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Where the world comes to study the Bible

La Revue Internet Des Pasteurs, Fre Ed 13, Edition du l'automne 2014

Cette revue est aussi disponible en langues anglaise, russe et roumaine

Edition de l’automne 2014

Sous la direction du

Dr Roger Pascoe, Président de

l’Institut pour la Prédication Biblique

Cambridge, Ontario, Canada

www.tibp.ca

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Institut Biblique pour le Ministère Pastoral

Renforcer les capacités de l’Eglise dans la prédication biblique et le leadership

1ère Partie: Deux Fondements Essentiels De La Predication

Par: Dr. Roger Pascoe

Institut pour la Prédication Biblique,
Cambridge, Ontario, Canada

Il y a deux fondements essentiels dont chaque prédicateur ou serviteur de l’évangile a besoin pour être stable dans son ministère et pour donner de la crédibilité à son message. Dans le présent numéro de la Revue Internet des Pasteurs, nous examinerons le premier fondement:

La Motivation Du Predicateur Pour Le Ministere: « Pourquoi faisons-nous ce que nous faisons ?»

Votre ministère n’aura certainement pas de stabilité et d’endurance si vous n’avez pas les quatre motivations suivantes :

La Motivation Que Procure Un Appel Explicite A Precher

L'appel au salut de l'apôtre Paul était pour servir « d’exemple à ceux qui croiraient en lui (Jésus) pour la vie éternelle. » (1 Tim. 1:16). Dans Galates 1: 15-16, l'apôtre amplifie l'histoire de sa conversion pour inclure son appel à prêcher. Deux points sont importants dans la conversion et le témoignage de Paul: d'abord, la grâce de Dieu (Gal 1:15) et, deuxièmement, l'appel de Dieu (Gal 1:15). Paul a été appelé à prêcher par Dieu lorsqu’il était encore dans le ventre de sa mère - son appel par Dieu était un appel éternel (avant qu'il ne soit né) ; c’est cet appel qui est devenu effectif à sa conversion. Les circonstances de l'appel de Paul à la conversion peuvent être différentes de la nôtre, mais l'essence de l'appel de Dieu à prêcher n'est pas différente.

Dans les saintes écritures, Dieu a appelé des personnes à son service par des voies uniques. Il a appelé des patriarches (par exemple Abraham, Jacob), des juges (par exemple, Josué, Gédéon), des prophètes (par exemple, Moïse, Samuel, Jérémie) et des apôtres (par exemple Paul). Quoique les circonstances et les modalités de leur appel ne doivent pas être considérées comme normatives pour nous aujourd'hui (leurs circonstances étaient différentes, il n'y avait pas un mode normatif), ces cas d'appel de Dieu enseignent clairement que Dieu appelle ses serviteurs individuellement, directement et spécifiquement. Tout comme Dieu a choisi des personnes dont l'appel est mentionné dans les saintes écritures, il choisit et appelle encore aujourd'hui des gens dans le ministère.

Tous les chrétiens sont des personnes appelés. Nous sommes appelés au salut, par l’acceptation de Christ comme Sauveur et Seigneur (Eph 1 :18, 4:1, 2 Tim 1:9; Hébreux 3:1, 2 Pierre 1:10.) Et nous sommes appelés au ministère, par l'accomplissement des bonnes œuvres (Éphésiens 2:10) et l’utilisation de nos dons (1 Corinthiens 12:1-14).

Un domaine de service dans lequel Dieu appelle certains c’est la prédication. L'appel à prêcher ne provient pas en premier de l'église, et il n'est pas contrôlé par l'église (même s’il est attendu des anciens de l'église locale qu’ils confirment l'appel selon 1 Tim 4:14; 2 Tim 1: 6). Comme le Dr Olford le dit : «En dernière analyse, l'appel à prêcher est l'initiative souveraine de Dieu dans la vie et l'expérience de celui qui est prédestiné à jouer ce rôle. »1

Examinons à présent sept aspects de l'appel de Dieu à prêcher:

1. La Raison De L'appel De Dieu A Precher (Rom 10, 14-15).

Le salut vient à ceux qui invoquent le Seigneur avec une pleine confiance au Christ et à son œuvre expiatoire à la croix (Romains 10:9-10). Mais la question c’est de savoir comment peuvent-ils faire appel à Christ s'ils ne croient pas en lui? De toute évidence, ils ont besoin de croire en lui avant qu'ils puisent lui faire appel, et pour croire en lui, ils doivent d'abord entendre parler de lui. Comment peuvent-ils bien entendre parler de lui? Ils entendent parler de lui pendant la prédication. C'est la raison pour laquelle Dieu appelle les prédicateurs.

La logique de cet argumentaire progressif concernant l'appel de Dieu à prêcher est donc la suivante:

1) Dieu appelle les prédicateurs à prêcher l'Evangile, afin que ceux qui n'ont jamais entendu parler du Christ puissent entendre ;

2) que ceux qui entendent l'Evangile puissent croire ;

3) et que ceux qui ont entendu et cru, puissent appeler Dieu à les sauver par la foi au Seigneur Jésus-Christ.

Le dernier point de cet argumentaire logique est le suivant: «Comment peuvent-ils prêcher s'ils ne sont pas envoyés?» (10:15). C'est la confirmation scripturaire de l'appel de Dieu pour les prédicateurs - Dieu envoie ceux qu'il a appelés. C'est Dieu qui appelle, équipe, et envoie des gens pour prêcher l'évangile. Cela nous enseigne que:

1) Dieu appelle des personnes à prêcher afin que d'autres puissent venir à la foi en Christ.

2) Sans cet appel de Dieu, nous ne pouvons pas réussir dans la prédication.

3) Par conséquent, ceux qui ne sont pas appelés à prêcher l'Évangile ne doivent pas être des prédicateurs. Le fait que quelqu'un prétende être un prédicateur ne signifie pas nécessairement que Dieu l'a appelé à prêcher.

2. La Nature De L'appel De Dieu A Precher

L'appel de Dieu est un appel «éternel» qui provient de sa grâce. « Dieu … m’a mis à part dès le sein de ma mère…» (Gal 1:15), dit Paul. C'était dès avant tous les temps; c'était prédéterminé par Dieu (cf. Jer 1, 4-5.)

L'appel de Dieu est un appel «efficace» qui provient de sa grâce (Gal 1:15; Actes 9:4, 22:7,26,14). Ce Dieu se détermine à faire se produit en réalité. Il rend son appel effectif. Nous pouvons conclure que ce que Dieu a fait dans la vie de Paul, il a continué de le faire dans la vie d'autres personnes à travers l'histoire et il continue encore de le faire aujourd’hui.

3. La Connaissance De L'appel De Dieu A Precher

L’appel à la prédication commence par un sentiment intérieur de vocation, une passion intérieure et fervente pour la prédication. La connaissance de cet appel est liée au ministère du Christ présent en nous et qui nous pousse à prêcher. Dieu a donné à Paul le témoignage intérieur de son appel à prêcher, la révélation intérieure de son Fils - «Dieu … a révélé en moi son Fils, afin que je l’annonçasse parmi les païens » (Gal 1:16.).

3. La Preuve De L'appel De Dieu A Precher

Je propose 5 tests qui «attestent» de l'appel de Dieu à prêcher.

Test n°1: La conviction spirituelle de l’appel – c’est à dire le désir intérieur, l’interpellation intérieure.

Le Dieu qui habite en nous par le Christ nous pousse aussi par le Christ à prêcher (Rom 10:15; 1 Cor 1:17; 9:.. 16-17). La conviction que Dieu vous appelle à prêcher peut se développer au fil du temps à mesure que Dieu œuvre dans votre cœur et fait concourir providentiellement différentes circonstances pour vous inciter à répondre à cet appel. C'est peut-être pourquoi certaines personnes ne commencent leur ministère de prédication que tard dans leur vie.

Le même Saint-Esprit qui me donne l'assurance du salut me donne aussi l'assurance de mon appel à prêcher (Rom 8 :14; Gal 1:15-16; 2 Tim 1: 8-11). Plus vous priez pour cela, plus cette assurance grandira si elle vient de Dieu; sinon elle disparaitra.

Test n ° 2: Le don concret de l’appel – c'est-à-dire que le don émerge.

Il devient évident dans votre prédication que Dieu vous a fait le don de prêcher (Eph 3:18; 2 Tim 1:6.). « à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune. » (1 Co 12:7).

Test n ° 3: Les résultats visibles de l’appel.

Dieu utilise votre don pour l'édification, l'exhortation et l'encouragement des saints, et le salut des non-chrétiens (1 Co 9. 2; 2 Cor 3: 3). Le fruit de votre prédication est le «sceau» de l'appel de Dieu.

Test n ° 4: La reconnaissance publique de l’appel.

Votre don sera confirmé par d'autres (par exemple, les dirigeants de l'église). 1 Tim 4 :14 et 2 Tim. 1: 6-7 indiquent que quand il ya un appel divin, il est confirmé par une reconnaissance de la part des hommes (cf. aussi Actes 13: 1-4).

Test n ° 5: Les caractéristiques spirituelles de l’appel.

a) mis à part pour Dieu: « un instrument choisi» (Act 9:15-16; 13:2, 22:14-15).

b) orthodoxe: « il prêcha … que Jésus est le Fils de Dieu.» (Actes 9:20).

c) un caractère de serviteur: « un ministre et un témoin ... » (Actes 26: 16-18).

5. L'effet De L'appel De Dieu A Precher

L’appel clair à prêcher a pour effet de maintenir les prédicateurs concentrés et motivés dans la tâche. Il donne de l'endurance et de la force pour le voyage. Sans cette vision claire de l'appel, non seulement les difficultés de la tâche peuvent vous faire dévier du chemin, mais elles peuvent vous faire abandonner carrément.

L’appel clair de Dieu donne de la certitude, de la direction et de la profondeur à votre ministère. Pour vous, quitter ne sera pas une option envisageable, et l'approbation des hommes n’aura aucune importance.

C'est l'appel divin qui donne de la stabilité, de l'audace, et qui rend confiant au milieu de l’adversité. Il encourage le prédicateur lorsqu’il lui vient l’envie d’abandonner. Clovis Chappell a écrit que Dieu appelle les hommes à prêcher:

a) Afin qu’ils sachent avec certitude et clarté à quelle tâche il les a appelés.

b) Parce que sans l'appel de Dieu, ils n'auraient pas l'endurance et le courage d’assumer une telle tâche difficile.

c) Pour nous garder stable et fidèle dans l’accomplissement de cette tâche.

Nous avons constamment besoin de nous rappeler l'appel de Dieu à prêcher – de revenir à «Bethel», à ce moment où cet appel était si clair et vivifiant que nous n'avions aucun doute à ce sujet. Nous devons revisiter les lieux et revivre l'expérience de savoir avec certitude que Dieu nous a appelés. C'est ce qui nous maintient stable et fidèle à la tâche quand vient l’épreuve et que nous sommes tentés d'abandonner. C'est ce qui maintient la passion de prêcher vivante dans nos cœurs.

6. Le But De L'appel De Dieu A Precher

Nous sommes appelés par Dieu, qui nous donne un message à proclamer de la part de Dieu à des gens qui ont un besoin désespéré d'entendre une parole de la part Dieu. L'appel de Dieu a trois principaux objectifs:

Nous sommes appelés à «prêcher la Parole » (2 Tm 4 :2): «tout le conseil de Dieu» (Actes 20:27), «la saine doctrine» (2 Tim 1:13; 4 :3; 1 Tim 4: 6), «dispense droitement la parole de la vérité» (2 Timothée 2:15).

Dieu ne nous appelle pas à prêcher nos propres idées ou nos sujets préférés, mais à prêcher la parole, à prêcher le lait pur de la parole, et la nourriture solide à ceux qui peuvent la digérer (Hébreux 5: 12-14.).

Nous sommes appelés à «prêcher l'Évangile» (Rom 1, 15-16; 1 Co 9:16; 15:3-4; Act 16:10; Rom 15:20; Marc 16:15; 1 Cor 1:17; Gal 1:11-12). L'Évangile, comme les réformateurs l’ont exprimé, c’est la justification par la grâce de Dieu seule, par la foi en Christ seule, sur la base de la Parole de Dieu seule, pour la gloire de Dieu seule.

Paul n'a pas été distrait par d'autres choses telles que baptiser les gens, même si c’est une bonne chose en soit, mais Christ l’a envoyé pour « prêcher l'Evangile» (1 Cor 1:17). Nous devons prêcher «Christ». Ce fut la motivation de l'apôtre Paul pour le ministère: «que je l’annonçasse parmi les païens » (Ga 1:16.); «nous prêchons Christ crucifié » (1 Co 1:23; 2:2). Paul a été appelé à proclamer «Christ» (Col 1 :28-29). Pour ce message unique, simple et clair, Paul a donné toute sa vie, malgré l'opposition et le découragement. C'était l'occupation de sa vie.

Sans aucun doute, la focalisation de Paul sur ce message provenait de sa propre expérience du salut et de l'appel de Dieu sur sa vie. L'appel de Dieu n'est pas simplement une expérience abstraite et sans substance. Dieu appelle les prédicateurs à prêcher et il leur donne le message à prêcher.

La prédication est inséparablement liée à la doctrine de l'Évangile de Dieu (Actes 20:24; Romains 1:1). Nous ne sommes pas appelés à prêcher tout message que nous voulons, mais seulement la vérité de sa Parole. Nous sommes les ambassadeurs du Christ, appelant les hommes à la réconciliation avec Dieu par le Christ (2Cor 5:19-20). Même ceux qui sont principalement enseignants ont l’obligation de faire l’œuvre d'un évangéliste (2 Tim 4:5). «La nature de l'appel est liée à la grâce éternelle et efficace de Dieu. »2

Nous sommes appelés à enseigner les saints. Nous ne devons pas seulement prêcher pour les perdus, mais aussi pour ceux qui sont sauvés, afin qu'ils sachent pourquoi ils croient ce qu'ils croient. «Déclare ces choses, et enseigne-les » (1 Tim. 4:11). «Et ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins, confie-le à des hommes fidèles, qui soient capables de l’enseigner aussi à d’autres » (2 Tim 2:2; Jean 21:17; Actes 2:42; 15:35 ; Rom 12:7, Col 3:16; 2 Tim 4: 2-3).

7. La Contrainte De L'appel De Dieu A Precher

Paul a exprimé l’obligation qui lui est faite de prêcher de cette manière: «Si j’annonce l’Evangile, ce n’est pas pour moi un sujet de gloire, car la nécessité m’en est imposée, et malheur à moi si je n’annonce pas l’Evangile ! » (1 Cor. 9:16).

Le prédicateur méthodiste Samuel Chadwick a déclaré:

«Je préfère prêcher que de faire quoi d'autre dans ce monde. Je préfère prêcher que de manger mon dîner ou d’aller en vacances. Je préfère payer pour prêcher que d'être payé pour ne pas prêcher. Cela me coute de l'agonie, de la sueur et des larmes ; il n’ya pas un appel qui ait autant de joies et de chagrins, mais c'est un appel qu'un archange pourrait convoiter. Y a t-il une joie comparable à celle de sauver une âme? Une excitation semblable à celle d'ouvrir des yeux aveugles? Une récompense qui valle l'amour procurée par les enfants de la deuxième et de la troisième génération? Un trésor comparable à l'amour reconnaissant exprimé par des cœurs guéris et consolés? »3

Conclusions

Puissent tous les prédicateurs qui lisent cette Revue Internet des Pasteurs connaître et être assurés de l'appel de Dieu à prêcher. Et puissiez-vous en conséquence, prêcher avec la conviction, le courage et la cohérence que Dieu seul peut donner, malgré l'opposition ou la critique. Que la motivation d'un appel conscient de prêcher, comme je l'ai souligné dans cet article, soit une réalité pour chacun de nous.

2ème Partie : La Preparation De La Predication

« L’Etude du Texte »

Par: Dr. Roger Pascoe

Institute pour la Prédication Biblique,
Cambridge, Ontario, Canada

Travailler sur le texte biblique, appliquer les bons principes herméneutiques et homilétiques est un travail difficile qui exige de la rigueur et de la discipline, mais nous devons le faire. Nous devons faire des recherches et étudier les saintes écritures afin d’être précis dans notre interprétation.

Principes Bibliques Pour L’etude Du Texte

«Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n’a point à rougir, qui dispense droitement la parole de la vérité. » (2 Tim. 2:15)

Le mandat biblique de communiquer la vérité de Dieu consiste à confier la parole «à des hommes fidèles, qui soient capables de l’enseigner aussi à d’autres. » (2 Tim 2: 2). Le moyen biblique c’est d'avoir la focalisation d'un soldat (3-4), l'effort intense d'un athlète (5), et la ferme persévérance d'un agriculteur (6). Et la méthode biblique pour se préparer à communiquer la vérité est de «dispenser droitement la parole de la vérité» (15) à travers une interprétation précise, analytique, et faisant autorité.

Permettez-moi de passer en revue ces trois aspects de la méthode biblique pour étudier le texte:

1. Une Interprétation Exacte

« Dispense droitement (ou interprète de façon précise) la parole de vérité »

Nous devons être historiquement exacts. L'exactitude historique requiert qu’on se pose des questions telles que : «quand, où, par qui » ces paroles ont-elles été prononcées? Quels étaient les coutumes, la culture et l’environnement lorsque ces mots ont été écrits? Quel est l’arrière plan historique du texte? Quelle était la situation historique qui a motivé l'auteur à écrire ce passage?

Nous devons être contextuellement précis. La précision contextuelle signifie que nous ne prenons jamais un texte hors de son contexte. Cela signifie que nous maintenons la cohérence entre les passages qui parlent d’une même doctrine ou d’un même sujet, en comparant l'écriture avec l'écriture et en n'interprétant jamais un passage d'une manière qui contredit un autre.

Nous devons être grammaticalement correctes. Ici, nous essayons de déterminer (du mieux que nous pouvons) ce que l'auteur veut communiquer à son public d'origine. Que voulait-il dire? Qu'est-ce que son auditoire a compris? On prend en compte les formes de mots (morphologie), la relation entre les mots, les phrases et les propositions (syntaxe), et la gamme possible du sens des mots (sémantique).

Nous devons être doctrinalement (théologiquement) précis. De ce que nous savons de ce texte, ainsi que d'autres qui abordent le même sujet, nous devons être doctrinalement précis. Cela exige une certaine compréhension de la théologie systématique (ce que l'ensemble de l'Écriture dit sur une certaine doctrine) et l'application de cette vérité révélée dans le passage qu’on examine.

2. Une Interprétation Analytique

« Dispense droitement (ou interprète de façon analytique) la parole de vérité »

Dispenser droitement la parole de la vérité signifie de faire un sillon droit (comme un agriculteur), de couper une ligne droite (comme un charpentier), de faire un chemin droit. En d'autres termes, de tracer la ligne droite de l'orthodoxie à travers la jungle des erreurs.

Cela signifie interpréter droitement la parole de la vérité comme Paul l'a fait - non pas comme ses opposants et les faux docteurs qui discouraient sur des généalogies, « qu’on évite les disputes de mots, qui ne servent qu’à la ruine de ceux qui écoutent. » (2:14), eux qui étaient engagés dans «les discours vains et profanes » (2 :16).

Lorsque vous «dispensez droitement» la parole de la vérité, vous prêchez la bonne doctrine, ce qui devrait conduire à un bon comportement (2: 20-26).

3. Une Interpretation Qui Fait Autorite

«Dispense droitement (ou interprète avec autorité) la parole de vérité»

Cela signifie que nous devons être compétent dans les saintes écritures – comprendre la parole de vérité, avoir une connaissance approfondie des Écritures, et une pleine conviction quant à la vérité des Écritures.

Nous devons être confiants que les saintes écritures sont la Parole de Dieu, et que nous pouvons les comprendre correctement et pleinement grâce à l’éclairage du Saint Esprit (cf. Jean 14:17; 15:26; 16:13).

3ème Partie: Le Leadership- Etre Un Modele Selon Le Cœur De Dieu

«L’abandon de votre personne au Saint Esprit»

Par: Dr Roger Pascoe

Institut pour la prédication biblique
Cambridge, Ontario, Canada

Dans les numéros du printemps et de l'été 2014 de la Revue Internet des Pasteurs, nous avons examiné différents aspects de la plénitude de l’Esprit sur ​​la base Ephésiens 5:18-6: 20. Jusqu'ici nous avons examiné (1) Le sens de la plénitude de l’Esprit; (2) La nécessité de la plénitude de l’Esprit; et (3) La réalité de la la plénitude de l’Esprit. Dans le présent numéro, nous allons continuer ce sujet avec ...

L'activité De La Plenitude De L’esprit

L’activité de la plénitude l’Esprit englobe tous les aspects de notre vie - l'église, la maison, le lieu de travail, notre quartier, et le monde en général. Là où l'Esprit de Dieu est actif, vous trouvez une unité inspirée par l'Esprit dans l'église, une harmonie inspirée par l'Esprit dans les foyers, une coopération inspirée par l'Esprit dans le lieu de travail, et une victoire assurée par l'Esprit dans le monde. Tout d'abord, nous allons examiner ...

L’unité inspirée par l'Esprit dans l'église (5:19-21)

Remarquez, premièrement, que l'unité dans l'église provient de gens remplis de l'Esprit et qui adorent Dieu ensemble - ... entretenez-vous par des psaumes, par des hymnes, et par des cantiques spirituels(19). L’adoration dans la congrégation a une composante d’édification mutuelle, « entretenez-vous » - c'est à dire s’enseigner les uns les autres et s’exhorter les uns les autres par des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels. Peut-être que dans l'église primitive, ils lisaient des psaumes et des hymnes à haute voix les uns aux autres, un peu comme lors nos lectures publiques. Mais, cela signifie peut-être tout simplement qu’en chantant des psaumes et des hymnes, cela «parlait» aux uns et aux autres ; cela édifiait et exhortait les uns les autres.

Cette édification mutuelle a des aspects horizontaux et verticaux à la fois. L’adoration horizontale a lieu dans les chants (19). En chantant nous nous édifions mutuellement, ce qui n'est pas un aspect auquel nous pensons habituellement dans notre adoration. L’adoration verticale a lieu chantant et célébrant de tout votre cœur les louanges du Seigneur (19). La chanson ou la mélodie c’est ce doux plaisir que nous offrons au Seigneur dans notre adoration. C'est un culte que nous rendons au Seigneur et non pas simplement une édification les uns des autres. C'est une adoration dans votre cœur, et non pas seulement sur vos lèvres – c’est interne et pas simplement externe. Les gens remplis de l'Esprit adorent dans leur cœur parce que c'est là que l'Esprit habite.

Deuxièmement, l'unité dans l'église provient de gens remplis de l'Esprit et qui remercient Dieu ensemble - rendez continuellement grâces pour toutes choses à Dieu le Père au nom de notre Seigneur Jésus-Christ (20). C'est un autre aspect de l’adoration dans l’assemblée – rendre grâce à Dieu ensemble. Une composante de notre culte en assemblée c’est l'action de grâces, mais c’est également une composante essentielle de nos vies individuelles. Les gens remplis de l'Esprit sont des gens reconnaissants. Ceux qui murmurent et se plaignent ne sont pas remplis de l'Esprit. La reconnaissance est un fruit de l'Esprit (Gal. 5:22). Les gens remplis de l'Esprit se plaisent à rendre grâce, naturellement et sans cesse. De l’autre coté, les impies ne rendent pas grâce à Dieu (Rom. 1:21).

Les gens remplis de l'Esprit rendent grâce pour toutes choses. Ils trouvent des raisons d'être reconnaissants dans les bonnes comme dans les mauvaises circonstances.

Troisièmement, l'unité dans l'église provient de gens remplis de l'Esprit et qui se soumettent les uns aux autres - ... vous soumettant les uns aux autres dans la crainte de Christ (21). C’est cela le vrai service. Les gens remplis de l'Esprit se servent les uns les autres en se soumettant les uns aux autres, non seulement dans la vie de l'église, mais aussi dans la famille, la vie de travail, et la vie de notre communauté.

Les gens remplis de l'Esprit sont doux, humbles, et mutuellement soumis ; non pas hautains, agressifs, orgueilleux, ou fier - pas le genre de personnes qui disent « c’est à ma façon ou rien ». La plénitude de l'Esprit conduit à la soumission mutuelle, pas à l'individualité, à l'orgueil, ou à la désunion. Les leaders remplis de l'Esprit se soumettent les uns aux autres dans la crainte de Dieu, traduisant ainsi Son règne en eux.

C’est la clé de l'unité. Sans la soumission les uns aux autres toute organisation volera en éclats. C'est une des raisons pour lesquelles les églises sont parfois divisées, parce que leurs leaders ne pratiquent pas et ne font pas preuve d’un esprit de soumission et d’humilité. Ils ne manifestent pas la présence du Christ dans leurs relations avec les autres. La division dans l’église, par définition, est engendrée par des personnes obstinées qui ne veulent faire qu’à leur manière - des membres qui ne se soumettent pas aux leaders et des leaders qui ne respectent pas leurs membres.

Comment cela fonctionne t-il dans votre leadership et dans vos relations? Dans votre église, envers vos anciens et vos diacres? Dans votre foyer, avec votre épouse, vos enfants? Dans votre milieu de travail, avec vos collègues? Dans votre quartier, votre communauté, à l'école?

Comment fonctionne la soumission les uns aux autres? Comment pouvez-vous prendre des décisions dans un contexte de soumission mutuelle? Cela signifie t il que vous vivez constamment dans un état d’impasse dans votre leadership? Cela crée t il une sorte de leadership bénin où tout le monde a peur de prendre position au risque d’être en désaccord avec d'autres ou d’offenser quelqu'un, au point que personne ne fait rien? Eh bien, non. La soumission mutuelle fonctionne en faisant preuve un esprit de coopération, d'humilité et de respect, même lorsqu’on prend des décisions et des mesures que d'autres pourraient ne pas aimer. Ce qui compte c’est votre attitude et la façon dont vous agissez.

A quoi peut ressembler la soumission mutuelle lors de vos réunions à l’église, vos réunions d’anciens, les réunions de comité de votre ministère? Et plus important, la plénitude de l'Esprit se manifeste t-elle dans votre vie? Lorsque les autres vous regardent, parlent avec vous, vous écoutent, est-ce qu’ils voient et entendent l'Esprit Saint à l'œuvre dans votre vie? Voient-ils la soumission mutuelle mise en pratique? Est-ce que le Saint-Esprit est au control de votre vie (dans votre attitude envers Dieu et envers d'autres personnes), ou tolérez-vous des choses dans votre vie qui attristent le Saint-Esprit? Avez-vous la réputation d’une personne qui ne fait que ce qu’il veut, une personne qui n’en fait qu’à sa tête, une personne qui cherche à être vu, ou êtes-vous une personne humble et soumise?

Dans la prochaine édition de la Revue Internet des Pasteurs (hiver 2015), nous allons continuer sur ce sujet en parlant de l'harmonie inspirée par l'Esprit dans la vie de famille.

4ème Partie: Meditation (Jean 21:15-25)

Par: Dr. Roger Pascoe

Institut pour la Prédication Biblique,
Cambridge, Ontario, Canada

Après sa rencontre avec les disciples sur les rives du lac de Tibériade, Jésus tourne son attention vers Pierre. Dans ce dialogue, nous pouvons apprendre trois fondations pour le service chrétien.

Premièrement, l'engagement que nous devons prendre dans le service du Seigneur c’est celui de l’aimer (15-17). Trois fois Jésus demande à Pierre s'il l'aime. La première fois (verset 15), Jésus lui demande : m'aimes-tu plus que ceux-ci? Vraisemblablement, ceux ci désigne les autres disciples, car Pierre avait à un moment prétendu être plus fidèle que le reste d'entre eux. Pierre ne répond pas à la question de Jésus, il ne mentionne même pas s’il l’aime plus que les autres disciples, mais il promet son amour pour le Seigneur. Oui, Seigneur. Tu sais que je t'aime. Jésus lui ordonne alors : pais mes agneaux. La deuxième fois (verset 16), Jésus demande simplement : m'aimes-tu? Sans référence celle fois-ci aux autres disciples. Pierre répond encore: Oui, Seigneur. Tu sais que je t'aime. Jésus donne alors à Pierre ce mandat : pais mes brebis. Lorsque Jésus pose la question pour la troisième fois (verset 17), Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ? Pierre est bouleversé et, faisant appel à l’omniscience de Jésus, il affirme, Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t’aime. Jésus lui répond: Pais mes brebis.

Tout comme l'examen du cœur de Pierre était nécessaire avant que Jésus ne le commissionne, l'examen de nos propres cœurs est nécessaire avant d'entreprendre le service pour le Seigneur. Le principe ici c’est que notre engagement à servir le Seigneur, c'est de l'aimer. Malgré notre faible loyauté, Jésus apprécie toujours notre amour. Et malgré notre faible loyauté, Jésus veut que nous le servions. Il veut que nos échecs et péchés du passé soient traités, avoués, et pardonnés, afin que notre communion avec le Seigneur soit rétablie et qu’il nous confirme dans son service.

Le problème, c'est que lorsque nous échouons, Satan est si prompt à nous maintenir au sol. Il est, après tout, l’«accusateur des frères.» Mais nous avons un avocat, qui plaide en notre faveur devant Dieu, nous restaurant ainsi dans notre communion avec Lui. Pas étonnant que Pierre écrive dans son épître : «L'amour couvre une multitude de péchés» (1 Pierre 4:8). Il a probablement appris cela sur la plage ce jour-là.

Malgré notre loyauté faible, Jésus apprécie toujours notre amour et veut que nous le servions. Il veut que nous le servions en faisant paître ses agneaux (15), en prenant soin de ses brebis (16), et faisant paître ses brebis (17). Notre engagement à servir le Seigneur, c'est l'aimer de façon inconditionnelle et sans réserve, et, dans sa grâce, Jésus nous mandate à son service. Notre travail, en tant que ministres de l'Evangile, c’est de le servir au milieu de son troupeau, en aidant ceux qui ont des doutes sur le christianisme à surmonter les obstacles, en accompagnant et en encadrant ceux qui sont nouvellement sauvés, et en encourageant ceux qui sont vieux et fatigués. Ce sont là les agneaux et les brebis de Dieu qui ont besoin d'être nourris et conduis.

Le deuxième principe que nous apprenons ici est que le but du service que nous rendons au Seigneur, c'est de le glorifier (18-19a). Nous sommes appelés à le glorifier lorsque nous sommes jeunes (18a), lorsque nous avons encore l'énergie et l'enthousiasme de la jeunesse, lorsque nous sommes encore forts et capables.

Nous sommes appelés également à le glorifier lorsque nous sommes vieux (18b-19a). La vieillesse ici renvoie à un temps futur où chacun de nous fera face à des limitations physiques et mentales. Il renvoie à l'époque où tu étendras tes mains, et un autre te ceindra, et te mènera où tu ne voudras pas. C'est le moment où vous ferez l'expérience d'une dépendance complète des autres. En d'autres termes, c'est la fin de notre vie quand nous devenons faibles, incapables, et dépendants. Peut-être, dans le cas de Pierre, cela renvoie à un moment à venir où il serait martyr pour le Christ, quand ses mains seraient tendues, il serait habillé par quelqu'un d'autre, et amené là où il ne veut pas aller; ce qui, selon l'histoire, s'est passé autour de l'an 61.

La vie est un cycle de la naissance à la mort, et nous devons servir le Seigneur à chaque étape. Le temps entre ces extrémités est très court, nous ne devons donc pas cesser de servir le Seigneur. Quelque soit l’étape de la vie dans laquelle nous sommes en ce moment, nous devons glorifier le Seigneur en le servant.

Le troisième principe que nous apprenons ici c’est nous servons le Seigneur en le suivant (19b-22). Jésus répète à Pierre le même appel qu’il avait adressé à ses disciples quand il les a appelés au début (cf. Mat 4:19), à savoir : suis-moi. C'est de cela qu’il s’agit dans la vie de disciple, n'est-ce pas? Suivre le Seigneur. Mais, comment devons-nous suivre le Seigneur?

Nous suivons le Seigneur en répondant à son appel. Quand nous entendons son invitation : suis-moi, nous devons répondre par l'obéissance, tout comme Pierre l'a fait, ne sachant pas ce que la fin de cet engagement entraînerait. Nous suivons le Seigneur en gardant les yeux sur lui (20). Pierre s’est retourné et a momentanément détourné ses yeux du Seigneur, comme il l'avait fait une fois auparavant et qu’il avait commencé à couler sous l'eau. A présent, il détourne ses yeux du Seigneur de nouveau pour regarder Jean qui les suivait. Puis il posa la question: Et celui-ci, Seigneur, que lui arrivera-t-il ? (21).

Non seulement nous devons suivre le Seigneur en répondant à son appel et en gardant les yeux sur lui, mais nous suivons le Seigneur en nous préoccupant de ce qui nous concerne (21-22). Ce que Jésus allait demander à Jean de faire ne devrait pas être la préoccupation de Pierre. Sa tâche à lui était de suivre Jésus fidèlement et docilement, pas de se comparer aux autres.

La vie de disciple est individuelle. Ce que Dieu appelle les autres à faire à son service ne devrait pas être notre préoccupation ou notre responsabilité. Ils ont leurs propres dons spirituels et leur appel spécifique de la part de Dieu, et nous avons les nôtres. Le défi que Dieu donne à l’un n'est pas nécessairement celui qu’il donne à l'autre. Comme Pierre, certaines personnes sont plus préoccupées par ce que les autres font pour le Seigneur plutôt que par ce qu'ils devraient être en train de faire eux-mêmes pour le Seigneur. Écoutons attentivement ce que Dieu nous a commandé de faire pour lui. Soyons attentifs à ce qu'il nous dit à travers sa Parole, à travers nos consciences, à travers nos dons, et à travers nos désirs.

Ce n'est que par la grâce de Dieu que nous avons été mandatés à le servir et non par notre propre mérite. Dieu veut que nous sachions qu'il peut nous utiliser là où nous sommes, malgré nos fautes, nos échecs, et notre indifférence par moment. N’abandonnez donc pas à cause de vos échecs passés. Ne vous retirez pas en raison des incertitudes de l'avenir. Et ne ralentissez pas ou ne tombez pas en vous comparant aux autres. Rachetons le temps car les jours sont mauvais (Eph. 5:16). Apprenons à bien compter nos jours et à appliquer nos cœurs à la sagesse (Ps. 90:12).

Rappelons nous que le vrai service chrétien requiert que notre engagement à servir le Seigneur c’est de l'aimer; le but du service au Seigneur c’est de le glorifier; et le modèle pour le servir c’est en le suivant. Que Dieu nous aide à appliquer ces principes essentiels du service chrétien.

5ème Partie: Plans De Predication

Par: Dr. Roger Pascoe

Institut pour la Prédication Biblique,
Cambridge, Ontario, Canada

Jean 18: 33-38 - Le dialogue de Jésus avec Pilate

Pour la version audio anglaise de ces sermons, cliquez sur ces liens: Link 1 - Jean 18:33-34; Link 2 - Jean 18:35-37; Link 3 - Jean 18:37-38

Titre: Le conflit des royaumes

Point n°1: La royauté de Jésus révèle un conflit de royaumes (33-35a)

1. La royauté de Jésus sépare les cyniques des vrais chercheurs de Dieu (33-35a)

(1) Les cyniques se moquent de la royauté de Jésus (33b)

(2) Les vrais chercheurs de Dieu ont faim de la royauté de Jésus (34)

(3) Le cœur manifeste la vraie différence (35a)

2. La royauté de Jésus sépare le physique du spirituel (35b-38a)

(1) Jésus explique que sa royauté n'est pas une entité physique (36)

(2) Jésus explique que sa royauté est une entité spirituelle (37-38a)

Point n°2: Voir le numéro d'hiver 2015 de la Revue Internet des Pasteurs lorsqu’il paraitra.


1 Stephen F. Olford, Prédication ointe, (Nashville: Broad & Holman, 1998), 8.

2 Olford, Prédication ointe, 17.

3 Cité par Olford, Prédication ointe, 18.

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