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Where the world comes to study the Bible

Balaam, 2ème Partie (Nombres 22:36-24:25)

Introduction

J’étais au supermarché l’autre jour, et passant dans un rayon, j’ai croisé une autre personne qui faisait ses achats. Cette femme avait un enfant dans le chariot, qui devait avoir cinq ou six ans. C’était un enfant très mignon, et je fus spécialement fasciné par la façon dont ses longs cheveux avaient été méticuleusement tressés. Et quand nos yeux se croisèrent, j’ai dit quelque chose comme ça, « Bonjour. Tu as de très beaux cheveux. Quelle belle petite fille tu es ! » La maman me regarda avec dégout et répliqua, « Son nom est Benoit. » Qu’aurais-je pu dire ? Il n’y avait aucun moyen de rattraper ce que j’avais dit ou de corriger ma bavure. Rapidement, j’ai réalisé qu’il était nécessaire pour moi d’aller chercher quelque chose dont j’avais besoin plusieurs rayons plus loin.

Quelques fois, nous disons des choses qui nous mettent en difficulté. Quelqu’un m’a envoyé un e-mail récemment à propos de choses que vous ne devriez jamais dire à un agent de police. Ça incluait les choses suivantes:

· « Je ne peux sortir mon permis à moins que vous me teniez ma bière. »

· « Désolé Mr l’Agent, je n’ai pas réalisé que mon détecteur de radar n’était pas branché. »

· « Vous allez contrôler le coffre, n’est-ce pas ? »

· « Je croyais qu’il fallait être en bonne condition physique pour être officier de police. »

Pour autant que j’aimerais le faire, le faux prophète Balaam ne trouva rien à dire qui aurait fait plaisir à Balaq, le roi de Moab. Ce roi païen essaya de persuader Balaam de maudire les Israélites, qui campaient aux alentours, prêts à prendre possession de la Terre Promise.

« Balaam lui répondit:
   ---Ce sont les envoyés de Balaq, fils de Tsippor, roi de Moab, qui m'a fait dire:

   «Le peuple qui est sorti d'Egypte envahit maintenant le pays! Viens donc le maudire pour moi; peut-être arriverai-je alors à le combattre et à le chasser!»

   Mais Dieu dit à Balaam:
   ---Ne va pas avec eux. Tu ne maudiras pas ce peuple, car il est béni. » (Nombres 22:10-12)

Dans notre leçon précédente, nous nous étions concentrés sur Nombres 22 et l’invitation que Balaam reçut d’une délégation envoyée par Balaq. Balaq fit une offre très tentante à Balaam, s’il venait et maudissait Israël pour lui. Parce que Balaam voulait accepter l’offre de Balaq, il n’écouta pas quand Dieu lui interdit d’aller avec la délégation qui était venue le chercher. Il n’écouta pas non plus son ânesse, qui lui parla. Seulement, quand il vit l’Ange de l’ETERNEL, offrit-il de retourner chez lui. Dieu instruisit Balaam de continuer le voyage, mais avec une condition expresse: il devrait soigneusement ne dire que les paroles que Dieu lui donnerait (22:35). Si Balaam n’apprenait rien d’autre, c’était que quand il parlait pour Dieu, il ne devait rien dire autre que ce que Dieu lui avait révélé.

Comme nous approchons Nombres 22:36 – 24:25, nous essayerons de concentrer sur trois choses: (1) la persistance têtue de Balaq ; (2) le progrès de Balaam ; et (3) les messages que Dieu avait dit par Balaam. Je vous rappellerais que bien que Balaam était un faux prophète, les paroles qu’il parlait dans notre texte étaient les paroles de Dieu. Tout comme Dieu peut parler à travers un âne, Il peut aussi parler par un homme comme Balaam. En effet, une des grandes prophéties de l’Ancien Testament peut être trouvée dans notre texte ! Malgré le genre de bouche qui la parle, écoutons bien ce que Dieu dit, et cherchons à apprendre ce que Balaam et Balaq n’apprirent pas.

La Perséverance de Balaq

Quelqu’un de ma famille disait que sa mère était la femme la plus gracieuse qu’il connaissait. Il revendiquait qu’elle trouvait toujours quelque chose de bon à dire de tout le monde. « Ben, » il dirait, « si vous lui demandiez à propos du diable, elle vous dirait, « Au moins, il est persévérant. » C’est une chose que nous pouvons dire a propos de Balaq. Dans notre texte, Balaq est à la fois « persévérant » et « constant ». C’est une bonne façon de dire qu’il était un homme obstiné, qui refusa d’écouter et d’apprendre. La Bible a d’autres noms pour des gens comme lui.

En lisant à travers ces chapitres de Nombres, je suis stupéfait que cet homme n’abandonne jamais, et qu’il ne semble jamais comprendre le message. C’est en dépit du fait que c’est Dieu qui parle et qui répète le message plusieurs fois. Ici est un roi qui est disposé à très bien payer Balaam pour ses paroles, s’il maudissait Israël. Pourtant, il n’est pas disposé à tenir compte des paroles de Balaam, qui prononce une malédiction sur n’importe qui qui maudirait Israël. Balaq n’apprend absolument rien de cette rencontre avec le Dieu d’Israël.

Sa persévérance est vue dans son refus d’accepter la réponse de Balaam quand il déclina son invitation de le rencontrer et de maudire Israël. Sa persistance est aussi vue dans les nombreux essais d’approcher Dieu dans la vénération (Nombres 22:39 – 23:6 ; 23:13-17,27-30). Si je suis correct, Balaq n’essaye pas que Balaam persuade ses « dieux » païens de maudire les Israélites et leur Dieu. Je suspecte que Balaq avait déjà essayé cela et raté. Je crois que Balaam est amené en tant que consultant spirituel, avec l’espoir qu’il pourra, d’une façon ou d’une autre, communiquer avec Yahwé et Le provoquer à maudire Son propre peuple, les Israélites, sur lesquels Il avait prononcé Sa bénédiction.

Balaq se conduisit comme le « parrain » de la Mafia, qui essaye de « faire à Balaam et à Dieu une offre qu’ils ne pourraient pas refuser. » D’un coté, il utilise la flatterie et la corruption pour persuader Balaam, et de l’autre, il y a la menace sous-entendue que du mal lui arrivera si Balaq ne reçoit pas ce qu’il demande. Balaq regarde Dieu comme étant faible de volonté, alors il espère changer la volonté de Dieu en persistant de le pousser à maudire Israël. Alors il bouge d’un endroit à un autre, faisant un sacrifice après un autre, comme si la qualité et la quantité de ses offrandes pouvaient manipuler Dieu. Dieu n’est ni impressionné, ni ne change-t-Il Son avis.

Remarquez aussi que Balaq est très disposé à joindre ensemble Balaam et n’importe quel « Dieu » pour obtenir ce qu’il veut. Il est un classique polythéiste (un croyant en plusieurs dieux). Il voit les dieux comme certaines gens voient les vitamines – si un est bon, alors plusieurs est bien mieux. Alors, Balaq est bien plus disposé à s’unir avec d’autres prophètes et d’autres dieux, tant qu’il obtient ce qu’il veut. Sa devise est, « plus on est de fous, plus on rit ».

L’approche de Balaq était l’opposé des instructions de Dieu à Israël. A maintes reprises, Dieu avertit les Israélites de ne pas adopter aucun autre dieu ou d’intégrer aucunes de leurs pratiques religieuses. Leur sécurité venait d’être seuls, en se gardant séparés des nations païennes autour d’eux, et en vénérant Dieu seul. Balaq ne pouvait pas même comprendre à quel point sa vénération était offensive au Dieu d’Israël. Essayait-il d’attirer l’attention de Dieu ? Il y succéda, mais pas de la façon dont il voulait.

Le Progrès de Balaam

Le plus que j’ai étudié ce passage, le plus j’ai été impressionné avec la différence entre Balaq et Balaam. Les deux hommes étaient des païens, c’est vrai, mais chacun répondit différemment à la révélation divine dans ce récit. Balaq ne fait aucun progrès du tout. Il est exactement le même homme à la fin de l’histoire qu’il est au début. Cependant, Balaam subit des changements importants. Il fait beaucoup de progrès dans sa compréhension de Dieu, et dans la façon dont il parle comme un prophète. Considérez ces exemples du progrès de Balaam dans notre passage.

Balaam apprend que les gens que Balaq appelle simplement « un peuple » sont « le peuple de Dieu ».

« Il envoya des messagers à Balaam, fils de Beor, qui vivait à Petor sur l'Euphrate, son pays d'origine, pour le faire venir, en lui disant:
   ---Voici qu'un peuple est sorti d'Egypte! Il envahit toute la région et il s'est installé vis-à-vis de mon pays.

   Maintenant, viens, je te prie! Maudis-moi ce peuple, car il est plus fort que moi. Peut-être parviendrai-je alors à le battre et à le chasser du pays, car je le sais, celui que tu bénis est béni, et celui que tu maudis est maudit. » (Nombres 22:5-6, mon accentuation en gras)

« Oui, j'ai reçu la charge de prononcer une bénédiction.
      Il a béni: je n'y changerai rien.

   Il n'a pas constaté de péché chez Jacob,
      et il ne trouve pas de mal en Israël.
      Oui, l'Eternel son Dieu est avec lui.
      Dans ses rangs retentit l'acclamation royale.

   Dieu les a fait sortir d'Egypte:
      sa puissance est semblable à la force du buffle,

   et la divination est absente en Jacob:
      on ne consulte pas d'augure en Israël,
      il est dit à Jacob au moment opportun,
      oui, il est dit à Israël ce que Dieu accomplit. » (Nombres 23:20-23, mon accentuation en gras)

Balaam apprend que ceux que Balaq veut qu’il maudisse sont ceux que Dieu a bénis.

« Maintenant, viens, je te prie! Maudis-moi ce peuple, car il est plus fort que moi. Peut-être parviendrai-je alors à le battre et à le chasser du pays, car je le sais, celui que tu bénis est béni, et celui que tu maudis est maudit…

… Mais Dieu dit à Balaam:
   ---Ne va pas avec eux. Tu ne maudiras pas ce peuple, car il est béni. » (Nombres 22:6,12, mon accentuation en gras)

Puis Balaam reçoit son message et dit,

« Alors il déclama cet oracle:
      D'Aram, Balaq m'a fait venir,
      oui, le roi de Moab m'a fait venir des monts de l'Est, disant :
      Maudis Jacob pour moi!
      Viens et profère des menaces contre Israël!

   Mais comment maudirais-je? Dieu ne l'a pas maudit.
      Comment menacerais-je celui que l'Eternel ne veut pas menacer?
» (Nombres 23:7-8, mon accentuation en gras)

« Dieu n'est pas homme pour mentir,
      ni humain pour se repentir.
      A-t-il jamais parlé sans qu'il tienne parole?
      Et n'accomplit-il pas ce qu'il a déclaré?

   Oui, j'ai reçu la charge de prononcer une bénédiction.
      Il a béni: je n'y changerai rien. » (Nombres 23:19-20, mon accentuation en gras)

Eventuellement Balaam admet son péché en allant avec les émissaires de Balaq et il offre de retourner chez lui. Quand Balaq convoque Balaam, ce faux prophète veut vraiment aller et maudire les Israélites. Evidement, Balaam aurait été récompensé généreusement, qu’il était impatient d’encaisser. Après que Dieu l’ordonne de ne pas aller avec la délégation (22:6,12), Balaam décline l’invitation des émissaires de Balaq, mais sans conviction, laissant ainsi la porte ouverte pour d’autres négociations. Quand une meilleure offre est proposée et Balaam recherche la permission de Dieu d’aller avec eux, Dieu lui donne la permission, mais éventuellement il lui devient apparent que cela déplaisait grandement à Dieu, mettant sa vie en péril. Ce fut en premier communiqué indirectement par l’ânesse de Balaam, en se détournant à maintes fois du chemin. Puis cela fut transmit plus clairement et fortement quand l’ânesse parla à Balaam, et finalement quand il vit l’Ange de l’ETERNEL se tenant sur son chemin, avec l’épée tirée. Balaam finalement admit sa culpabilité en allant voir Balaq (22:34) et offrit de faire demi-tour.

Les paroles de Balaam à Balaq indiquent quelques mouvements dans la bonne direction. Balaam dit à Balaq qu’il n’a pas de pouvoir, par lui-même, de parler pour Dieu (22:38). Il l’informe aussi que ce que Dieu met dans sa bouche, ça il doit le dire (22:38 ; 23:3,12).

Au début, Balaam n’est pas entièrement franc en ce qu’il dit, mais à la fin, il parle très clairement et fortement à Balaq. Balaam ne dit pas tout ce que Balaq lui avait communiqué à travers la délégation qu’il avait envoyée (comparez 22:5-6 avec 22:11). De même, Balaam ne transmet pas à Balaq tout ce que Dieu lui avait dit (comparez 22:9,12 avec 22:13). Mais après l’épreuve avec son ânesse et l’Ange de l’ETERNEL, Balaam fait attention de dire tout ce que Dieu lui révéla. Le message qu’il dit était les paroles de Dieu.

Balaam commence à s’identifier lui-même avec Dieu et avec la nation Israël.

« Balaam répondit aux serviteurs de Balaq:
   ---Même si Balaq me donnait son palais rempli d'argent et d'or, je ne pourrais pas transgresser l'ordre de l'Eternel, mon Dieu, même pour une petite chose. » (Nombres 22:18, mon accentuation en gras)

« Qui a jamais compté les foules de Jacob, qui sont aussi nombreuses que les grains de poussière,
      ou qui a dénombré le quart du peuple d'Israël?
      Qu'il me soit accordé la même mort que celle de ces justes,
      et que mon avenir soit identique au leur!
» (Nombres 23:10)

Balaam arrive à comprendre que le Dieu d'Israël était le Dieu unique. Balaam commence à comprendre la « disparité » de Dieu comparé aux « dieux » avec lesquels il avait traité auparavant. Spécialement, Balaam commence à comprendre la souveraineté de Dieu:

« Alors Balaam prononça son oracle:
      Allons, Balaq, écoute!
      Fils de Tsippor, prête-moi attention,

   Dieu n'est pas homme pour mentir,
      ni humain pour se repentir.
      A-t-il jamais parlé sans qu'il tienne parole?
      Et n'accomplit-il pas ce qu'il a déclaré?

   Oui, j'ai reçu la charge de prononcer une bénédiction.
      Il a béni: je n'y changerai rien.

   Il n'a pas constaté de péché chez Jacob,
      et il ne trouve pas de mal en Israël.
      Oui, l'Eternel son Dieu est avec lui.
      Dans ses rangs retentit l'acclamation royale. 

Dieu les a fait sortir d'Egypte:
      sa puissance est semblable à la force du buffle,

   et la divination est absente en Jacob:
      on ne consulte pas d'augure en Israël,
      il est dit à Jacob au moment opportun,
      oui, il est dit à Israël ce que Dieu accomplit.

   Voici, comme un lion, un peuple qui se lève,
      il bondit comme un lion,
      il ne se couche pas sans avoir dévoré sa proie,
      sans avoir bu le sang de ses victimes. » (Nombres 23:18-24, mon accentuation en gras)

Quand Balaam apprend comment la volonté de Dieu est supposée être recherchée, il cesse d’utiliser ses méthodes païennes et utilise celles qui font plaisir à Dieu:

« Balaam, voyant bien que l'Eternel trouvait bon de bénir Israël, n'alla pas, comme les autres fois, à la recherche d'augures. Il se tourna vers le désert » (Nombres 24:1)

En premier, Dieu « mit les mots dans la bouche de Balaam, » comme Il l’avait fait avec l’ânesse. Mais plus tard l’Esprit de Dieu vint sur Balaam et il parla par le Saint Esprit:

« Le roi reprit:
   ---Ne serait-ce pas Joab qui est derrière tout cela?
   La femme répondit:
   ---Aussi vrai que tu es vivant, ô roi mon seigneur, on ne peut s'écarter ni à droite ni à gauche de tout ce que dit mon seigneur le roi. C'est bien ton serviteur Joab qui m'a chargée de te parler, c'est lui qui a indiqué à ta servante tout ce qu'elle devait dire. » (2 Samuel 14:19, mon accentuation en gras)

« Et maintenant, conclut Michée, c'est ce qui est arrivé: l'Eternel a fait qu'un esprit de mensonge inspire tous tes prophètes ici présents, car l'Eternel a résolu ta perte. » (1 Rois 22:23, mon accentuation en gras)

« et regarda Israël campé par tribus. Alors l'Esprit de Dieu vint sur lui.

   Et il prononça son oracle:
      C'est là ce que déclare Balaam, le fils de Beor… » (Nombres 24:2-3a, mon accentuation en gras)

A la fin, Balaam parle les mots de Dieu à Balaq, en dépit du fait qu’il a déjà été renvoyé et sommé de partir, et en dépit du fait que de le faire met sa vie en péril:

« Alors Balaq se mit en colère contre Balaam, frappa des mains et lui dit:
   ---C'est pour maudire mes ennemis que je t'ai appelé; et voici la troisième fois que tu les combles de bénédictions!

   Puisqu'il en est ainsi, retourne chez toi! Je voulais te combler d'honneurs, mais voici que l'Eternel te frustre de ces honneurs.

   Balaam lui répondit:
   ---N'ai-je pas expressément dit aux messagers que tu m'as envoyés:

   «Même si Balaq me donnait son palais rempli d'argent et d'or, je ne pourrais pas transgresser l'ordre de l'Eternel pour faire quoi que ce soit en bien ou en mal»? Je ne pourrai dire que ce que l'Eternel dira.

   Maintenant, je m'en retourne chez les miens. Mais auparavant, viens, je vais t'annoncer ce que ce peuple-ci fera au tien dans les temps à venir.

   Et il prononça son oracle:
      C'est là ce que déclare Balaam, le fils de Beor,
      voici ce que proclame l'homme au regard pénétrant,

   oui, celui qui entend les paroles de Dieu,
      qui a accès à la science du Très-Haut,
      qui perçoit la révélation du Tout-Puissant,
      dont les yeux se dessillent
      quand il tombe, prostré:

   Je le vois bien, mais ce n'est pas pour maintenant,
      je le contemple, mais non de près;
      un astre monte de Jacob,
      un sceptre surgit d'Israël;
      il brise les flancs de Moab,
      il abat tous les fils de Seth.

   Edom sera conquis;
      Séir, son ennemi, tombera en sa possession.
      Le peuple d'Israël accomplit des exploits.

   Celui qui surgira de Jacob régnera,
      et il fera périr des villes les derniers survivants.

   Balaam aperçut Amalec et il prononça son oracle:
      Amalec était à la tête de toutes les nations,
      mais sa postérité en fin de compte disparaîtra.

   Puis il vit les Qéniens et prononça son oracle:
      Ta demeure est solide,
      ton nid[g] est juché sur le roc,

   mais finalement le Qénien sera exterminé
      quand, en captivité, Assour t'emmènera captif.

   Enfin il prononça encore un oracle:
      Hélas: Qui survivra[i] lorsque Dieu agira?

   Des bateaux viennent de Kittim,
      ils soumettront Assour, ils soumettront Héber,
      et même ce dernier court à sa ruine.

   Puis Balaam se mit en route et s'en retourna chez lui. Balaq, lui aussi, s'en alla de son côté. » (Nombres 24:10-25)

Quelqu’un pourrait se demander pourquoi il y a quatre prophéties différentes données à travers Balaam dans les chapitres 23 et 24. Balaq semble insister à chercher d’autres révélation, dans l’espoir qu’il pourrait, d’une façon ou d’une autre, changer les buts et les promesses de Dieu. Mais quand vous comparez les quatre prophéties, vous commencez à observer certaines relations très intéressantes. (1) Chaque prophétie suivante est plus longue et plus spécifique que la précédente. De la perspective de Balaq, chaque prophétie devient pire. (2) Au début, les paroles de Balaam accentuent l’impossibilité de maudire le peuple que Dieu a béni ; comme ces prophéties continuent, il y a une accentuation et une spécificité grandissante en ce qui concerne le jugement de Dieu sur les ennemis d’Israël. Est-ce que Balaq veut maudire le peuple de Dieu ? Au lieu de ça, il trouve que lui et son peuple sont maudits ! (3) Il y a une insistance et une spécificité grandissante en ce qui concerne les bénédictions que Dieu amènera sur Son peuple, Israël.

Balaq devient de plus en plus en colère avec les prophéties de Balaam. Il insiste qu’il n’acceptera pas ce genre de prophéties, et que Balaam devrait bien présenter avec quelque chose de mieux. Finalement, après la troisième prophétie de Balaam, Balaq abandonne, et avec furie somme Balaam de partir. Il n’y aura pas de chèque de bonus pour Balaam, et même pas de paye pour lui. Si Balaam veut épargner sa vie, il a intérêt à vite disparaître. Surement, Balaam n’a pas manqué le point, et pourtant au lieu de la fermer et de partir vite, il donne une dernière prophétie contre le souhait de Balaq. C’est une prophétie incroyable de bénédictions pour Israël et de jugement pour tous les ennemis d’Israël. Par la fin de Nombres 24, nous pouvons voir que Balaam a fait un long chemin depuis le gars que nous avons rencontré au début du chapitre 22.

Une Brève Etude des Prophéties de Balaam

Le Problème fondamental

Ce que Balaq ne comprend pas, et que Balaam commence à comprendre, est que la relation de Dieu avec Israël est basée sur Son Alliance avec Abraham et ses descendants. Contrairement aux hommes, Dieu ne brisera pas Ses promesses. Peu importe ce que Balaq offre, il n’y a aucun moyen que Balaam ou n’importe quel prophète puisse Le manipuler pour qu’Il abandonne Son peuple, à qui Il S’est éternellement engagé sous la forme d’une alliance:

« L'Eternel dit à Abram:
   ---Va, quitte ton pays, ta famille et la maison de ton père pour te rendre dans le pays que je t'indiquerai.

   Je ferai de toi l'ancêtre d'une grande nation; je te bénirai, je ferai de toi un homme important et tu deviendras une source de bénédiction pour d'autres.

   Je bénirai ceux qui te béniront et je maudirai ceux qui t'outrageront[b]. Tous les peuples de la terre seront bénis à travers toi. » (Genèse 12:1-3)

En relation à l’alliance de Dieu promise à Abraham, les ancêtres de la nation Israël, la requête de Balaq à Balaam est vue pour ce qu’elle est – impossible:

« Il envoya des messagers à Balaam, fils de Beor, qui vivait à Petor sur l'Euphrate, son pays d'origine, pour le faire venir, en lui disant:
   ---Voici qu'un peuple est sorti d'Egypte! Il envahit toute la région et il s'est installé vis-à-vis de mon pays.

   Maintenant, viens, je te prie! Maudis-moi ce peuple, car il est plus fort que moi. Peut-être parviendrai-je alors à le battre et à le chasser du pays, car je le sais, celui que tu bénis est béni, et celui que tu maudis est maudit. » (Nombres 22:5-6)

Puis Balaam reçut son message et dit,

« Alors il déclama cet oracle:
      D'Aram, Balaq m'a fait venir,
      oui, le roi de Moab m'a fait venir des monts de l'Est.
      Allons! Maudis Jacob pour moi!
      Viens et profère des menaces contre Israël!

   Mais comment maudirais-je? Dieu ne l'a pas maudit.
      Comment menacerais-je celui que l'Eternel ne veut pas menacer?» (Nombres 23:7-8, mon accentuation en gras)

Toute les prophéties de Balaam sont les résultats de l’alliance de Dieu promise à Israël, et les essais de Balaq d’inverser l’alliance seront futiles.

La Première Prophétie de Balaam (Nombres 23:7-10)

« Alors il déclama cet oracle:
      D'Aram, Balaq m'a fait venir,
      oui, le roi de Moab m'a fait venir des monts de l'Est.
      Allons! Maudis Jacob pour moi!
      Viens et profère des menaces contre Israël!

   Mais comment maudirais-je? Dieu ne l'a pas maudit.
      Comment menacerais-je celui que l'Eternel ne veut pas menacer?

   Voici: je le contemple du sommet des rochers,
      et, du haut des collines, je le regarde.
      Je le vois: c'est un peuple qui demeure à l'écart,
      il ne se considère pas semblable aux autres peuples.

   Qui a jamais compté les foules de Jacob, qui sont aussi nombreuses que les grains de poussière,
      ou qui a dénombré le quart du peuple d'Israël?
      Qu'il me soit accordé la même mort que celle de ces justes,
      et que mon avenir soit identique au leur! »

La première prophétie est courte et va directement au point. Balaq a amené Balaam d’Aram, l’instruisant de maudire Israël (Nombres 23:7). Il est impossible pour Balaam d’accorder cette requête parce que comme prophète, il ne peut que répéter ce que Dieu a déclaré. Dieu ne dénonça pas Israël, alors Balaam ne peut non plus les dénoncer (verset 8). C’est une nation qui est séparée de toutes les autres (verset 9), et ils deviennent même plus nombreux et plus forts (verset 10a). Balaam ne peut les maudire ; il indique qu’il souhaiterait même pouvoir recevoir leurs bénédictions, qui incluent un espoir qui s’étend au-delà de la tombe (10b).

Le Deuxième Oracle de Balaam (Nombres 23:18-24)

« Alors Balaam prononça son oracle:
      Allons, Balaq, écoute!
      Fils de Tsippor, prête-moi attention,

   Dieu n'est pas homme pour mentir,
      ni humain pour se repentir.
      A-t-il jamais parlé sans qu'il tienne parole?
      Et n'accomplit-il pas ce qu'il a déclaré?

   Oui, j'ai reçu la charge de prononcer une bénédiction.
      Il a béni: je n'y changerai rien.

   Il n'a pas constaté de péché chez Jacob,
      et il ne trouve pas de mal en Israël[d].
      Oui, l'Eternel son Dieu est avec lui.
      Dans ses rangs retentit l'acclamation royale.

   Dieu les a fait sortir d'Egypte:
      sa puissance est semblable à la force du buffle,

   et la divination est absente en Jacob:
      on ne consulte pas d'augure en Israël,
      il est dit à Jacob au moment opportun,
      oui, il est dit à Israël ce que Dieu accomplit[e].

   Voici, comme un lion, un peuple qui se lève,
      il bondit comme un lion,
      il ne se couche pas sans avoir dévoré sa proie,
      sans avoir bu le sang de ses victimes. »

Ma perception de Balaq est qu’il est un homme qui a l’habitude d’avoir ce qu’il veutt. Personne n’osait lui parler durement, et pourtant il avait dit clairement à Balaam qu’il ne voulait plus de prophétie comme la première (23:11-12), les paroles de Balaam devinrent plus claires et plus puissantes. Son second message commence avec des mots que nous pourrions paraphraser de cette façon: « Tiens-toi droit et écoutes, Balaq, parce que Dieu a un petit mot pour toi, et t’as intérêt à faire attention ! »

Balaq a put avoir l’habitude de donner des ordres aux hommes, et même à ses « dieux », mais le Dieu d’Israël est différent. Il n’est pas un homme. Il ne ment pas, et Il ne brise pas Ses promesses. Il ne prend pas d’ordre des hommes. Si Dieu s’est engagé à bénir Israël, c’est comme ça que ça sera (verset 20).

Le verset 21 est absolument incroyable. Derrière ce verset, il apparaît y avoir la présomption de la part de Balaq que les bénédictions de Dieu sont basées sur les mérites de ceux qui sont bénis. Balaq apparaît ainsi essayer de surpasser Israël, par ses sacrifices et en engageant Balaam. Balaam gâche à nouveau les plans de Balaq en informant ce roi païen que les bénédictions de Dieu sont basées sur le principe de la grâce. Dieu n’a pas conclut Son alliance avec Israël, basée sur la vertu d’Israël. En effet, Dieu ne regarde pas à tous les péchés de Jacob. La bonté de Dieu pour Israël est ancrée dans Sa grâce. C’était la base de Son guidage d’Israël en sortant d’Egypte. Balaq devrait se souvenir que Dieu défendit Israël contre ses ennemis, les rendant ainsi invincibles. Il n’y avait aucun moyen que Balaam puisse inverser cela pour amener la ruine d’Israël. Opposer Israël est opposer le Dieu d’Israël (versets 22-23).

Le verset final, Nombres 23:24, conclut avec un mot puissant de promesse et un avertissement. Ce que Dieu a fait pour Israël montre Sa fidélité et Sa puissance. Mais Dieu a pourtant encore beaucoup de grandes choses à faire pour Son peuple dans l’avenir. Il fera qu’Israël se dressera comme un lion. Comme un lion, Israël ne se reposera pas avant d’avoir détruit et consommé sa proie – et nous savons tous qui cela inclura (Nombres 31:1-12) ! Ce dernier verset de la seconde prophétie de Balaam est un avertissement très puissant qu’Israël détruira ses ennemis. Le point de tout cela est assez clair – aucune nation ne devrait devenir l’ennemi d’Israël. C’est précisément ce que Balaq fit.

L’accentuation de ce second message de Balaam est sur le Dieu d’Israël, Sa nature, et Ses qualités. Basé sur l’alliance de Dieu et Son caractère, il est certain que les bénédictions d’Israël sont sures et garanties. Et basées sur la relation de Son alliance avec Israël, évidente dans l’exode, aucune nation n’osera opposer le peuple de Dieu. Le faire est devenir l’ennemi de Dieu et faire face à la destruction. S’il y a une malédiction à être prononcée, elle doit être prononcée sur les ennemis de Dieu, parce que les bénédictions de Dieu ont été promises à Son peuple, Israël.

Le Troisième Oracle de Balaam (Nombres 24:3-9)

« Et il prononça son oracle:
      C'est là ce que déclare Balaam, le fils de Beor,
      voici ce que proclame l'homme au regard pénétrant,

   oui, celui qui entend les paroles de Dieu,
      qui perçoit la révélation du Tout-Puissant,
      dont les yeux se dessillent quand il tombe, prostré:

   Que tes tentes sont belles, ô peuple de Jacob!
      Et tes demeures, ô Israël!

   Comme des torrents, elles se répandent,
      c'est comme des jardins alignés près d'un fleuve,
      comme des aloès plantés par l'Eternel,
      ou bien comme des cèdres croissant au bord des eaux.

   De ses réservoirs l'eau déborde,
      la semence est plantée dans des champs irrigués.
      Son roi est grand, plus que le roi Agag;
      et son royaume gagnera en puissance.

   Quand Dieu le fit sortir d'Egypte,
      avec une puissance semblable à la force du buffle,
      il dévora les peuples qui lui étaient hostiles,
      il leur brisa les os
      et les cribla de flèches.

   Le voici couché comme un lion,
      au repos comme un lion. Qui le fera lever?
      Il est béni celui qui te bénit,
      il est maudit celui qui te maudit!  »

Lisant les premiers mots de ce troisième oracle, je suis impressionné par la façon autoritaire sans cesse croissante avec laquelle Balaam parle pour Dieu. Les versets 3 et 4 le transmettent aussi avec force. Balaam revendiqua parler pour les « dieux » avant, maintenant, il réalise que la révélation qu’il a reçue vient du seul Vrai Dieu, et que ses mots sont par conséquent dignes de foi. En terminologie contemporaine, Balaam en est arrivé à croire en l’inspiration et l’autorité des Ecritures, et il voit que ce qu’il reporte est la Parole de Dieu. Cela affecte certainement la façon dont Balaam traite Balaq, et cela devrait aussi affecter la façon dont Balaq répond à la Parole du Seigneur.

Le reste du troisième oracle de Balaam prononce une bénédiction sur Israël. Combien cela a dû irriter Balaq. Il payait pour une malédiction, pas une bénédiction ! Combien différente est la façon dont Dieu regarde les Israélites, campant aux alentours. Balaq les regarde comme une grande menace pour lui et son peuple. Dieu les voit comme superbes. Ils sont comme des jardins, plantés près de la rivière. Dieu les arrosera fidèlement et ils grandiront forts, mettant en défaite tous leurs ennemis (versets5-9). L’image du lion dévorant sa proie introduit dans le dernier oracle (23:24) est une fois de plus utilisée (24:9). Et maintenant, l’alliance avec Abraham est réitérée d’une façon qui inversait précisément ce que Balaq cherchait !

Balaq bout de colère. Comment Balaam peut-il tourner ses plans sens dessus-dessous, bénissant le peuple même qu’il lui payait de maudire, et maudissant ceux qu’il insistait il bénisse ! Pire encore, Balaam fit cela trois fois (24:10). Balaq savait comment faire du mal à un homme comme Balaam – il le renverrait sans le payer (24:11). Balaam essaye d’expliquer, mais Balaq n’écoute pas (24:12-13). En dépit de sa colère, Balaam donne à Balaq un dernier mot non sollicité du Seigneur dans sa quatrième et dernière prophétie.

Le Quatrième et Dernier Oracle de Balaam (nombres24:15-25)

« Et il prononça son oracle:
      C'est là ce que déclare Balaam, le fils de Beor,
      voici ce que proclame l'homme au regard pénétrant,

   oui, celui qui entend les paroles de Dieu,
      qui a accès à la science du Très-Haut,
      qui perçoit la révélation du Tout-Puissant,
      dont les yeux se dessillent
      quand il tombe, prostré:

   Je le vois bien, mais ce n'est pas pour maintenant,
      je le contemple, mais non de près;
      un astre monte de Jacob,
      un sceptre surgit d'Israël;
      il brise les flancs de Moab,
      il abat tous les fils de Seth.

   Edom sera conquis;
      Séir, son ennemi, tombera en sa possession.
      Le peuple d'Israël accomplit des exploits.

   Celui qui surgira de Jacob régnera,
      et il fera périr des villes les derniers survivants.

   Balaam aperçut Amalec et il prononça son oracle:
      Amalec était à la tête de toutes les nations,
      mais sa postérité en fin de compte disparaîtra.

   Puis il vit les Qéniens et prononça son oracle:
      Ta demeure est solide,
      ton nid est juché sur le roc,

   mais finalement le Qénien sera exterminé
      quand, en captivité, Assour t'emmènera captif.

   Enfin il prononça encore un oracle:
      Hélas: Qui survivra[i] lorsque Dieu agira?

   Des bateaux viennent de Kittim[j],
      ils soumettront Assour, ils soumettront Héber,
      et même ce dernier court à sa ruine.

   Puis Balaam se mit en route et s'en retourna chez lui. Balaq, lui aussi, s'en alla de son côté. »

Dans les versets 15 et 16, Balaam répète ce qu’il a déjà déclaré dans 23:2-3. A nouveau, l’introduction rend clair que les paroles qui suivent sont inspirées par Dieu, et sont ainsi fiables et dignes de foi. Balaq ferait bien d’en tenir compte, tout comme nous.

Les versets 17-19 sont un sermon par eux-mêmes. Ces prophètes païens déclarent toujours des paroles prophétiques des plus magnifiques et sans équivoques. En fait, dans cette prophétie messianique, Balaam va encore plus loin que certains vrais prophètes avaient fait, ou feront. Dieu a-t-Il promis de bénir Abraham et ses descendants dans l’Alliance avec Abraham ? Balaam nous dit maintenant comment cela s’accomplira. Les bénédictions qui viendront sur Israël viendront par le Messie. Merveille des merveilles, Balaam « Le voit », un vrai prophète pour quelques instants dans sa vie, du moins selon ses paroles. Ce Messie ne viendra pas seulement pour sauver Israël, mais Il détruira les ennemis d’Israël (versets 17b-18).

Les Madianites et les Moabites ont-ils formés une alliance contre Israël dans l’espoir futile de vaincre le peuple de Dieu ? Ça ne marchera pas. En fait, ces derniers mots de la prophétie de Balaam signifient défaites pour tous ceux qui s’associeraient contre le peuple de Dieu. En dépit de toutes leurs forces et de leurs défenses efficaces, rien n’empêchera la défaite que Dieu a promise dans l’Alliance avec Abraham, et maintenant par Balaam. Avec ces mots de séparation, Balaam s’en va. Nous supposerions avoir vu la fin de Balaam, mais Nombres 25 indique différemment.

Conclusion

Notre texte nous laisse avec beaucoup de leçons à considérer. Permettez-moi de mentionner quelques-unes des leçons que je vois de ces chapitres.

Lecons pour la Nation Israel

Les Israélites sont maintenant arrivés à la frontière de la Terre Promise. Bientôt, ils possèderont le pays sous Josué. A travers l’histoire d'Israël, les nations environnant Israël seront intimidées par la présence du people de Dieu et Ses bénédictions sur eux. Comme Balaq, les rois de ces pays chercheront à ruiner Israël. Qu’Israël n’oublie jamais que leur sécurité – et leurs bénédictions – sont des cadeaux de Dieu, basés sur Son alliance avec eux. En mettant leur confiance en Lui, Il les protègera et les prospèrera, en face de l’opposition de leurs voisins.

Bien qu’ils ne le voient pas à ce moment, il deviendra de plus en plus apparent que les bénédictions de Dieu seront ultimement réalisées par une personne – le Messie. Il est la raison pour laquelle Dieu peut bénir un peuple indigne de confiance. Les bénédictions d’Israël sont accaparées par le Messie. Que quelqu’un soit Israélite ou païen, chaque personne peut choisir de se soumettre à Lui ou de L’opposer. Se soumettre à Lui (Le bénir) est faire l’expérience des bénédictions de Dieu. L’opposer (Le maudire) est tomber sous la malédiction de Dieu. L’avenir d’Israël dépend de leur réponse au Messie qui doit venir.

Leçons pour nous

Je suis impressionné par le fait que les évènements des chapitres 22-24 n’arrivent pas sous les yeux des Israélites. Si ce n’était pour le récit de Nombres 22-24, ni Israël, ni nous ne saurions que ces choses arrivèrent. Je me rappelle de passages dans Job et dans le Livre de Daniel qui parlent de « guerres spirituelles » qui se passèrent, inconnues de nous (à moins que Dieu ne nous les révèle). Dieu merci qu’Il nous protège constamment et garantit nos bénédictions, quand les forces de l’enfer nous menacent.

Nous pouvons apprendre une leçon importante de Balaq. Cela ne paye pas d’opposer les buts et les promesses de Dieu. Nous ne pouvons jamais gagner contre Dieu. Apprenons de Balaq que ce que Dieu dit, Il le pense. Quand nous négligeons la Parole que Dieu nous a dite, nous le faisons à notre propre péril.

« A bien des reprises et de bien des manières, Dieu a parlé autrefois à nos ancêtres par les prophètes.

  Et maintenant, dans ces jours qui sont les derniers, c'est par son Fils qu'il nous a parlé. Il a fait de lui l'héritier de toutes choses et c'est aussi par lui qu'il a créé l'univers. » (Héb. 1:1-2)

« Puisqu'il en est ainsi, nous devons prendre encore plus au sérieux les enseignements que nous avons reçus afin de ne pas être entraînés à la dérive.

   En effet, la parole transmise à nos ancêtres par des anges est entrée pleinement en vigueur et chaque infraction, chaque désobéissance, a reçu la sanction qu'elle méritait.

   Alors, comment pourrons-nous échapper nous-mêmes au châtiment si nous négligeons un si grand salut? Car ce salut a tout d'abord été annoncé par le Seigneur lui-même, ceux qui l'ont entendu en ont ensuite confirmé la validité pour nous

   et Dieu a authentifié leur témoignage en y ajoutant le sien, c'est-à-dire, en accomplissant toutes sortes de signes miraculeux, d'actes extraordinaires, de manifestations diverses de sa puissance et en accordant à ces témoins, selon sa propre volonté, de recevoir chacun sa juste part de l'Esprit Saint. » (Héb. 2:1-4)

C’est triste que Balaq avait tout faux ! La présence d’Israël dans le pays n’était pas une menace pour lui, mais une bénédiction. Tout ce qu’il avait à faire était de bénir Israël. Au lieu de ça, il chercha à maudire le peuple de Dieu.

Le problème est essentiellement le même pour les hommes et les femmes aujourd’hui. Notre Seigneur est la réalisation des bénédictions d’Israël. Nous sommes bénis ou maudits de Dieu, basés sur notre réponse à Jésus Christ:

« Après leur départ, un ange du Seigneur apparut à Joseph dans un rêve et lui dit:
   ---Lève-toi, prends l'enfant et sa mère, et fuis en Egypte. Tu y resteras jusqu'à ce que je te dise de revenir, car Hérode fera rechercher l'enfant pour le tuer.

   Joseph se leva donc et partit dans la nuit, emmenant l'enfant et sa mère pour se réfugier en Egypte.

   Il y resta jusqu'à la mort d'Hérode. Ainsi s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète: J'ai appelé mon fils à sortir d'Egypte. » (Matt. 2:13-15 citant Osée 11:1)

« Mes frères, prenons un exemple de la vie ordinaire. Lorsqu'un homme a rédigé son testament en bonne et due forme, personne ne peut l'annuler ou y ajouter quoi que ce soit.

   Or, c'est à Abraham et à sa descendance que Dieu a fait ses promesses. Il n'est pas dit: «et à ses descendances», comme s'il devait y avoir plusieurs lignées pour bénéficier de ces promesses. A ta descendance ne désigne qu'une seule descendance, et c'est le Christ.  » (Gal. 3:15-16)

« Certains pourtant l'ont accueilli; ils ont cru en lui. A tous ceux-là, il a accordé le privilège de devenir enfants de Dieu.

   Ce n'est pas par une naissance naturelle, ni sous l'impulsion d'un désir, ou encore par la volonté d'un homme, qu'ils le sont devenus; mais c'est de Dieu qu'ils sont nés. » (Jean 1:12-13)

« Oui, Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils, son unique, pour que tous ceux qui placent leur confiance en lui échappent à la perdition et qu'ils aient la vie éternelle.

   En effet, Dieu a envoyé son Fils dans le monde non pas pour condamner le monde, mais pour qu'il soit *sauvé par lui.

   Celui qui met sa confiance en lui n'est pas condamné, mais celui qui n'a pas foi en lui est déjà condamné, car il n'a pas mis sa confiance en la personne du Fils unique de Dieu. » (Jean 3:16-18)

« ---Le chemin, répondit Jésus, c'est moi, parce que je suis la vérité et la vie. Personne ne va au Père sans passer par moi. » (Jean 14:6)

« A l'instant même l'homme fut guéri. Il prit sa natte et se mit à marcher.
   Mais cela se passait un jour de sabbat.

   Les responsables des Juifs interpellèrent donc l'homme qui venait d'être guéri:
   ---C'est le sabbat! Tu n'as pas le droit de porter cette natte.

   ---Mais, répliqua-t-il, celui qui m'a guéri m'a dit: «Prends ta natte et marche.»

   ---Et qui t'a dit cela? lui demandèrent-ils. » (Jean 5:9-12)

Balaq nous apprend une leçon très importante. Etre près de Dieu n’est pas suffisant. Lisant ces chapitres du Livre de Nombres, je vois Balaam s’approchant de plus en plus de la vérité. Il dit même quelques-uns des mots de prophétie les plus beaux que nous ne pourrions jamais imaginer lire. Et pourtant, en dépit de tout cela, nous savons que Balaam ne vient jamais par la foi. Il, comme Balaq, périra à cause de son péché. Il n’est pas suffisant d’être près de Dieu. Il n’est même pas suffisant de dire des mots de vérité à propos de Dieu. Balaam n’a jamais vraiment cru en le Dieu d’Israël. Etes-vous près de Dieu ? Allez-vous à l’église, ou peut-être lisez-vous Ses Paroles ? Vous pourriez même enseigner l’Ecole du Dimanche. Mais avez-vous répondu aux mots de salut que vous avez lus et enseignés ? Cela n’a pas d’importance si vous êtes arrivés près du salut, si vous n’avez pas reçu Jésus Christ par la foi, Celui de qui Balaam parla, mais en Qui il ne crut jamais.

Notre texte est une illustration magnifique de la souveraineté de Dieu. Dieu est toujours maître de la situation. Il fait ce qu’Il veut, et ce qu’Il dit, Il fait. Personne ne peut déjouer Ses buts et Ses promesses. Ceux qui L’opposent périront. Ceux qui croient en Lui seront sauvés. Le Dieu d’Israël est Dieu seul. Il n’est pas comme les « dieux », faits par les hommes, des païens, qui peuvent être manipulés pour leur donner ce qu’ils veulent. Les hommes doivent se prosterner devant Dieu et être Ses serviteurs.

Je trouve intéressant que certains Chrétiens résistent l’enseignement biblique que Dieu est souverain – complètement maître de la situation. Voudrions-nous vraiment que ce soit différent ? Parce qu’Il est souverain, personne ne peut Lui résister ou invalider Ses buts et Ses promesses. Dieu est capable de produire tout ce qu’Il a promis. Et Celui qui connaît tout et a tout le pouvoir est aussi Celui qui est aimant et miséricordieux. Qui d’autre voudrions-nous soit au contrôle ? La souveraineté de Dieu n’est pas la base de protestations, mais la base de louanges. Alors que le roi de Moab ne s’est pas soumit à la souveraineté de Dieu, un roi encore plus grand l’a fait:

« Ces paroles étaient encore sur ses lèvres, qu'une voix retentit du ciel:
   ---Roi Nabuchodonosor, écoute ce qu'on te dit: le pouvoir royal t'est retiré!

   On te chassera du milieu des humains et tu vivras avec les bêtes sauvages, tu te nourriras d'herbe comme les bœufs. Tu seras dans cet état durant sept temps, jusqu'à ce que tu reconnaisses que le Très-Haut est maître de toute royauté humaine et qu'il accorde la royauté à qui il lui plaît.

   Au même instant, la sentence prononcée contre Nabuchodonosor fut exécutée: il fut chassé du milieu des hommes, il se mit à manger de l'herbe comme les bœufs et son corps fut mouillé par la rosée du ciel, sa chevelure devint aussi longue que des plumes d'aigle et ses ongles ressemblaient aux griffes des oiseaux.

   Au terme du temps annoncé, moi, Nabuchodonosor, je levai les yeux vers le ciel, et la raison me revint. Je remerciai le Très-Haut, je louai celui qui vit éternellement, et je proclamai sa gloire: sa souveraineté est éternelle et son règne dure d'âge en âge.

   Devant lui, tous les habitants de la terre ne comptent pour rien, il agit comme il l'entend envers l'armée des êtres célestes et envers les habitants de la terre. Personne ne peut s'opposer à ses interventions ou lui dire: «Que fais-tu là?»

   A l'heure même, la raison me revint, la gloire de ma royauté, la majesté et la splendeur me furent rendues: mes conseillers et mes dignitaires me rappelèrent et je fus réinstallé sur mon trône avec un surcroît de grandeur.

   Maintenant, moi, Nabuchodonosor, je loue, j'exalte et je glorifie le Roi des cieux, car il agit en accord avec ses paroles et tout ce qu'il fait est juste, il a le pouvoir d'abaisser ceux qui vivent dans l'orgueil. » (Daniel 4:28-34)

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