eux comme “faibles” – un mot qui signifie “sans aucune force” ou “qui manque de puissance”. Aussi, rappelons-nous que « …lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies » (Romains 5:6; voir aussi Tites 3:5).

L’homme est absolument incapable de travailler à son propre salut. Cela n’a pas été plus évident que dans le siècle hautement civilisé dans lequel nous nous trouvons. La philosophie a montré ses limites à la tentative de répondre aux grandes questions sur l’origine surnaturelle de l’homme, son but sur la terre et sa destinée finale. De même, la méthode scientifique s’est révélée totalement inadaptée aux problèmes fondamentaux de l’homme en ce qui concerne le péché. Avec toutes les créations par son esprit inventeur, l’homme a rendu le monde d’avantage plus problématique et destructif. Mais une fois de plus, c’est là où l’évangile de Jésus Christ triomphe absolument. A travers le message de la croix, Dieu utilise les faibles de l’humanité pour confondre, honnir les choses qui sont considérées comme puissantes selon les estimations du monde.

3) Dieu a choisi de sauvé les hommes et les femmes déchus. et Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu’on méprise, celle qui ne sont point, pour réduire à néant celle qui sont (1 Corinthiens 1:28). Ici, Paul emploie trois expressions pour décrire la «déchéance » absolue de l’humanité. « les choses insignifiantes » comporte la pensée de ce qui est « de basse extraction » et par conséquent qui est moralement sans importance. Les choses qui sont « méprisées » renvoient à ce qui est méprisable. « les chose qui ne sont pas » enveloppent l’idée des choses qui n’ont aucune importance dans ce monde.

Quelle image désespérée de l’humanité déchue! Et pourtant, Jésus, par l’œuvre salvatrice de Sa croix prend de tels hommes et femmes qu’il utilise pour réduire à néant les choses qui sont – ce qui, lorsque nous l’interprétons, signifie que Christ, à travers son œuvre créative en l’homme, expose la futilité et la nullité absolues de ce que l’homme naturel considère comme puissant et important.

Donc, nous voyons que dans “le message de la croix,” il y a un évangile instructif pour l’humanité caractérisée par la folie, il y a un évangile rédempteur pour les hommes et les femmes caractérisés par la faiblesse, et un évangile créatif pour les hommes et les femmes déchus. C’est avec tous ces types d’hommes et de femmes perdus, que Dieu forme Sa communauté des Saints. Quel Sauveur merveilleux nous avons!

Cependant, Paul a encore un autre aspect de cette vérité à partager avec nous. Dans les derniers versets de ce paragraph he révèle que:

III. Dieu Protege Son Peuple A Travers La Toute Suffisance De L’evangile

« or, c’est par lui que vous êtes en Jésus Christ, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, justice et sanctification et rédemption » (1 Corinthiens 1:30). Pour ceux qui répondent effectivement à l’évangile sélectif et électif, ils trouvent tout pleinement dans le Seigneur Jésus Christ. La révélation de la sagesse de Dieu, comme nous l’avons vu, a rendu disponible :

1) Un salut qui comble nos besoins passés. “…Jésus Christ, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous…, justice…” (1 Corinthiens 1:30). Cela signifie notre justification. En Christ, nous parvenons à un niveau de vie qu’on ne peut atteindre nulle part ailleurs. C’est l’assurance du pardon de nos péchés et de la paix dans nos cœurs. En plus de cela, il nous place à une position devant Dieu où ni le diable en enfer, ni aucun homme sur la terre, ni aucun ange dans le ciel ne peut atteindre.

2) Un salut qui comble nos besoins présents « Jésus Christ, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous…sanctification … » (1 Corinthiens 1:30). Dr. Campbell Morgan fait remarquer que la sanctification consiste en “une purification qui se fait à travers la séparation.” Elle est à la fois positionnelle et progressive. C’est la vie de Christ même demeurant continuellement en nous. Et puisque la plénitude de Dieu se trouve en notre Sauveur, il n’y a aucune requête dans nos vies qui n’est convenablement satisfaite par cette toute suffisance qui est en Christ.

3) Un salut qui comble nos besoins en attente « Jésus Christ, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous… rédemption … » (1 Corinthiens 1:30). “Rédemption” ici veut dire “la liberation totale de la servitude”. Ce mot resort particulièrement dix fois dans le Nouveau Testament, et à chaque fois il est employé au future et non au passé ou au présent. Paul évoque la même chose quand il dit: « car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru » (Romains 13:11). C’est dans le sens que Christ a été fait pour nous rédemption. C’est l’assurance de la délivrance complète de toute servitude et de toute prison, lorsque Christ nous ôte de la présence même du péché. Cela fait, c’est pour que le jour qu’il formera de notre humiliation un nouveau corps, que ce corps soit conforme au corps qui reflète Sa gloire.

C’est cela la toute suffisance de l’évangile par lequel Dieu protège l’assemblée des saints. L’objectif de Paul en révélant cette vérité était d’enlever à l’homme toute raison de se vanter. Alors, il conclut par cette citation pertinente de Jérémie 9 :24 : « Mais que celui qui veut se glorifier se glorifie d’avoir de l’intelligence et de me connaitre, de savoir que je suis l’Eternel… »

Conclusion: Ce qui est à l’origine des divisions dans une église, c’est le fait que dans leur considération charnelle les hommes se glorifient de leur connaissance, influence ou réputation. Mais l’Apôtre Paul a pris la peine de montrer qu’aucun homme n’a de mattière à se glorifier si ce n’est dans le Seigneur Jésus Christ, qui a été emmailloté dans une crèche, éduqué dans l’atelier d’un charpentier, éprouvé sur les voies publiques et dans les maisons de son propre peuple, glorifié à travers la crucifixion et la résurrection, et ensuite envoyé à travers le monde par le biais de la bouche et de la vie des gens. Reconnaitre le Sauveur dans ce sens, c’est être au même niveau, unis dans une vie commune et satisfaits dans une gloire commune. Comme le dit l’écriture, « Que celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur” (1 Corinthiens 1:31).

Part IV: Plans De Sermon

Pour écouter la version audio de ces sermons en Anglais, cliquez sur les liens suivants: Link 1 - Jn. 10:10-13; Link 2 - Jn. 10:14-16; Link 3 - Jn. 10:16-18

Titre: Jésus est le bon berger (Jean. 10:10-18)

Point #1: Le bon berger travaille personnellement pour ses brebis (10-13)

1. Il donne une vie abondante à ses brebis (10)

2. Il offre sa vie en sacrifice pour ses brebis (11-13)

Point #2: Le bon berger entretient une relation personnelle avec ses brebis (14-18)

1. C’est une relation intime (14-15a)

2. C’est une relation chère (15b)

3. C’est une relation profonde (16)

4. C’est une relation stable (17-18)

(1) La relation est aussi stable que l’amour du Père (17)

(2) La relation est aussi stable que la puissance du Fils (18)

Conclusions:

1, Jésus est le bon berger qui est mort pour nous

2. Jésus est le bon berger qui vie pour nous

3. Jésus est le bon berger qui vient pour nous

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