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10. Le Jour d'Expiation

Introduction

J’ai toujours aimé voir le printemps arriver tous les ans, avec tout ce qu’il amène, avec une seule énorme exception – le nettoyage de printemps. Vous, les hommes mariés, connaissez ce jour qui vous fait aussi peur qu’à moi. Votre femme a cette attitude agitée et ce regard étrange… elle veut se débarrasser de la moitié du trésor que vous avez amassé au cours des années. Et pire, elle veut que vous l’aidiez à trouver un autre endroit où le mettre.

Le Jour d’Expiation d’Israël était quelque chose comme un nettoyage de printemps spirituel, excepté pour le fait que ce jour sacré avait lieu à l’automne, en septembre-octobre, six mois après la célébration de la Pâque. Selon le calendrier israélite, c’était le dixième jour du septième mois (Lév. 23:26-32 ; Nombres 29:7-11).

Dans un sens, Israël n’était pas impatient d’arriver à ce jour, pas plus que je suis impatient de faire mon nettoyage de printemps. Contrairement aux autres jours fériés juifs, le Jour d'Expiation n’était pas un évènement de festivité. C’était un jour de deuil national et de pénitence. C’était une célébration pendant un jour de sabbat, ce qui veut dire qu’aucun travail ne pouvait être fait (Lév. 23:26-32). Toute personne qui n’observait pas ce sabbat devait être exclu de son peuple (23:29), ce qui est un euphémisme pour dire mis à mort. Au-delà de ça, c’était un jour où le peuple devait « humilier leurs âmes » (Lév. 16:31 ; 23:27 ; Nombres 29:7), qui selon beaucoup, incluait jeûner. Cela serait ainsi le seul jour férié religieux qui était caractérisé par le deuil, jeûner, et la repentance.

Relation du Chapitre 16 Avec les Chapitres Précédents

Il y a un développement très logique de l’argument du Livre de Lévitique qui est évident dans les 16 premiers chapitres. Chronologiquement, le chapitre 16 devrait suivre directement le chapitre 10, car le premier verset du chapitre 16 nous informe que Dieu donna les instructions du chapitre 16 à Moise « après la mort des deux Fils d’Aaron », qui, nous le savons, est enregistrée dans le chapitre 10. La première section de Lévitique, chapitres 1-7, souligne les rites sacrificiels que les prêtres devaient suivre ; les chapitres 8-10 enregistrent l’inauguration du clergé d’Aaron, qui offrira les sacrifices ; les chapitres 11-15 font une distinction entre ce qui est pur et ce qui est impur et les procédures correctes pour traiter avec l’impureté. En bref, nous avons :

Lévitique 1-7 : Les Rites (les Offrandes)

Lévitique : 8-10 : Les Officiels Religieux (les Prêtres)

Lévitique 11-15 : Les Raisons pour les Sacrifices (l’Impureté)

Lévitique 16 : La Repentance et la Restauration (le Jour d'Expiation)

Lévitique 16 construit sur les chapitres précédents en soulignant les sacrifices du grand Jour d'Expiation. Cette instruction est dirigée directement à Aaron et aux prêtres (vs. 1-25), mais pas seulement à eux, car le peuple a aussi un rôle à jouer (vs. 26-31). Aucun autre sacrifice dans Lévitique n’anticipe plus clairement l’expiation future, plus grande du Messie d’Israël, notre Seigneur Jésus Christ. Et aucun autre sacrifice ne fournit une meilleure toile de fond où nous voyons la grande supériorité de l’expiation de notre Seigneur que celle d’Aaron. Soyons très attentifs à ce chapitre.

La Structure de Lévitique68

Versets Content

1-2 Introduction

3-5 Animaux et vêtements sacerdotaux nécessaires pour les cérémonies

6-10 Grandes lignes des cérémonies

11-28 Descriptions détaillées des cérémonies

11-19 Les rites d’aspersion de sang

20-22 Le bouc émissaire

23-28 La purification des participants

29-34 Le devoir du peuple

Le chapitre n’est pas strictement chronologique dans son organisation. Les versets 6-10 servent comme résumé préliminaire de l’offrande du taureau et des deux boucs, mais c’est raconté en plus grands détails dans les versets 11-22.69

L’Historique du Jour d'Expiation (Exode 30:1-10)

La première référence du Jour d'Expiation arrive dans le chapitre 30 du Livre d’Exode. Les neuf premiers versets détaillent les plans pour l’Autel des Parfums. Il y a alors un mot spécial d’avertissement, suivi par une brève référence au Jour d'Expiation :

« Vous n'y offrirez pas de parfum profane ni d'holocauste, ni d'offrande, et vous n'y répandrez aucune libation.

Une fois l'an, Aaron fera le rite d'expiation sur les cornes avec le sang du sacrifice pour le péché offert pour l'expiation. De génération en génération, il fera ainsi le rite d'expiation pour l'autel une fois par an, car cet autel est éminemment saint pour l'Eternel. » (Exode 30:9-10)

Il est bon de remarquer que dans ce passage, l’avertissement à propos d’offrir du « parfum profane » précède immédiatement la référence du Jour d'Expiation, au moment où Lévitique introduit les instructions concernant les offrandes faisant référence à la mort de Nadab et d’Abihou, qui furent tués par Dieu pour offrir « un feu profane » (Lév. 10:1).

Vue d’Ensemble du Jour d'Expiation

Avant de discuter la signification des quelques-uns des évènements du Jour d'Expiation, faisons une pause pour nous balader dans la cérémonie entière qui est soulignée dans le chapitre 16 de Lévitique. Cela nous permettra d’avoir une idée de la cérémonie dans son ensemble, avant de procéder à un examen de ses sections.

De toutes apparences, les rites soulignés dans notre texte ne commencent pas les activités du jour d’Aaron, mais arrivent après l’exercice de plusieurs de ses devoirs journaliers. Le jour semblerait commencer comme d’habitude avec l’offrande du sacrifice du matin, l’Offrande Entièrement Brûlée d’un jeune agneau d’un an (Exode 29:38-42). Après que ces devoirs étaient faits, le grand-prêtre commence les cérémonies du Jour d'Expiation, comme prescrites dans notre texte70 :

(1) Aaron devait enlever ses vêtements sacerdotaux officiels, se laver, et puis mettre des vêtements spéciaux qui étaient prescrits pour les sacrifices qui l’amenaient dans le lieu très-saint (v. 4 ; Exode 28 ; 39).

(2) Aaron obtient les animaux sacrificiels nécessaires : un taureau pour son Offrande pour le Péché et deux boucs pour l’Offrande pour le Péché du peuple ; Deux béliers, un pour Aaron et l’autre pour l’Offrande Entièrement Brûlée du peuple (vs.3,5).

(3) Aaron tua le taureau pour sa propre Offrande pour le Péché (vs. 6,11).

(4) Avant d’entrer dans le lieu très-saint avec le sang du taureau, Aaron dut crée un nuage de fumée d’encens dans le lieu très-saint, couvrant le propitiatoire, voilant la gloire de Dieu. pour qu’il puisse entrer (vs. 12-13). A mon avis, la meilleure comparaison pour cela est un apiculteur, enfumant la ruche d’abeilles avant de commencer à récolter le miel. Dans le cas d’Aaron, il devait offrir seulement les parfums prescrits pour créer un voile assombrissant de fumée, diminuant ainsi la gloire de la présence de Dieu et épargnant sa vie.

(5) Aaron prit du sang du taureau et arrosa sept fois le propitiatoire (v. 14).

(6) Il tira au sort pour déterminer quel bouc sera sacrifié et lequel sera le bouc émissaire (vs. 7-8).

(7) Le bouc du sacrifice, le bouc de l’Offrande pour le Péché du peuple, était sacrifié, et son sang était amené dans le lieu très-saint et arrosa le propitiatoire comme avec le sang du taureau (v. 15).

(8) Cela réalisa l’acte d’expiation pour le sanctuaire (v. 16), apparemment par l’aspersion du sang du taureau et du bouc. L’expiation du lieu saint est fait seul, sans personne pour aider ou observer (v. 17).

(9) Ensuite, à l’extérieur de la tente, Aaron fit le rite d’expiation pour l’autel de l’Offrande Entièrement Brulée71, utilisant, il semblerait, le sang d’à la fois le taureau et du bouc (vs. 18-19).

(10) Maintenant le deuxième bouc, celui qui était encore vivant, portait symboliquement les péchés de la nation sur sa tête, et fut emmené à extérieur du camp dans un endroit isolé duquel il ne pourrait jamais revenir (vs. 20-22).

(11) Ensuite Aaron entra dans la Tente de la Rencontre, enleva ses vêtements, se lava et remit ses vêtements sacerdotaux ordinaires.

(12) Les Offrandes Entièrement Brûlées de béliers, un pour Aaron et sa famille et l’autre pour le peuple, furent alors offertes (v. 24),

(13) Les sacrifices du taureau et du bouc faits plus tôt étaient finis. La graisse de l’Offrande pour le Péché fut brûlée sur l’autel (v. 25), et les restes du taureau et du bouc furent emmenés à extérieur du camp, où ils furent brûlés (v. 27).

(14) Ceux qui avaient été rendus impurs, parce qu’ils s’étaient occupés des animaux sur lesquels les péchés d’Aaron et du peuple étaient déposés, durent se laver avant de retourner au camp (vs. 26,28).

Le Rôle du Peuple dans le Jour d'Expiation (Lévitique 16:29-31)

Le peuple n’était pas passif pendant le Jour d'Expiation, bien qu’ils (et ceux qui habitaient parmi eux) devaient observer le repos du sabbat. Ils furent ordonnés de se rappeler de ce décret comme étant une règle en vigueur à perpétuité, en « humiliant leurs âmes » (v. 29).

Observations Concernant le Jour d'Expiation

Il y a plusieurs caractéristiques du Jour d'Expiation qui sont dignes de notre intérêt, qui nous préparent à considérer le sens de ce texte. Considérons brièvement chacune d’elles.

(1) Les instructions de Dieu à Aaron concernant les offrandes du Jour d'Expiation commencent avec un rappel de la mort de ses deux Fils, enregistrée dans le chapitre 10. Cela sert comme un indice chronologique, indiquant que les commandements donnés ici ont dû arriver peu de temps après la mort des fils d’Aaron. Il y a aussi un rapport logique. Les fils d’Aaron moururent alors qu’ils étaient dans le tabernacle, spécialement quand ils brûlaient de l’encens. Au cours des devoirs d’Aaron pendant le jour d’expiration, lui aussi offrira de l’encens. Cette remarque sert ainsi à souligner l’importance de l’obéissance très méticuleuse à ces instructions.

(2) Les vêtements sacerdotaux qu’Aaron devait porter en cette occasion étaient très différents de ceux qu’il portait normalement au cours de ses fonctions.

Des matériaux très colorés, broderies complexes, de l’or et des bijoux le faisait ressembler à un roi. Le Jour d'Expiation, il ressemblait plus à un esclave. Ses vêtements consistaient de quatre simples pièces de linge blanc, même plus simple que les vêtements ordinaires du prêtre (Exode 39:27-29)… Ce jour- là, le grand-prêtre entre dans un « autre monde », en la présence de Dieu. Il doit donc être vêtu pour l’occasion. Parmi ses camarades, sa dignité, comme la grande médiatrice entre les hommes et Dieu, est insurpassée, et ses vêtements splendides attirent l’attention à la gloire de sa position. Mais en la présence de Dieu, même le grand-prêtre est dépouillé de tout honneur ; Il devient simplement le serviteur du Roi des rois, dont la vraie position est dépeinte par la simplicité de son habit. Ezéchiel (9:2-3,11 ; 10:2,6-7) et Daniel (10:5 ; 12:6-7) décrivent des anges habillés de linges blancs, alors qu’Apocalypse 19 :8 dépeint les saints aux cieux portant des vêtements similaires.72

Au cours de ses sacrifices quotidiens, Aaron, le grand-prêtre représente Dieu, et donc ses vêtements étaient de grande beauté et de splendeur. Mais quand le grand-prêtre entrait dans le lieu très-saint pour performer le rite du Jour d'Expiation, il se tenait devant Dieu, simple et humble. On ne peut s’empêcher de penser au 13ème chapitre de l’Evangile de Jean où notre Seigneur enleva Ses vêtements ne gardant que ceux d’un esclave, pour laver Ses disciples. En ces deux occasions (Jean 13 et le Jour d'Expiation), il y avait une représentation symbolique de la mise de coté de la gloire et de la splendeur de notre Seigneur, pour que le travail de réparation puisse être effectué (Phil.2:5-8).

(3) La cérémonie d’Aaron offrant le taureau pour ses péchés et ceux de sa famille (spécialement parmi ceux qui étaient des prêtres) était similaire à celle décrite dans 4:3-12, mais était aussi différente. Pour les deux offrandes, un taureau était sacrifié, et de la même façon. Dans le chapitre 4, seules les cornes de l’autel des parfums étaient aspergées par le sang du taureau, mais dans le chapitre 16, le propitiatoire était aussi aspergé avec le sang. L’offrande du Jour d'Expiation était plus importante que l’offrande normale du prêtre.

(4) La cérémonie offrant le taureau dans le chapitre 16 était aussi similaire, et pourtant différente, de l’offrande du taureau qui faisait partie de la consécration d’Aaron et de ses fils. Dans ce cas, aussi, l’offrande du Jour d'Expiation était similaire à l’offrande précédente, mais était plus importante en ce qu’il y avait une entrée dans le lieu très-saint.

(5) L’Offrande pour le Péché pour le peuple était à la fois unique et combinée. Avec l’exception des deux oiseaux (Lév. 14:3-9,49-53), il n’y avait pas d’autres sacrifices comme celui-là, qui mêlait un animal mourant et un vivant. Il y a eu beaucoup de discussions en ce qui concernait le terme « Azazel », le bouc émissaire,73 associé avec le bouc qui vit, mais pas de réponses satisfaisantes, et la discussion n’était pas nécessaire pour comprendre le rite.74

En général, je pense que la plupart d’entre nous sommes enclins à regarder le bouc sacrifié comme celui payant pour les péchés du peuple, alors que le bouc vivant vécut, comme s’il symbolisait le pardon du peuple. Cependant, ce n’est pas le cas. Le bouc « qui appartenait au Seigneur » fut sacrifié pour les péchés du peuple, comme le taureau, et le sang fut répandu de la même façon. Le destin du bouc qui vécut (Azazel) est, à mon avis, pire que celui du bouc qui fut sacrifié. Les péchés du peuple furent mis sur ce bouc, puis il fut donné à un Israélite (Azazel ?), qui l’emmena dans le désert, à ne jamais revenir.

Pouvez-vous imaginer l’impact sur le peuple si le bouc d’une manière ou d’une autre était revenu au camp ? Cette pensée a dû hanter celui qui devait l’emmener loin dans le désert. Je suis sûr qu’il fit très attention à l’emmener le plus loin possible du camp. La tradition juive dit que le bouc fut emmené sur une haute falaise, puis poussé dans le précipice. La possibilité du retour de ce bouc au camp était juste une indication de plus que ce Jour d'Expiation n’était pas permanent,75 et que ce n’était qu’une ébauche de ce qui fut réalisé ce jour. Avoir tué ce second bouc, comme les juifs auraient pu faire plus tard, aurait rendu le peuple bien plus tranquille avec ce sacrifice. Laisser vivre le bouc, vagabondant dans le désert, aurait pu causer quelques inquiétudes et alarmes.

(6) Le Jour d'Expiation était la purification d’un endroit et d’un peuple. J’ai toujours eu une certaine image mentale du Jour d'Expiation, et je viens juste de découvrir combien elle était préconçue et incomplète. Je pensais que le seul but de ce sacrifice annuel était de purifier le peuple de leurs péchés. J’ai toujours visualisé des individus israélites attendant anxieusement à l’extérieur de la tente, se demandant si Aaron allait revenir, si le sacrifice qu’il offrait allait être accepté, et si la punition pour mes péchés de cette année serait reculée plus longtemps. C’est une des choses que le Jour d'Expiation faisait pour le peuple. Dieu dit,

« Car en ce jour-là, on accomplira le rite d'expiation pour vous afin de vous purifier de toutes vos fautes; ainsi vous serez purs devant l'Eternel. » (Lév. 16:30)

Encore plus prétentieux dans ce chapitre est le fait que le Jour d'Expiation était fourni par Dieu pour purifier Sa résidence sainte ainsi que toutes les choses associées avec elle.76 Ce pour lequel l’expiation est faite est ce avec quoi Dieu entre en contact, ce qui fut profané durant l’année écoulée, dû aux péchés du peuple et de leurs prêtres :

« C'est ainsi qu'il accomplira le rite d'expiation pour le sanctuaire pour l'impureté et pour les désobéissances des Israélites, pour toutes leurs fautes quelle qu'en soit la nature. Il procédera de même pour la tente de la Rencontre, parce qu'elle est dressée au milieu d'eux et de leur impureté. » (Lév. 16:16)

« Le rite d'expiation sera accompli par le prêtre qui aura reçu l'onction et l'office sacerdotal à la place de son père. Il revêtira les vêtements sacrés en lin.

Il accomplira le rite d'expiation pour le sanctuaire sacré, pour la tente de la Rencontre et pour l'autel, il fera aussi le rite d'expiation pour les prêtres et pour tout le peuple rassemblé. » (Lév. 16:32-33)

La question en jeu est si Dieu continuera ou non à résider dans le camp, au milieu de Son peuple. L’impureté du peuple contaminait l’endroit où Dieu habitait, et le Jour d'Expiation fut fourni pour éliminer ces péchés. Le mal le plus redouté pour Israël était l’absence de la présence de Dieu au milieu du peuple. C’était pour ça que Moïse plaida si éloquemment et passionnément, après l’apostasie de la nation, quand ils vénérèrent le veau d’or (Exode 33-34). Dieu promit de rester avec Son peuple, et le Tabernacle, et avec le système sacerdotal, et les offrandes étaient la provision pour Lui de le faire. Leur usage le plus important pouvait être vu durant le Jour d'Expiation.

Remarquez qu’il y avait deux genres d’impureté expiés le Jour d'Expiation :

« C'est ainsi qu'il accomplira le rite d'expiation pour le sanctuaire pour l'impureté et pour les désobéissances des Israélites, pour toutes leurs fautes quelle qu'en soit la nature. Il procédera de même pour la tente de la Rencontre, parce qu'elle est dressée au milieu d'eux et de leur impureté. » (Lév. 16:16)

La première « impureté » était celle qui contaminait chaque Israélite parce qu’ils étaient des enfants d’Adam et vivaient dans un monde vil et corrompu. Ainsi, Dieu parla des « impuretés des fils d’Israël ». De plus, Il fit référence à « leurs transgressions, en ce qui concernait tous leurs péchés ». Cela était l’impureté résultant de la désobéissance aux commandements de Dieu – péché personnel. Le Jour d'Expiation purifiait des deux genres impureté.

(7) Le Jour d'Expiation annonçait et anticipait une purification plus grande et permanente du peuple de Dieu et de Sa résidence, qui devait être accomplie par un meilleur prêtre, qui offrirait un meilleur sacrifice. Je crois, par exemple, que les deux boucs d’Israël pour l’Offrande pour le Péché symbolisaient la mort du Messie, Jésus Christ, dans les années à venir. Le bouc qui mourait signifiait la mort par laquelle Christ mourut, comme les autres animaux sacrifiés mouraient. Le bouc qui était conduit dans le désert, pour ne jamais revenir, symbolisait la plus grande agonie de notre Seigneur, Sa séparation du Père, due au fait que les péchés de tous les hommes reposaient sur Lui. C’est cette douleur qui Lui causa d’agoniser dans le Jardin de Gethsémané. C’est le sacrifice de l’Ancien Testament qui reflète un des aspects les plus horribles du travail d’expiation de notre seigneur à notre place.

Le Nouveau Testament, particulièrement le Livre d’Hébreux, stresse la supériorité de la mort de notre Seigneur, en contraste aux sacrifices de l’Ancien Testament, desquels ceux du Jour d'Expiation étaient les plus proéminents. Notre texte indique clairement la supériorité de la personne de Christ comparée à Aaron. Aaron était un pécheur, juste au cas où on ne le serait pas figuré (Exode 32). Notre Seigneur Christ, était (et est) innocent. Il n’eut pas besoin de faire une offrande pour Lui-même. Comme les Écritures le disent,

« Jésus est donc bien le grand-prêtre qu'il nous fallait: il est saint, pleinement innocent, indemne de tout péché, séparé des pécheurs et il a été élevé plus haut que les cieux.

Les autres grands-prêtres sont obligés d'offrir chaque jour des sacrifices, d'abord pour leurs propres péchés, ensuite pour ceux du peuple. Lui n'en a pas besoin, car il a tout accompli une fois pour toutes, en s'offrant lui-même.

Les grands-prêtres institués par la Loi sont des hommes marqués par leur faiblesse. Mais celui que Dieu a établi grand-prêtre par un serment solennel, prononcé après la promulgation de la Loi, est son propre Fils, et il a été rendu parfait pour toujours.» (Héb. 7:26-28)

En plus, Aaron mourut, mais Christ vit pour toujours (7:15-25). Christ est grandement supérieur à Aaron, et à tous les grands prêtres d’Israël.

Le lieu du ministère de Christ est aussi supérieur au lieu du ministère d’Aaron. Aaron servait dans un petit sanctuaire terrestre, n’entrant dans le lieu très-saint seulement qu’une fois par an. Le peuple ne pouvait jamais aller dans cet endroit privilégié. Christ a servi parmi nous dans la chair, durant Son ministère sur la terre (Jean 1:14 ; Héb. 3:14 ; 10:5,11). Et après Il s’offrit une fois pour toutes, Il entra dans le sanctuaire céleste (Héb. 8:1-2 ; 9:1-10).

Le sacrifice de Christ était aussi supérieur à ceux offerts par Aaron. Aaron et tous les autres prêtres ne pouvaient offrir que le sang de taureaux et de boucs, mais Christ offrit Son propre précieux sang:

« Or, le Christ est venu en tant que grand-prêtre pour nous procurer les biens qu'il nous a désormais acquis. Il a traversé un tabernacle plus grand et plus parfait que le sanctuaire terrestre, un tabernacle qui n'a pas été construit par des mains humaines, c'est-à-dire qui n'appartient pas à ce monde créé.

Il a pénétré une fois pour toutes dans le sanctuaire; il y a offert, non le sang de boucs ou de veaux, mais son propre sang. Il nous a ainsi acquis un salut éternel. » (Héb. 9:11-12, aussi vs.13-14)

La supériorité de l’offrande de Christ comparée aux nombreuses offrandes d’Aaron est aussi vue dans le fait que les résultats du sacrifice de Christ étaient plus importants. Le plus que quelqu’un puisse espérer avec les sacrifices du Jour d'Expiation était que l’impureté du péché serait différée d’une année. La mort de Christ répudia complètement le péché :

« Tous ont péché, en effet, et sont privés de la glorieuse présence de Dieu,

et ils sont déclarés justes par sa grâce; c'est un don que Dieu leur fait par le moyen de la délivrance apportée par Jésus-Christ.

C'est lui que Dieu a offert comme une victime destinée à expier les péchés, pour ceux qui croient en son sacrifice. Ce sacrifice montre la justice de Dieu qui a pu laisser impunis les péchés commis autrefois, » (Romains 3:23-25)

Les offrandes d’Aaron ne pouvaient produire que de la patience ; l’offrande de Christ amena le pardon.

Le dernier aspect de la supériorité de l’expiation de Christ comparée à celle d’Aaron (que nous considèrerons ici) est que le sacrifice de Christ amena un meilleur accès à Dieu. Aaron lui-même ne pouvait que « s’approcher » de Dieu, c’est-à-dire être dans le lieu très-saint, mais seulement une fois par an. Le peuple ne pouvait pas, et ne pourrait jamais, s’approcher si près. Mais quand notre Seigneur fut crucifié et versa Son sang pour les péchés du monde, le voile qui auparavant séparait les hommes de Dieu fut déchiré en deux, signifiant que chaque croyant avait un accès complet et illimité à Dieu. Ainsi, l’auteur d’Hébreux pouvait dire,

« Ainsi donc, mes frères, nous avons une pleine liberté pour entrer dans le lieu très-saint, grâce au sang du sacrifice de Jésus.

Il nous en a ouvert le chemin, un chemin nouveau et vivant à travers le rideau du sanctuaire, c'est-à-dire à travers son propre corps.

Ainsi, nous avons un grand-prêtre éminent placé à la tête de la maison de Dieu.

Approchons-nous donc de Dieu avec un cœur droit, avec la pleine assurance que donne la foi, le cœur purifié de toute mauvaise conscience, et le corps lavé d'une eau pure. » (Héb. 10:19-22)

(8) Tout comme les Israélites attendaient ce que le Jour d'Expiation anticipait, le Chrétien attend ce que l’expiation de Christ a accompli.

Dans les lois de pur et impur, nous voyons comment la chute de l’homme dans le Jardin d’Eden amena souffrance et adversité aux Israélites. Les femmes israélites, par exemple, furent affligées avec 40 ou 80 jours de séparation et d’impureté cérémonielle pour avoir un enfant.

Le chapitre 8 de Romains traite avec la vie spirituelle du croyant et décrit les difficultés présentes et les adversités de la vie. Dans le développement de l’argument de Paul dans le livre, l’expiation de Christ a obtenu pour nous le pardon des péchés et la justification pour celui qui croit (Romains 1-5). Elle a aussi accompli la sanctification du croyant (chapitres 6-8). Néanmoins, le sort du Chrétien est des difficultés pour maintenant (5:3-5 ; 7:14-25 ; 8:18-39).

Néanmoins, il y a un certain nombre de trains de pensées qui ne prennent pas l’enseignement de Romains (spécialement le chapitre 8) très au sérieux. Ces genres de trains de pensées ont une chose en commun : ils supposent que puisque la mort de Christ a accompli beaucoup de choses merveilleuses, la réalisation complète de Sa victoire dans chaque domaine de la vie peut maintenant être revendiqué et expérimenté.

Par exemple, certains disent que la mort de Christ rendit la guérison physique une possession que tous peuvent revendiquer.77 Cela n’est simplement pas vrai. C’est une insulte aux révélations bibliques et aux expériences pratiques. Satan fut vaincu sur la croix de Christ (Jean 12:31 ; 16:11), et pourtant il est toujours vivant et il travaille toujours, résistant le travail et le peuple de Dieu (2 Cor. 4:4 ; Eph. 2:2 ; 6:11-12 ; Apocalypse 12:9). Ce ne sera pas avant la Deuxième Venue du Seigneur Jésus Christ que Satan disparaîtra finalement de la photo (Apocalypse 20).

Aussi, le croyant fut sauvé et sanctifié par la mort, l’enterrement, et la résurrection de Jésus Christ il y a plus de 2 000 ans, mais la souffrance, les maladies, et les épreuves résultant du péché ne seront pas éliminées avant le retour de Christ. Ainsi, le chapitre 7 de Romains décrit les épreuves d’un Chrétien et le chapitre 8, qui parle de notre victoire en Christ, parle aussi de notre frustration présente, avec toute la création (Romains 8:18-25).

Le Saint-Esprit ne nous délivre pas miraculeusement de ces « gémissements », mais intercède pour nous pour nous aider à les traverser sans risques (Romains 8:26-27). Sachant que Dieu est à la fois bon et souverain, Paul nous assure qu’Il est capable d’utiliser les mauvaises choses du monde actuel pour nous amener à la perfection que seul le paradis amènera (Romains 28-30), donc aucunes de ces choses destructives ne peuvent nous séparer de l’amour de Dieu (Romains 8:31-39).

(9) Le Jour d'Expiation était un jour pour traiter avec les péchés inconnus, pour lesquels aucune offrande n’avait été faite durant l’année écoulée.78 Le texte ne dit pas spécialement ça, mais l’inférence de ce texte est qu’il y avait tant de péchés qui ne passaient pas inaperçus, que ceux-ci, s’ils avaient été négligés plus d’une année, auraient produit une contamination intolérable. Ce ne sont pas ces péchés pour lesquels l’expiation avait déjà été faite que le Jour d'Expiation fut donné, mais pour ceux qui n’avaient pas été reconnus, et pour lesquels un sacrifice devait être offert.

Souvenez-vous, aussi que le système sacrificiel était fourni pour les péchés involontaires, pas ceux volontaires. Ces offrandes des chapitres 4-6 étaient celles qui étaient faites pour les péchés involontairement commis (4:13,22,27 ; 5:15,18). Les péchés volontaires ne pouvaient être expiés par ces sacrifices ; il n’y avait même pas de sacrifices pour ceux-ci (Nombres 15:27-31). Le system sacrificiel que Dieu établit assumait que certains péchés, qui n’étaient pas reconnus comme tels au moment où ils étaient commis, seraient réalisés par l’individu plus tard (Lév. 4:13-14,27-28 ; 5:2-5). Je crois que le Jour d'Expiation était basé sur l’hypothèse que certains péchés ne sont jamais réalisés par le pécheur.

Ce sujet de péchés inconnus en était un qui concernait les Israélites pieux. David pria,

«Qui connaît tous ses faux pas?
Pardonne-moi les péchés dont je n'ai pas conscience. » (Ps. 19:13)

sachant que cela le conduisit à prier ailleurs,

« Sonde-moi, ô Dieu, pénètre mon cœur,
examine-moi, et pénètre les pensées qui me bouleversent!

Considère si je suis le chemin du mal
et dirige-moi sur la voie de l'éternité! » (139:23-24)

Moïse, l’auteur du Pentateuque, était aussi l’auteur de ce psaume, dans lequel il pria,

« tu as mis devant toi tous nos péchés,
et tu mets en lumière tout ce qui est caché. » (Ps. 90:8)

Des péchés inconnus sont des péchés cachés, ces transgressions que nous, dans notre état déchu, sommes incapables ou refusons de reconnaître. Les Proverbes ont beaucoup à dire à propos des maux invisibles dans nos vies :

« Bien des hommes pensent être sur le bon chemin,
et pourtant, ils se trouvent sur une voie qui, finalement, mène à la mort. » (Prov. 14:12)

« L'insensé pense toujours qu'il fait bien,
mais le sage écoute les avis des autres. » (Prov. 12:15)

« Vous pouvez penser que tout ce que vous faites est bien,
mais c'est l'Eternel qui apprécie vos motivations. » (Prov. 16:2)

Ces passages nous disent que l’homme déchu est incapable de voir beaucoup de ses propres péchés. Ainsi, un homme pieux doit chercher à identifier ses péchés par Dieu et par le conseil sage des autres.

Les Chrétiens du Nouveau Testament ne sont pas aussi inquiets en ce qui concerne les péchés inconnus, comme ils devraient l’être. Certains semblent penser que « l’ignorance est bénie ». Ce n’est pas vrai. Je suis convaincu que ce sont souvent nos péchés inconscients qui font le plus de dommages, à nous et aux autres. Ces péchés ne sont pas cachés si profondément qu’ils ne peuvent pas être découverts. Effectivement, ces péchés, bien qu’inconnus du pécheur, sont clairement évidents à ceux (celles) qui nous sont proches. Le mariage a été désigné, je crois en partie, pour que nous ne puissions pas dire qu’on ne pouvait pas être conscient de nos péchés. Nos compagnons(es) connaissent trop bien nos péchés.

La merveille de ce sujet est que nous normalisons souvent nos péchés « secrets » ou « inconnus » par des terminologies spirituelles et des textes bibliques. Permettez-moi de mentionner brièvement comment cela peut marcher, puis, je laisserais le lecteur réfléchir aux implications. Un homme qui est dominant et autoritaire pourrait très bien justifier ses péchés de sa vie comme une force puissante. Il pourrait voir cela comme « prenant une position pour la vérité ou pour ce qui est correct ». Il pourrait justifier dominer sa femme comme « assumant son rôle biblique de chef de famille ». Méfiez-vous des loups en pelages de moutons.

D’un autre coté, la femme aurait pu avoir apprit très tôt dans la vie que la façon de faire plaisir à son père était de céder totalement à sa volonté. Elle ne ferait rien pour l’offenser ou pour perdre son approbation. Alors quand elle marie, elle continue le même genre de conformité aveugle. Et elle se loue pour sa « soumission ». Le mal ici n’est pas d’être « soumise », mais dans le désir de la femme de rechercher l’approbation, quoi qu’en soit le prix. Elle sacrifie ses convictions et sa contribution unique au nom de la soumission. La vraie soumission est rechercher le meilleur intérêt de l’autre, plutôt que notre propre intérêt Certains recherchent leur propre intérêt en dominant, alors que d’autres le cherchent en étant le « paillasson ». Dans les deux cas c’est mal, n’importe quelle étiquette que nous lui mettons.

Le Jour d'Expiation était un temps pour chaque Israélite de refléter sur sa propre nature pécheresse, et de répondre de façon adéquate avec le deuil et la repentance. Je vous conseille vivement de suivre l’exemple des saints de la Bible, spécialement les psalmistes, et de faire de vos péchés inconnus une question de priorité. Ceux-ci sont très probablement des péchés qui gênent grandement notre communion avec Dieu et les hommes.

(10) Le Jour d'Expiation était un temps pour le prêtre de confesser devant Dieu les péchés de la nation. Je me suis demandé combien de temps dura la confession d’Aaron pour les péchés du peuple, brièvement mentionnée dans le verset 21. Nous pourrions imaginer Aaron confessant pendant des heures. Aucun doute que les confessions de Moïse (Exode 32-34), d’Esdras (Esd. 9), et de Daniel (Dan. 9), parmi d’autres, nous fournissent avec une idée de ce que la prière du grand prêtre aurait pu inclure.

Puisque nous, qui somme des croyants du Nouveau Testament sommes des prêtres (1 Pierre 2 :5,9), nous devons aussi plaider pour notre nation (1 Tim. 2). Alors, comment devrions-nous prier ? Que devons-nous confesser ? Celles-ci ne sont pas des tâches faciles, car nous faisons parties du tissu malsain de notre nation. Nous trouvons difficile de prendre du recul de notre culture et d’examiner ses péchés. Maintes fois, nos péchés nationaux sont dissimulés par le gouvernement ou la presse. Il est bon de confesser ces péchés évidents, tels que la légalisation de l’avortement, mais nous devons aussi devenir bien plus sensitifs aux formes plus habiles (inconnues ?) du péché.

Faire cela aura de grands bénéfices personnels. Vous voyez, les maux de notre nation sont ces pratiques et pressions qui constituent notre « monde » (c’est-à-dire, le « monde », « la chair », et Satan). Pour devenir plus sensitifs aux maux de notre âge est devenir plus sensitif aux maux qui nous oppressent et nous tentent.

Pour terminer ce message, je tiens à vous conseiller vivement d’agir sur les vérités desquelles vous avez été reconnus coupables par le Saint-Esprit. En particulier, je vous encouragerais à lire le Livre d’Hébreux dans les deux prochains jours, cherchant à voir ces façons par lesquelles la mort de Christ surpassa les sacrifices et le ministère du clergé d’Aaron.

De plus, je voudrais vous recommander de faire ce premier pas d’application dont l’auteur d’Hébreux presse ses lecteurs :

« Approchons-nous donc de Dieu avec un cœur droit, avec la pleine assurance que donne la foi, » (Héb. 10: 22a)

Il se peut que nous ayons besoin de nous approcher en foi personnelle et en engagement. En d’autres mots, il se peut que nous ayons besoin d’être renaît, d’être sauvés. N’avez-vous jamais eu un Jour d'Expiation dans votre vie, quand vous vous repentez de vos péchés et croyez en le sacrifice de Christ ? Vous n’avez besoin que d’un seul jour comme celui-là pour être sauvé, mais vous devez en avoir un. Que le chapitre 16 de Lévitique soit le point de votre vie quand vous arriverez à faire l’expérience de l’expiation de Dieu en Christ.

Pour ceux d’entre vous qui êtes sauvés, je dois admettre que je n’ai aucune idée de ce que « s’approcher plus près » pourrait vouloir dire. Cependant, je suis convaincu que chacun d’entre nous a beaucoup d’idées par lesquelles nous devons continuer à nous approcher. Je vous conseille vivement de méditer sur le Livre d’Hébreux, et de prier les prières du psalmiste concernant les péchés cachés. Je vous encourage à demander à Dieu de vous montrer ce que « s’approcher plus près » veut dire pour vous, aujourd’hui.

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